Mairies : Différence entre versions
(Brouillon) |
(→Rue Vacheresse) |
||
(5 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Ligne 16 : | Ligne 16 : | ||
== Rue des Etuves == | == Rue des Etuves == | ||
− | Le 21 octobre 1776, une maison, située rue des Étuves et appartenant à Jeanne Tizon, est louée par la ville pour faire office de ''maison commune''<ref>M. Pouzol, Président de la Société Historique de Lagny</ref>. Le loyer mensuel s'élève à 300 francs de l'époque<ref>Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, page 719</ref>. Le 11 février 1777 se tient la première séance. La mairie restera dans ce batiment jusqu'en 1792, date à laquelle les héritiers décident de le vendre, et de ce fait, de résilier le bail de location par la mairie. | + | Le 21 octobre 1776, une maison, située rue des Étuves et appartenant à Jeanne Tizon, est louée par la ville pour faire office de ''maison commune''<ref>M. Pouzol, Président de la Société Historique de Lagny</ref>. Le loyer mensuel s'élève à 300 francs de l'époque<ref>''Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, page 719''</ref>. Le 11 février 1777 se tient la première séance. La mairie restera dans ce batiment jusqu'en 1792, date à laquelle les héritiers décident de le vendre, et de ce fait, de résilier le bail de location par la mairie. |
== Abbaye == | == Abbaye == | ||
− | Le district de Meaux donne autorisation à la municipalité de s'installer dans l'ancienne abbaye, cette dernière étant vide de tout religieux depuis la fin 1790. La première séance se | + | Le district de Meaux donne autorisation à la municipalité de s'installer dans l'ancienne abbaye, cette dernière étant vide de tout religieux depuis la fin 1790. La première séance se tient le 24 mai 1792. |
== Maison de l'Arquebuse == | == Maison de l'Arquebuse == | ||
+ | [[File:L2815 - Maison de Marie Auchard - Lagny-sur-Marne.jpg|thumb|left|150px|Maison de l'Arquebuse]] | ||
En 1793, la municipalité doit quitter l'ancienne abbaye. Elle s'installe donc dans la maison laissée par la Compagnie des Arquebusiers dissoute au moment de la Révolution Française. Elle est située rue de la Planchette (actuellement 26 rue Saint-Paul). Elle prend possession des lieux le 12 janvier 1793 | En 1793, la municipalité doit quitter l'ancienne abbaye. Elle s'installe donc dans la maison laissée par la Compagnie des Arquebusiers dissoute au moment de la Révolution Française. Elle est située rue de la Planchette (actuellement 26 rue Saint-Paul). Elle prend possession des lieux le 12 janvier 1793 | ||
− | Un décret en date du 24 avril 1793 demande à la ville de quitter ce bâtiment, en effet les biens des sociétés dissoutes appartiennent à l'État et non à la commune. La vente est programmée pour le 30 juillet 1793. La municipalité proteste et demande que ce décret ne soit pas pris | + | Un décret en date du 24 avril 1793 demande à la ville de quitter ce bâtiment, en effet les biens des sociétés dissoutes appartiennent à l'État et non à la commune. La vente est programmée pour le 30 juillet 1793. La municipalité proteste et demande que ce décret ne soit pas pris en compte et l'annulation de la vente. Le district de Meaux donne raison à la municipalité qui reste donc dans les lieux. |
La vente de cette propriété intervient le 7 novembre 1796. | La vente de cette propriété intervient le 7 novembre 1796. | ||
− | La [[WP:Constitution du 5 fructidor an III|Constitution de l'an III]] (22 août 1795) décrète que toute municipalité de moins de 5000 habitants n'aurait plus de maire, mais des agents élus et regroupés dans une administration cantonale. Le canon de Lagny est composée 32 communes, la maison de l'arquebuse, trop petite, ne peut pas recevoir les agents élus | + | La [[WP:Constitution du 5 fructidor an III|Constitution de l'an III]] (22 août 1795) décrète que toute municipalité de moins de 5000 habitants n'aurait plus de maire, mais des agents élus et regroupés dans une administration cantonale. Le canon de Lagny est composée 32 communes, la maison de l'arquebuse, trop petite, ne peut pas recevoir les agents élus ainsi que l'assistance et l'abbaye est de nouveau sollicitée pour accueillir cette assemblée. |
Nous ignorons où se déroula la première séance de l'administration cantonale qui se tint le 11 novembre 1795. | Nous ignorons où se déroula la première séance de l'administration cantonale qui se tint le 11 novembre 1795. | ||
