Hôtel de Ville

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Hôtel de Ville
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de la façade

Présentation

Début de construction VIIe siècle
Destination initiale Abbaye
Destination actuelle Hôtel de ville
Statut patrimonial Logo monument historique - rouge ombré sans texte.svg Inscrit MH (1969)

Localisation

Adresse Place de l'hôtel de ville

L'Hôtel de Ville actuel occupe les bâtiments de l'ancienne Abbaye Saint-Pierre dissoute par la Révolution Française.

Le district de Meaux donne autorisation à la municipalité de s'installer dans l'ancienne abbaye, cette dernière étant vide de tout religieux depuis la fin 1790. La première séance se tient le 24 mai 1792.

L'administration cantonale, après quelques mois dans les locaux de l'abbaye, envisage d'acheter cette dernière, mais le montant de l'emprunt (40.000 francs), étant trop élevé, renonce à cet achat. Elle continue donc à louer le bâtiment espérant que ce bien national ne soit pas vendu.

Vente en tant bien national

Tout bien national doit être vendu. Les bâtiments de l'abbaye ayant été rénovés et reconstruits entre 1755 et 1765 par l'abbé Paul Louis Victor de Saint-Aignan de Beauvilliers, les bâtiments sont dans un état proche du neuf lorsqu'ils sont vendus. La vente commence en 1792 par les jardins et diverses dépendances.

Le 20 mars 1802, l'aile nord, le bâtiment sur la cour et une partie de l'ail ouest de l'abbaye sont vendus à Philippe Duluc, tanneur à Saint-Germain-les-Couilly pour la somme de 140.000 francs.

Un fait important intervint pendant cette période, la partie de l'abbaye, vendue à Philippe Duluc, qui pensait pouvoir y exercer son activité, est revendue en 1818 à Jean Michel Maire Ridet qui décide la démolition de la galerie nord du cloitre et le bâtiment sur la cour. Changement de propriétaire en 1818, ce dernier, Pierre Antoine Pézé, stoppe les démolitions et reconstruit le bâtiment sur la cour de l'Abbaye et construit un petit pavillon dit du Cadran solaire ou du Méridien. Ce petit pavillon date de 1925 et abritera le commissariat en 1933, puis l'office du tourisme. Dans la cour s'élèvent 4 statues qui ont disparues en 1939.

Hôpital miliaire

La gendarmerie est installée dans les locaux, mais doit déménager, en effet, en 1794, cet édifice est transformé en hôpital militaire et le manque de place se fait sentir. Tout le bâtiment est réquisitionné, y compris l'église Saint-Pierre jouxtant ce dernier. L'inscription que nous apercevons encore aujourd'hui date de cette époque.

Cet hôpital dit de la montagne se vide petit à petit de ses blessés. Trois cens prisonniers de guerre les remplaceront en novembre 1794 mais se trouvant trop loin des champs de bataille l'hôpital ferme définitivement en janvier 1795 et la municipalité et la gendarmerie réintégreront cet endroit[1].

Hôtel de ville

Le 19 février 1821, les bâtiments non vendus sont redonnés au Département de Seine-et-Marne. Cette partie héberge la gendarmerie, les prisons, la justice de paix et l'école. Ils seront, après de nombreuses procédures cédés à la ville le 1er novembre 1838.

D'importants travaux sont entrepris pour permettre à ce bâtiment d'accueillir à nouveau la municipalité qui fait de ce lieu, sa mairie en décembre 1841/janvier 1842. Petit à petit, la municipalité rachètera les bâtiments vendus en 1818. En 1964, chose faite, la commune est propriétaire de la totalité de l'Abbaye.

Cet édifice est inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 30 mai 1969[2] en tant qu'ancienne Abbaye Saint-Pierre.

Salle des mariages

La salle des mariages

Cette salle date de 1896. Les murs sont ornés de trois tableaux, dons du Baron Alphonse Rothschild, un cartel Louis XIV ainsi qu'une pendule Louis XVI, datant des années 1785, a fait une campagne de financement en 2017, pour une restauration [3].

Pendant la seconde guerre mondiale, cette salle fut transformée en bureau du maire, la Kommandantur allemande ayant établit son bureau dans le cabinet du Maire.

Œuvres exposées

De nombreux tableaux ornent les murs de ce bâtiment, des peintres locaux Emile Prodhon, Jean-Baptiste Le Prince ou Benjamin Raynaud mais également des peintres moins connu pour les habitants de la ville Lucien Griveau, Pierre-Louis Delaval ou Marie Cognet (1870-1944) - Nature morte au faisan, don du Baron Rotschild en 1900.

Sources

  • Un peu d'histoire, d'un hôtel de ville à l'autre, de Pierre Eberhart
  • Lagny-sur-Marne N° 22, 1972, de Pierre Eberhart

Articles connexes

Références

  1. Lagny 789-1799, Musée municipal Gatien-Bonnet
  2. Reste de l'abbaye inscrit Monument historique
  3. Campagne de financement