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André Tavernier
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Plaque commémorative
Naissance
Thorigny-sur-Marne
Décès (à 22 ans)
Mont-Valérien
Activité principale
Résistant

André Tavernier, né le 26 mai 1921 à Thorigny-sur-Marne et mort fusillé le 15 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (92), est un résistant français.

Biographie

André Tavernier habitait à Lagny-sur-Marne, au 51 rue Saint-Denis à et, avec François Sachetti, dans un domicile illégal, à Paris, au 6 rue Ramey. Il appartenait au réseau Turma-Vengeance et était entrepreneur du bâtiment de métier.

Il participa, avec plusieurs membres du réseau Turma-Vengeance, dont François Sachetti, à des actions, récupération de tickets de rationnement, vol de véhicule, d'uniforme allemand. Ils furent arrêtés par des inspecteurs de la Brigade spéciale no 2 (BS2 )chargée de réprimer les vols, le 6 septembre 1943, très certainement sur dénonciation. Il fut trouvé à leur domicile, lors de perquisitions, des armes, pistolets, mitraillettes, bouteilles incendiaires.

Après interrogatoire par la Brigade spéciale pendant 12 jours, il fut livré aux Allemands.

Le 3 mars 1994, il comparut devant le tribunal du Gross Paris, et fut condamné à mort pour « aide à l’ennemi et meurtre d’un soldat allemand » et fusillé le 15 mars 1944 au Mont-Valérien[1]. Inhumé dans un premier temps dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière d’Ivry-sur-Seine, il fut après la Libération, inhumé au cimetière de Lagny-sur-Marne.

Il est déclaré « Mort pour la France », comme sous lieutenant des Force Françaises de l'Intérieur (FFI) par décision du ministère des Anciens Combattants du 28 février 1946 et reçoit à titre posthume la médaille de la Résistance Française par décret du 31 mars 1947 [2].

Lettre à sa famille

Quelques heures avant sa mort, il écrit à sa famille en ces termes[3] :

« Mes chers Parents et chère petite sœur
que j'ai toujours aimés silencieusement.
Il est huit heures. Depuis une heure j'ai changé de cellule et on vient de m'apprendre à l'instant que mon recours en grâce a été rejeté et que je serai fusillé à dis heures. Je vous en supplie petite mère, pauvre papa et sœurette, ne vous attristez pas car seul le Juge verra bien que ma vie entière n'a pas été celle d'un bandit, loin de là. Par conséquent je vous demanderai que vous restiez toujours dans la bonne Voie, celle qui conduit à Notre Seigneur Jésus-Christ...
....Je désirerai également quelques messes par an. Je crois que nous irons au cimetière d'Ivry dans une fosse commune vu que nous sommes fusillés par vingtaine.
Je regrette amèrement toutes les rosseries que j'ai pu vous faire depuis ma naissance et ne sais comment vous exprimer mes grands remerciements pour tous les sacrifices que vous m'avez accordés pendant ma vie... Embrassez bien de ma part toute notre chère famille avec l'espoir agréable de nous retrouver bientôt.
Dites à ma chère petite Simone qu'elle est la seule jeune fille que j'aimais et que pour cela je l'ai toujours respectée. Je vous recommande une seconde fois de ne pas vous abandonner au chagrin, car tout ce que j'ai fait, j'ai cru le faire pour le mieux.
Donc adieu à tous trois principalement. Je vous embrasse de tout mon cœur ainsi que notre famille.
COURAGE
Votre fils qui pourra pour la liberté de notre chère patrie
André »

Références

  1. Exécution au Mont-Valérien
  2. Médaille de la Résistance par décret du 31 mars 1947
  3. Mémoires du pays de Lagny, Pierre Herbin, 1976, pages 355 et 356

Lien externe