== Abbaye == | == Abbaye == | ||
− | L'administration cantonale, après quelques mois dans les locaux de l'abbaye, envisage d'acheter cette dernière, mais le montant de l'emprunt (40.000 francs, étant trop élevé, renonce à cet achat. Elle continue donc à louer le bâtiment espérant que ce bien national ne soit pas vendu. | + | L'administration cantonale, après quelques mois dans les locaux de l'abbaye, envisage d'acheter cette dernière, mais le montant de l'emprunt (40.000 francs), étant trop élevé, renonce à cet achat. Elle continue donc à louer le bâtiment espérant que ce bien national ne soit pas vendu. |
La [[WP:Constitution du 22 frimaire an VIII|constitution de l'an VIII]] (25 décembre 1799) décrète que les municipalités de cantons sont dissoutes et que chaque commune devra avoir à sa tête un maire. | La [[WP:Constitution du 22 frimaire an VIII|constitution de l'an VIII]] (25 décembre 1799) décrète que les municipalités de cantons sont dissoutes et que chaque commune devra avoir à sa tête un maire. | ||
Ligne 39 : | Ligne 40 : | ||
== Place du Marché-au-Blé == | == Place du Marché-au-Blé == | ||
− | La municipalité doit donc déménager. Le maire de l'époque, Pierre-Fursy Bureaux met à sa disposition sa maison situé au 18 place du Marché-au-Blé. Elle y restera pendant toute la durée du mandat du maire et devra la quitter en juillet 1815. | + | [[File:L2888 - Lagny-sur-Marne - Place du Marché-au-Blé.jpg|thumb|150px|Place du Marché-au-Blé]] |
+ | La municipalité doit donc déménager. Le maire de l'époque, [[Pierre-Fursy Bureaux]] met à sa disposition sa maison situé au 18 place du Marché-au-Blé. Elle y restera pendant toute la durée du mandat du maire et devra la quitter en juillet 1815. | ||
+ | {{clr}} | ||
== Maison de l'Arquebuse == | == Maison de l'Arquebuse == | ||
− | Le 5 octobre 1815, la municipalité signe un bail de six ans avec Pierre Vincent Auchard, propriétaire de la ''Maison de l'Arquebuse'' et s'installe le 1er octobre 1815. D'autres baux suivront, et la municipalité occupera ce bâtiment jusqu'au 1er avril 1832, date à laquelle [[ | + | Le 5 octobre 1815, la municipalité signe un bail de six ans avec Pierre Vincent Auchard, propriétaire de la ''Maison de l'Arquebuse'' et s'installe le 1er octobre 1815. D'autres baux suivront, et la municipalité occupera ce bâtiment jusqu'au 1er avril 1832, date à laquelle [[Marie Auchard]] souhaite reprendre son bien pour y habiter. |
== Rue Vacheresse == | == Rue Vacheresse == | ||
− | Le 26 février 1832, la municipalité loue un bâtiment au 17 rue Vacheresse et y restera jusqu'au | + | [[File:L2889 - Lagny-sur-Marne - 17 rue Vacheresse.jpg|thumb|left|150px|17 rue Vacheresse]] |
+ | Le 26 février 1832, la municipalité loue un bâtiment au 17 rue Vacheresse et y restera jusqu'en décembre 1841/janvier 1842. | ||
+ | |||
+ | Un fait important intervint pendant cette période, la partie de l'abbaye, vendue à Philippe Duluc, est revendue en 1818 à Jean Michel Maire Ridet qui décide la démolition de la galerie nord du cloitre et le bâtiment sur la cour. En 1818, Pierre Antoine Pézé stoppe les démolitions et reconstruit le bâtiment sur la cour. | ||
+ | |||
+ | Le 19 février 1821, les bâtiments non vendus sont redonnés au Département de Seine-et-Marne qui après de nombreuses procédures les cède à la ville le 1er novembre 1838. | ||
+ | {{clr}} | ||
== Abbaye== | == Abbaye== | ||
+ | D'importants travaux sont entrepris pour permettre à ce bâtiment d'accueillir à nouveau la municipalité qui fait de ce lieu, sa mairie en décembre 1841/janvier 1842. | ||
− | + | Petit à petit, la municipalité rachètera les bâtiments vendus en 1818. En 1964, chose faite, la commune est propriétaire de la totalité de l'Abbaye. | |
== Sources == | == Sources == | ||
Ligne 59 : | Ligne 69 : | ||
== Lien externe == | == Lien externe == | ||
* [http://www.lagny-sur-marne.fr/ Site officiel de la Mairie] | * [http://www.lagny-sur-marne.fr/ Site officiel de la Mairie] | ||
+ | |||
+ | [[Catégorie:Autres]] |
Version actuelle datée du 11 octobre 2020 à 15:32
Début de construction | VIIe siècle |
---|---|
Destination initiale | Abbaye |
Destination actuelle | Hôtel de ville |
Statut patrimonial |
Classé MH (1886) Inscrit MH (1969) |
La première mairie de Lagny n'était qu'une seule de réunion prêtée par l'abbaye de Lagny.
