Pierre-Alexandre Vignon

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Pierre-Alexandre Vignon est un architecte néoclassique français né en 1763 et mort en 1828.

Biographie

Pierre-Alexandre Vignon, né à Paris le 5 octobre 1763 est le fils de Pierre Vignon (Lagny, 1712 - Paris, 1787), procureur au Parlement de Paris et de Catherine Compagnon (av. 1742 - Paris, 1798)[1]. Dans les années 1785-1788, il étudie à l'Académie d'architecture avec Julien-David Leroy. Il est également l'élève de Claude Nicolas Ledoux, dont il est certainement très apprécié. En effet, le 12 novembre 1806, une semaine avant sa mort, Ledoux en fait son exécuteur testamentaire et lui lègue la moitié de ses biens[2].

En 1790 il est nommé à l'Inspection générale des ateliers publics et architecte de l'Arsenal.

Le 14 septembre 1792, l'Assemblée Nationale Législative décide que la future Convention Nationale ne pouvant plus tenir séance à la Salle du Manège va siéger au château des Tuileries dans la Salle des Machines, ancienne salle du Théâtre-Français. Elle confie à Pierre-Alexandre Vignon la conception et la responsabilité des aménagements indispensables à cette nouvelle fonction[3]. Mais, peu après, Vignon doit céder sa place à Jacques-Pierre Gisors, soit-disant pour une question de plus grande simplicité d'agencement et de moindre coût du projet de ce dernier, selon le rapport de deux architectes commis par le Comité des inspecteurs de la salle à effet de comparer les projets[4]. Vignon réagit vigoureusement à cette mise à l'écart à l'instigation du ministre Roland, et réclame d'être dédommagé, ce qu'il obtient partiellement le 25 octobre 1792[5].

En octobre 1793, encore célibataire, il demeure place du Museum[6], vraisemblablement dans un logement de fonction au Louvre.

En l'an II, courant 1794, P.-A. Vignon est nommé inspecteur général des Bâtiments publics et a autorité sur les travaux du Louvre, des Tuileries, des Invalides et de tous les monuments de Paris.

Amélie Vignon (1800-1870), sa fille aînée, épouse Alexandre-Louis Badenier (1793-1889), architecte qui devient l'élève de son beau-père. En 1833 Badenier dessine et expose une vue de la Madeleine pour constater les changements apportés à ce monument depuis sa conception par Vignon, décédé 5 ans plus tôt[7]. Il conçoit aussi en 1844 un projet de réunion du Louvre et des Tuileries[8].

Œuvres

Pour l'impératrice Joséphine, il construit en 1805 la grande serre chaude de Malmaison, en collaboration avec Jean-Thomas Thibault. En 1806, il est chargé de dresser les plans d'un vaste édifice qui doit prendre la place envisagée pour la nouvelle église de la Madeleine et qui devait abriter la Banque de France, le Tribunal de commerce et la Bourse de Paris.

Église de la Madeleine à Paris

Lorsque ce projet fut abandonné à la fin de 1806 et qu'il fut décidé de construire, au même endroit, un Temple à la gloire des soldats de la Grande Armée (Premier Empire), Vignon participa au concours d'architecture organisé pour ce bâtiment et fut choisi par [[Napoléon Ier|Napoléon IModèle:Er]], contre l'avis de l'Académie impériale. Il proposa un temple périptère, retour à l'antiquité, inspiré de l'architecture grecque et romaine. C'est ce projet qui fut réalisé, auquel fut associé l'architecte, artiste peintre à ses heures, Jacques François Xavier Alary[9], et qui déboucha sur l'actuelle église de la Madeleine. Ralentis par le manque de fonds, les travaux furent poursuivis après la mort de Vignon en 1828 par son collaborateur, Jean-Jacques-Marie Huvé, et ne furent achevés qu'en 1842.

On attribue souvent à Vignon le Temple de la Gloire construit à Orsay vers 1800 pour Jeanne Hulot. Cette attribution ne se fonde que sur la parenté de l'édifice avec les œuvres de Ledoux.

Principales réalisations

Distinctions

Par arrêté du 29 janvier 1881, la Ville de Paris donne son nom à la rue de la Ferme des Mathurins, proche de l'église de la Madeleine dont il a été l'architecte[10].

Notes et références

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Liens externes

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  1. P.-A. Vignon, « Notice autobiographique », 1807, reproduite dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, 1910, p. 388-391. Lire en ligne.
  2. P.-A. Vignon, Idem.
  3. Assemblée Législative, Décret du 14 septembre 1792 adopté sur un rapport de Roland, ministre de L'Intérieur. Archives Parlementaires, t. 49, p. 652-653 Lire en ligne.
  4. Archives Nationales, Rapport de comparaison des projets de Vignon et Gisors par les architectes Aubert et Garrez, 20 octobre 1792 (AN, C 354, C II 1850).
  5. Archives Parlementaires, t. 50, p. 674-675. Lire en ligne.
  6. Archives Nationales, F7/4801, Carte de sûreté établie le 15 décembre 1793 au nom de Pierre Alexandre Vignon, architecte, 29 ans Consulter en ligne.
  7. F. Guyot de Fère, Annuaire des artistes français, Paris, chez l'auteur, 1833, p. 188. Lire en ligne.
  8. Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries, architectures de papier, éd. Pierre Mardaga, Paris, 1987, p. 224.
  9. Modèle:Refsou.
  10. M. Beck, Nomenclature des voies publiques et privées de la Ville de Paris, Paris, Chaix, 1898, p. 687. Consulter en ligne.