Centre hospitalier Lagny - Marne la Vallée

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Centre hospitalier Lagny - Marne la Vallée
Description de cette image, également commentée ci-après
Panneau d'entrée

Présentation

Début de construction 1896
Destination initiale Hôpital
Destination actuelle Quartier d'habitations

Localisation

Adresse Avenue du Général Leclerc


Chaque abbaye devait porter assistance aux pauvres et aux malades. Avec la construction de l'Abbaye Saint-Pierre en 644, nous pouvons donc considérer qu'il y avait un service hospitalier dès le VIIème siècle dans notre ville.

On retrouve dans les archives de la ville ce paragraphe

« l’hostel Dieu de Lagny a esté fondé en l’an six cent par St Foucy, 1er abbé et fondateur de l’abbaye St Pierre dudit Lagny, suivant l’antienne coustume des églizes chatédralles, collégiales et abbayes près desquelles on fondoit des hospitaux qui estoient régis, qui par les éveques ou doiens, qui par les abbez »

Histoire

Il est très difficile de faire un relevé chronologique précis de l'histoire de cet établissement, mais il s'avère qu'en 1198, des documents attestent qu'il existait un Hôtel-Dieu qui se trouvait rue Delambre qui prendra le nom de Saint-Jean-Baptiste au 14ème siècle.

Plus tard, un récit de Jean Lebeuf nous apprend que[1]. :

« l'Hôtel-Dieu de Lagny est ancien, suivant qu'il paroît par le portail qui donne sur la dure, lequel est du treizième siècle au plus tard. Les deux battans de la porte sont séparés par une grande statue de pierre qui représente le Sauveur tenant un livre... »

Et qu’en 1351, les revenus de l’Hôtel-Dieu provenaient de loyers et rentes de terres et de bâtiments sur Lagny et environs dont il était propriétaire, ainsi qu’une ferme à Bussy-Saint-Georges et une rente de blé sur Trilbardou.

En 1662, Louis XIV, a ordonné que chaque ville ou gros bourg du royaume doit avoir un hospice général. Un règlement datant de 1670 ordonne également de rejeter à quatre lieues de Paris les pauvres, Lagny étant à 7 lieues de Paris, Hôtel-Dieu de la ville doit accueillir par obligation un grand nombre de mendiants et d’enfants orphelins.

Cet établissement sera renommé Hôpital Général en 1672 par Louis XIV et officialisé par un parchemin daté du 16 mai 1675, administré par des religieuses, puis Hospice Civil au moment de la révolution en 1792 avec un changement de direction, la municipalité assurant cette fonction. En 1842, la direction est à nouveau donnée à des religieuses, les Sœurs de Saint-Vincent de Paul qui resteront en place jusqu'en 1966.

Les revenus continuent à arriver, le roi donna à l'hospice les terres de l'ancienne maladrerie de Gournay, les terres d'Hermières, et des biens sur Chelles. De cette époque à 1764, l'hospice de Lagny posséda une ferme à Bussy ; des terres et des prés aux environs de Lagny, dans la prairie de Torcy ; des biens à Lagny, Champs, Annet et autres lieux, auxquels il faut rajouter, rentes, donations, fondations pieuse, quêtes et aumônes de l’abbaye. Le revenu annuel s’élevait à 13.000 livres.[2].

Le nombre de personnes accueilli à l'Hôpital Général est de 25 adultes et enfants, ceux-ci en fonction de leur état de santé, travaillaient à la cuisine, couture ou jardin. Les enfants reçoivent une éducation et un apprentissage aux frais de l'hôpital.

La Révolution

La révolution sera un grand tournant dans l'avenir de l’hôpital Général, tous les biens nationaux sont vendus, les droits seigneuriaux sont supprimés et l'abbaye fut fermée. La chapelle de hôpital fut transformée en ‘’tribunal de la justice de paix, la Société populaire et le Comité de surveillance. En 1794, il est envisagé également de transférer les pensionnaires de l'hôpital général à La grange du bois, pour que la gendarmerie puisse s'y installer, le projet ne s'est pas réalisé.

C'est à partir du milieu de XIXème siècle que l'hôpital Général accueillit des blessés qui étaient principalement les ouvriers qui travaillaient à la construction de la ligne de chemin de fer Paris/Meaux en 1848/1850 et des malades touchés par l’épidémie de choléra en 1832 et 1849.