Sommaire
Rue des Etuves
Le 21 octobre 1776, une maison, située rue des Étuves et appartenant à Jeanne Tizon, est louée par la ville pour faire office de maison commune[1]. Le loyer mensuel s'élève à 300 francs de l'époque[2]. Le 11 février 1777 se tient la première séance. La mairie restera dans ce batiment jusqu'en 1792, date à laquelle les héritiers décident de le vendre, et de ce fait, de résilier le bail de location par la mairie.
Abbaye
Le district de Meaux donne autorisation à la municipalité de s'installer dans l'ancienne abbaye, cette dernière étant vide de tout religieux depuis la fin 1790. La première séance se tient le 24 mai 1792.
Maison de l'Arquebuse
En 1793, la municipalité doit quitter l'ancienne abbaye. Elle s'installe donc dans la maison laissée par la Compagnie des Arquebusiers dissoute au moment de la Révolution Française. Elle est située rue de la Planchette (actuellement 26 rue Saint-Paul). Elle prend possession des lieux le 12 janvier 1793
Un décret en date du 24 avril 1793 demande à la ville de quitter ce bâtiment, en effet les biens des sociétés dissoutes appartiennent à l'État et non à la commune. La vente est programmée pour le 30 juillet 1793. La municipalité proteste et demande que ce décret ne soit pas pris en compte et l'annulation de la vente. Le district de Meaux donne raison à la municipalité qui reste donc dans les lieux. La vente de cette propriété intervient le 7 novembre 1796.
La Constitution de l'an III (22 août 1795) décrète que toute municipalité de moins de 5000 habitants n'aurait plus de maire, mais des agents élus et regroupés dans une administration cantonale. Le canon de Lagny est composée 32 communes, la maison de l'arquebuse, trop petite, ne peut pas recevoir les agents élus ainsi que l'assistance et l'abbaye est de nouveau sollicitée pour accueillir cette assemblée.
Nous ignorons où se déroula la première séance de l'administration cantonale qui se tint le 11 novembre 1795.
Abbaye
L'administration cantonale, après quelques mois dans les locaux de l'abbaye, envisage d'acheter cette dernière, mais le montant de l'emprunt (40.000 francs), étant trop élevé, renonce à cet achat. Elle continue donc à louer le bâtiment espérant que ce bien national ne soit pas vendu.
La constitution de l'an VIII (25 décembre 1799) décrète que les municipalités de cantons sont dissoutes et que chaque commune devra avoir à sa tête un maire.
Le 20 mars 1802, l'aile nord, le bâtiment sur la cour et une partie de l'ail ouest de l'abbaye sont vendus à Philippe Duluc, pour la somme de 140.000 francs.
Place du Marché-au-Blé
La municipalité doit donc déménager. Le maire de l'époque, Pierre-Fursy Bureaux met à sa disposition sa maison situé au 18 place du Marché-au-Blé. Elle y restera pendant toute la durée du mandat du maire et devra la quitter en juillet 1815.
Maison de l'Arquebuse
Le 5 octobre 1815, la municipalité signe un bail de six ans avec Pierre Vincent Auchard, propriétaire de la Maison de l'Arquebuse et s'installe le 1er octobre 1815. D'autres baux suivront, et la municipalité occupera ce bâtiment jusqu'au 1er avril 1832, date à laquelle Marie Auchard souhaite reprendre son bien pour y habiter.
Rue Vacheresse
Le 26 février 1832, la municipalité loue un bâtiment au 17 rue Vacheresse et y restera jusqu'en décembre 1841/janvier 1842.
Un fait important intervint pendant cette période, la partie de l'abbaye, vendue à Philippe Duluc, est revendue en 1818 à Jean Michel Maire Ridet qui décide la démolition de la galerie nord du cloitre et le bâtiment sur la cour. En 1818, Pierre Antoine Pézé stoppe les démolitions et reconstruit le bâtiment sur la cour.
Le 19 février 1821, les bâtiments non vendus sont redonnés au Département de Seine-et-Marne qui après de nombreuses procédures les cède à la ville le 1er novembre 1838.
Abbaye
D'importants travaux sont entrepris pour permettre à ce bâtiment d'accueillir à nouveau la municipalité qui fait de ce lieu, sa mairie en décembre 1841/janvier 1842.
Petit à petit, la municipalité rachètera les bâtiments vendus en 1818. En 1964, chose faite, la commune est propriétaire de la totalité de l'Abbaye.
Sources
- Un peu d'histoire, d'un hôtel de ville à l'autre, de Pierre Eberhart