Poème de Pierre Lachambeaudie : Différence entre versions

De Lagny-sur-Marne Wiki
Aller à : navigation, rechercher
m (Oxymore a déplacé la page Poèmes vers Poème de Pierre Lachambaudie sans laisser de redirection : Cession de l'article)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Lagny-sur-Marne]] a inspiré de nombreux artistes, aussi bien peintres que poètes.
 
  
== ''Titre inconnu'' - <small>Poème de Pierre Lachambaudie (1806-1872)</small> ==
+
Titre inconnu'' - Poème de Pierre Lachambaudie (1806-1872)
 +
 
 
[[File:Lachambeaudie.jpg|thumb|180px|Pierre Lachambaudie]]
 
[[File:Lachambeaudie.jpg|thumb|180px|Pierre Lachambaudie]]
 
{{Citation bloc|Que ton nom soit béni,<br>
 
{{Citation bloc|Que ton nom soit béni,<br>
Ligne 40 : Ligne 40 :
 
Enfant de la Nature,<br>
 
Enfant de la Nature,<br>
 
Fontaine de Lagny !}}
 
Fontaine de Lagny !}}
 
==''Lagny d'hiver'' - <small>Poème d'Albert Thomas (1873-1907)</small> ==
 
{{Citation bloc|Sous ce voile tissé de brumes et de pluies,<br>
 
Petite ville au cœur frivole, tu t'ennuies.<br>
 
Tu lèves vers le ciel tes arbres violets,<br>
 
Tristes, et les pignons dolents de tes chalets,<br>
 
Et ton morne clocher, et la grise dentelle<br>
 
Dont saint Fursy broda sa gothique chapelle.<br>
 
Tu n'aimes point l'hiver paisible, ta pensée<br>
 
Par ce recueillement sévère est angoissée.<br>
 
A peine si la neige avec ses doux flocons,<br>
 
Le givre qui suspens ses franges aux balcons<br>
 
Et la glace moirant la nappe<br>
 
T'amuses quelques jours comme une robe neuve.<br>
 
Mais, O mon cher Lagny, prend patience. Entends<br>
 
Au détour du chemin la flûte du printemps.<br>
 
Les marronniers bientôt reverdiront, la berge<br>
 
Redira la rumeur joyeuse de l'auberge ; <br>
 
Le ciel apparaîtra si frais, si bleu, si pur<br>
 
Que l'on voudra pleurer en contemplant l'azur ;<br>
 
Un arôme sucré montera des parterres; <br>
 
Les femmes aux beaux yeux, sous les ombrelles claires<br>
 
Iront, dans le froufrou chanteur des Falbalas,<br>
 
Et sur la grille à fers de lance des villas,<br>
 
Sur les volets rouillés et les perrons moroses,<br>
 
Fleurira le sourire innombrable des roses !}}
 
 
 
==''Le miracle de Saint Fursy''- <small>Auteur inconnu</small>==
 
{{Citation bloc|Fursy était bon, simple, instruit dans toutes choses,<br>
 
Digne et prudent abbé. Comme un jardin de roses<br>
 
Ses vertus embaumaient le pays à l'entour<br>
 
Et notre seigneur Dieu l'aimait de grand amour.<br>
 
Il advint une fois qu'auprès du monastère<br>
 
Le saint homme fut pris, en disant sa prière,<br>
 
D'un long frisson suivi d'une brusque sueur<br>
 
Et crut bien trépasser. Mais Dieu, notre seigneur,<br>
 
Qui là-haut, se penchait avec le chœur des anges,<br>
 
Choisit un chérubin joli dans es phalanges<br>
 
Et le dépêcha vite au saint homme Fursy.<br>
 
Le mignon descendit vers l'abbé, dit ainsi :<br>
 
''Le Seigneur Dieu t'enjoint de t'arroser d'eau fraîche'',<br>
 
Puis remonta. La terre était grisâtre et sèche.<br>
 
L'abbé qui grelottait sous le froc et brûlait<br>
 
N'entendit rire au loin source ni ruisselet.<br>
 
Lors son bâton tomba sur le sol. Une source<br>
 
Jaillit en vive aigrette blanche et pris sa course<br>
 
Et flûta son refrain, parmi les cailloux ronds.<br>
 
Donc Fursy put calmer sa fièvre. - Nous voyons, <br>
 
AU milieu de la Place, à Lagny, la fontaine<br>
 
Qui sourd incessamment dans une vasque pleine,<br>
 
Qui oncques ne failly, ne jamais ne fauldra<br>
 
Et qui prouve la vérité de tout cela !
 
}}
 
 
  
 
[[Catégorie:Poèmes]]
 
[[Catégorie:Poèmes]]

Version du 30 janvier 2018 à 18:33

Titre inconnu - Poème de Pierre Lachambaudie (1806-1872)

Pierre Lachambaudie

« Que ton nom soit béni,
Nymphe limpide et pure,
Enfant de la Nature,
Fontaine de Lagny !
Nous te chantons avec ardeur.
Source de vie et de bonheur,
Reçois nos vœux et nos hommages
Beau miroir où du ciel se reflète l'image !

Que ton nom soit béni,
Nymphe limpide et pure,
Enfant de la Nature,
Fontaine de Lagny !

Près de ton onde murmurante
Une foule reconnaissante
Porte ses pénates chéris,
Et toujours bonne et généreuse,
Source miraculeuse,
Tu verses à pleins bords tes flots jamais taris.
Que la tempête déchaîne
Sur les monts ou dans la plaine
De fougueux torrents,
Aux oranges insensible,
Tu répands douce et paisible
Tes flots transparents.
Que les chaleurs cruelles
De la terre séchée épuisent les mamelles,
Femme, vieillard, enfant,
Vers ton urne accourant
Apaisent, ô prodige !
La soif qui les afflige.

Que ton nom soit béni,
Nymphe limpide et pure,
Enfant de la Nature,
Fontaine de Lagny ! »