Déménagement rue du Général Leclerc

Bâtiment Saint-Jean - Centre hospitalier Lagny - Marne la Vallée

Outre le fait que ce bâtiment abritait un hospice, il y avait également des classes de jeunes filles et un asile pour de jeunes enfants. Datant du XIIIème siècle ce dernier était vétuste, exiguë et n'était plus adapté de recevoir et soigner, dans de bonnes conditions d'hygiène et de salubrité des patients, les revenus baissaient, les bâtiments n’étaient plus entretenus [3].

En 1864, suite à une épidémie de variole, le docteur Gatien Bonnet, également maire de Lagny émit le projet de déménager cette structure.

Il fallut quinze ans pour réunir les fonds et finaliser le projet. La première difficulté ayant été de trouver un terrain pour accueillir cet hospice, dans un premier temps, le clos Saint-Laurent avait été proposé mais sur contestations de riverains, cette idée a été abandonnée. La solution trouvée a été de réunir trois terrains appartenant à Messieurs Aureau, Bautain et Fleury pour en faire qu'une parcelle. Monsieur Aureau donna un terrain supplémentaire à la seule condition que la rue construite pour acheminer les eaux perdues vers la Marne porte le nom de sa fille Marthe Aureau.

Quant aux fonds, une habitante, Mademoiselle Henriette Joséphine Patin offre un prêt de 150.000 francs et lègue tous ses biens à l’hospice à son décès en 1878.

La construction commence en 1876 et durera 3 ans et s’élèvera à 440.051,65 francs de l'époque. En 1879, l'hôpital déménage enfin rue du Général Leclerc (anciennement route de Melun) et prend possession du seul bâtiment qui le composait et qui fut construit sous les instructions de l'architecte Julien Frédéric Hottot.

Des bâtiments seront construits au fur et à mesure des besoins, en 1899, Monsieur le Baron Alphonse de Rothschild offre la somme de 10.000 francs pour la construction d'une maternité, en 1891, un bâtiment pavillon des incurables verra le jour, il servira à isoler les malades pour éviter les épidémies, ce dernier fermera uniquement en 1970. En 1927, un pavillon des vieillards voit le jour, ce bâtiment sera baptisé Colonel Durand en 1949. Puis, la construction de bâtiments administratifs ou hospitaliers continua entre 1956 et 1982

Une école d'infirmière se créa en 1962 et se situait dans le château du Val Fleury acheté en 1953. Et en 1971, une école d'aides-soignantes.

Une chapelle était également sur ce site, elle était située dans le premier bâtiment construit Saint-Jean, les vitraux en place étaient ceux qui existaient dans l'établissement de la rue Delambre. La cloche du clocher de ce bâtiment, nommée Magdeleine, que l'on peut toujours apercevoir est classée au titre de objets protégés au titre des Monuments Historiques en date du 2 octobre 1942 [4] et date de 1631

Fin de l'hôpital et transition

L'hôpital déménage entre le 19 novembre 2012 et le 15 janvier 2013.

Début avril 2015, il a été décidé que tous ces bâtiments voués à la destruction pouvaient servir de support d'art[5], et une vingtaine d'articles ont accepté de recouvrir les 3.000 mètres carrés de façade de leur peinture[6]. Les artistes viennent d'horizon divers et leurs créations sont variées : Inti latino américain, Surfil et Treize Bis feront plutôt des collages. le collectif 9e Concept, les « Glitchs » de Wide, Blind fera un graffiti en braille, Niark, Pantonio, Lx One, Remi Rough, Gilbert Petit,Grems' entre autres[7], [8].

Quartier Saint-Jean

La démolition des bâtiments a commencé en 2017 et se terminera en octobre 2018. L'aménagement de ce nouveau quartier commencera avec la construction d'une maison de santé qui est prévue en ouverture à la fin de l'année 2018. Le reste de l'aménagement avec construction de 850 logements commencera début 2019[9].

La première phase de travaux se termine fin 2020[10].

Bibliographie

  • Lagny-sur-marne, de l'Hôtel-Dieu à l'Hospice Hôpital Saint-Jean, du VIIème siècle à 2013, Association Les amis du Musée et du Patrimoine du Pays de Lagny, 2013

Articles connexes

Références