Paul-Émile Colin

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Paul-Émile Colin
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Plaque de rue
Naissance
Lunéville
Décès (à 82 ans)
Bourg-la-Reine
Profession
Peintre

Paul-Émile Colin, né le 16 août 1867 à Lunéville en Lorraine et mort le 28 octobre 1949 à Bourg-la-Reine, est un graveur et peintre français.

Biographie

Issu d'une famille de paysans qui s'installe à Nancy alors qu'il n'a que trois ans, Paul-Émile Colin part étudier à Parisien 1887 à l'école des arts décoratifs et à l'Académie Colarossi[1]. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance de Charles Filiger[1]. Des problèmes de vue le font rapidement revenir à Nancy, où il se met à peindre en parallèle d'études de médecine[1]. Il retourne à Paris à l'été 1890, puis rejoint Filiger à Pont-Aven où il rencontre Paul Gauguin et Meyer de Haan[1].

Il expose pour la première fois au Salon de Nancy de 1890, Un vieux voyeu, que l’Est Républicain rapproche de Raffaëlli[2], puis retourne à Paris pour y préparer une thèse de médecine. À partir de 1891, il met au point la technique de gravure au canif sur bois debout. Il présente au Salon Lorrain de 1892 deux aquarelles et le jury lui refuse d'exposer plus d'œuvres[3]. Ses réalisations de 1890 à 1900 sont marquées par les innovations de l'école de Pont-Aven.

Il s'installe à Lagny-sur-Marne en 1894 pour y exercer la médecine — qu'il abandonnera définitivement en 1898, suite à une dépression[4]. Il se consacre alors à l'illustration de nombreux ouvrages : Les Philippe de Jules Renard, La Terre et l'Homme d'Anatole France, La Colline inspirée de Maurice Barrès ou les Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe[5]. Il reste très attaché à ses origines lorraines dont les paysages, les villages et leurs habitants continuent à inspirer son œuvre.

Colin est l'un des membres fondateurs de la Société de la gravure sur bois originale (SGBO) en 1911. Il en est le vice-président de 1920 à 1935. Noël Clément-Janin établit le répertoire de ses gravures en 1912 et Jules Rais une monographie fournie en 1913 pour la revue des Arts graphiques modernes.

Après la Première Guerre mondiale, Colin poursuit son œuvre gravé d'illustrateur et se consacre davantage à la peinture.

À partir de 1920, il voyage en Italie, en Sicile, en Espagne, au Portugal et au Maroc. Ces visites sont la source d'inspiration de sa nouvelle approche de la couleur.

Il meurt à 82 ans, avec sa femme, dans la nuit du 28 octobre 1949, victimes d'une fuite de gaz carbonique[6].

Dans les collections muséales

Musées possédant des œuvres de Colin :

  • Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne
  • Musée de Lunéville
  • Bibliothèque nationale, département des Estampes, Paris

Œuvres

  • La péniche sur la Marne à Lagny, gravure sur bois, exposé au Musée Gatien-Bonnet ;
  • Autoportrait avec mon fils, exposé au Musée Gatien-Bonnet ;
  • Paul-Émile Colin gravant, autoportrait, gravure sur bois ;
  • Bataille de l'Ourcq, Chambry, lithographie.

Illustrations d'ouvrage

Paul-Émile Colin a illustré de nombreux ouvrages d'Émile Zola, de Maurice Barrès, Georges Duhamel, Anatole France, Rudyard Kipling, Hippolyte Taine, Jean Yole, etc. Tous ces livres sont illustrés de bois, principalement en noir. Un seul livre est illustré par des bois en couleurs : Poèmes de France et d'Italie de Pierre de Nolhac (1923), un seul est illustré d'aquarelles : Séductions italiennes, de Clément-Janin, en 1929.

À partir de 1929 il ne participera plus qu'exceptionnellement à des publications d'autres éditeurs. Il s'éditera lui-même, à l'enseigne de Paul-Emile Colin, au Bourg-La-Reine.

Quelques livres illustrés 
  • Les Philippe de Jules Renard, éditions d'art Édouard Pelletan, 1907, 101 bois dont les hors-texte en camaieu
  • Les Poèmes du souvenir d’Anatole France, éditions d'art Édouard Pelletan, 1910, 26 gravures, avec Pierre-Eugène Vibert
  • Marie-Claire de Marguerite Audoux, Paris, Arthème Fayard & Cie, collection Le Livre de demain, 21 bois
  • Germinal, d'Émile Zola, Paris, Les Cent Bibliophiles, 1912, tiré à 120 exemplaires
  • Dix aspects de la Lorraine, texte de Maurice Barrès, Paris, éditions d'art Edouard Pelletan, 1912, 10 gravures sur bois in-folio, tiré à 60 exemplaires
  • La Colline inspirée de Maurice Barrès, Paris, éditions d'art Edouard Pelletan, 1915, gravures sur bois
  • La Pierre d'Horeb de Georges Duhamel, Paris, éditions d'art Manuel Bruker, 1927, gravures sur bois
  • La Colombe meurtrie du Dr Lucien Graux, Paris, Léon Pichon, 1927, gravures sur bois

Bibliographie

  • Noël Coret : Autour de l'impressionnisme - Les Peintres de la vallée de la Marne. La Renaissance du Livre 2000. (ISBN 2-203-62010-2), page 50

Rue

Le 25 avril 1975, son nom est donné à une voie ouverte dans la ZAC des Hauts-de-Lagny[7].

Références

  1. 1,0, 1,1, 1,2 et 1,3 Peinture et Art nouveau, Musée des Beaux-Arts de Nancy, , 159 p. (ISBN 2-7118-3839-0).
  2. Paul Willay, L'Est Républicain, 12 novembre 1890.
  3. Jules Rey, L'Est républicain, 30 octobre 1892.
  4. « Nancy (54) : un tableau de Paul-Emile Colin entre au musée des Beaux-Arts », France 3, .
  5. Jules Rais, « Nouvelles », La Lorraine artiste, 7 avril 1895.
  6. Noël Coret : Autour de l'impressionnisme - Les Peintres de la vallée de la Marne, page 53
  7. Les rues de Lagny-sur-Marne, Musée municipal Gatien-Bonnet, 1995, page 33

Liens externes