Statue de Jeanne d'Arc : Différence entre versions

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Cette statue symbolise la victoire de Jeanne d’Arc dans la plaine de Vaires-sur-Marne.

Histoire

Elle a été payée par une souscription à l’issue de la canonisation en 1922 de Jeanne d’Arc, Jacques-Amédée Le Paire fut à l'origine du projet de construction d'une statue à l'effigie de Jeanne d'Arc et dès le 6 novembre 1913, il crée le comité pour l'érection d'un monument à Jeanne d'Arc à Lagny-sur-Marne. Ce comité est composé de 33 membres qui regroupe des conseillers municipaux, notabilités, industriels, commerçants, représentant du clergé.

Parmi ces membres, on peut citer le sénateur et conseilleur général, Gaston Menier, le député Périssous, le maire de Lagny-sur-Marne Émile Colin.

La souscription publique a été ouverte très rapidement. De nombreuses personnalités furent contactées, l'ambassadeur de Russie en France remis 1000 francs au nom du star Nicolas II. Les rois d'Angleterre et d'Espagne ne donnèrent pas suite à la demande de don. Le Conseil général de Seine-et-Marne fut sollicité, mais la subvention a été obtenue très difficilement et fut seulement d'un montant de 200 francs. A cette occasion, Jacques-Louis Dumesnil, futur ministre, déclare :

« que l'argent du département serait mieux employé à diminuer les charges des communes pauvres, plutôt qu'à ériger des statues dont l'intérêt est contestable »

.

La souscription s'élève en 1914 à un montant de 5.752 francs. La guerre mettra un frein à l'élaboration de ce projet qui reprendra uniquement le 11 mai 1919. Le montant de la souscription s'élève à ce moment là à 16.000 francs.

Suite au décès de Jacques-Amédée Le Paire en 1918, un nouveau comité est crée et une nouvelle circulaire est lancée pour recueillir à nouveau de l'argent pour la statue. Le Président de la République donne 500 francs.

Le projet est de nouveau mis en sommeil, une autre souscription ayant été lancée pour un monument aux morts de 1914-1918, il fut envisagé alors, de faire un seul un unique monument en réunissant sur un même socle la libératrice de jadis et le poilu vainqueur d'aujourd'hui. Cette idée fut abandonnée très rapidement.

En 1922, un concours est lancé pour désigner le sculpteur qui fera ce monument, et c'est Armand Roblot qui remporte celui-ci. Le coût de ce monument seul, sans compte les frais de fondations et d'entourage s'élève à 20.000 francs.

Pour recevoir la statue, les travaux débutent en avril 1923 par les fondations et la statue est érigée sur la place du Marché-au-blé. L'inauguration de celle-ci s'effectuera le 13 mai 1923 dans un vent glacial et des averses torrentielles.

En juillet 1923, des grilles sont élevées tout autour du socle de la statue, mais très vite, celle-ci est détériorée, surtout les deux épées qui font l'objet de réparations ponctuelles.

Pendant la seconde guerre, la statue est épargnée et ne subit aucun dommage bien que les obus tombent sur la ville. Le socle sera abimé à la libération et réparé au titre des dommages de guerre.

En 1953, il est question de déplacer cette statue et de l'installer sur la place de l’hôtel de ville. Le projet fut abandonné.

Pour gagner de la place sur la place du marché, et pouvoir ainsi faire deux ou trois places de parking, elle fut déplacée avec son socle en le 14 avril 1966 et se trouve actuellement dans le square du chevet de l'abbatiale Notre-Dame-des-Ardents, qui sera nommé à cette occasion, Square Jeanne d'Arc[1]. A cette occasion il fut procédé à la réparation des bras mutilés de la statue.

En janvier 1989, la statue fut à nouveau restaurée, la main gauche fut remplacée ainsi que les deux épées.

Description de la statue

Jeanne d’Arc brandit de la main droite sa prise de guerre de Vaires, l'épée de Franquet d'Arras, tandis que la gauche pointe au sol sa Durandal de guerre, l'épée de Fierbois.

Il est dit, sans pouvoir le prouver, que c’est la seule statue de Jeanne d’Arc en France qui pose avec deux épées.

La statue est faite en pierre de Chauvigny et les deux épées en résine et en poudre de pierre.

Deux plaques sont apposées sur le socle de cette statue. La première explique la statue

« Jeanne d'Arc après sa victoire dans les plaines de Vaires en mai 1430 - rapporte à Lagny l'épée de FRANQUET d'ARRAS qu'elle a fait prisonnier »

Quant à la seconde, elle indique tout simplement le déplacement de celle-ci.

« Ce monument érigé par souscription publique le 13 mai 1923 sur la Place du Marché au Blé transféré en ces lieux le 8 mai 1966 rappelle le souvenir des séjours de Jeanne d'Arc à Lagny en septembre 1429 et en avril-mai 1430 »

Article connexe

Bibliographie

  • Plaquette de l'exposition Jeanne d'Arc à Lagny du 11 mai au 23 juin 1991 - Musée municipal Gatien-Bonnet. Texte de Pierre Eberhart.

Référence

Modèle:Références
  1. [Le Parisien libéré du 15 avril 1966]