Pierre-Alexandre Vignon : Différence entre versions
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Pierre-Alexandre Vignon, né à Paris le 5 octobre 1763 est le fils de Pierre Vignon (Lagny, 1712 - Paris, 1787), procureur au Parlement de Paris et de Catherine Compagnon (av. 1742 - Paris, 1798)<ref>P.-A. Vignon, « Notice autobiographique », 1807, reproduite dans le ''Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français'', 1910, p. 388-391. [https://archive.org/stream/delasociete1910sociuoft#page/388/mode/2up Lire en ligne.]</ref>. Dans les années 1785-1788, il étudie à l'[[Académie royale d'architecture |Académie d'architecture]] avec [[Julien-David Leroy]]. Il est également l'élève de [[Claude Nicolas Ledoux]], dont il est certainement très apprécié. En effet, le 12 novembre 1806, une semaine avant sa mort, Ledoux en fait son exécuteur testamentaire et lui lègue la moitié de ses biens<ref>P.-A. Vignon, ''Idem''.</ref>. | Pierre-Alexandre Vignon, né à Paris le 5 octobre 1763 est le fils de Pierre Vignon (Lagny, 1712 - Paris, 1787), procureur au Parlement de Paris et de Catherine Compagnon (av. 1742 - Paris, 1798)<ref>P.-A. Vignon, « Notice autobiographique », 1807, reproduite dans le ''Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français'', 1910, p. 388-391. [https://archive.org/stream/delasociete1910sociuoft#page/388/mode/2up Lire en ligne.]</ref>. Dans les années 1785-1788, il étudie à l'[[Académie royale d'architecture |Académie d'architecture]] avec [[Julien-David Leroy]]. Il est également l'élève de [[Claude Nicolas Ledoux]], dont il est certainement très apprécié. En effet, le 12 novembre 1806, une semaine avant sa mort, Ledoux en fait son exécuteur testamentaire et lui lègue la moitié de ses biens<ref>P.-A. Vignon, ''Idem''.</ref>. | ||
− | En 1790 il est nommé à l'Inspection générale des ateliers publics et architecte de l'Arsenal. En octobre 1793, encore célibataire, il demeure place du Museum<ref>Archives Nationales, F7/4801, Carte de sûreté établie le 15 décembre 1793 au nom de Pierre Alexandre Vignon, architecte, 29 ans [https://www.geneanet.org/archives/etat-civil/colgnecmsurete/32927?preview=YTo1OntzOjM6Im5vbSI7czo2OiJWSUdOT04iO3M6NjoicHJlbm9tIjtzOjE2OiJQaWVycmUgQWxleGFuZHJlIjtzOjEyOiJub21fY29uam9pbnQiO3M6MDoiIjtzOjE1OiJwcmVub21fY29uam9pbnQiO3M6MDoiIjtzOjg6InJlbGF0aW9uIjtzOjIxOiJzZWFyY2hfcmVsYXRpb25fc3VqZXQiO302NmU3NzMwNWMyMjM2YzhjMTI2YWE3MWQ5NjgxODJkOA%3D%3D Consulter en ligne.]</ref>, vraisemblablement dans un logement de fonction au Louvre. | + | En 1790 il est nommé à l'Inspection générale des ateliers publics et architecte de l'Arsenal. |
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+ | Le 14 septembre 1792, l'Assemblée Nationale Législative décide que la future Convention Nationale ne pouvant plus tenir séance à la [[Salle du Manège]] va siéger au château des Tuileries dans [[Salle des Machines (Tuileries) | la Salle des Machines, ancienne salle du Théâtre-Français]]. Elle confie à Pierre-Alexandre Vignon la conception et la responsabilité des aménagements indispensables à cette nouvelle fonction<ref>Assemblée Législative, Décret du 14 septembre 1792 adopté sur un rapport de [[Jean-Marie Roland de La Platière |Roland]], ministre de L'Intérieur. ''Archives Parlementaires'', t. 49, p. 652-653 [https://frda.stanford.edu/fr/catalog/vx924bt2426_00_0656 Lire en ligne.]</ref>. Mais, peu après, Vignon doit céder sa place à [[Jacques-Pierre Gisors]], soit-disant pour une question de plus grande simplicité et de moindre coût du projet de ce dernier. | ||
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+ | En octobre 1793, encore célibataire, il demeure place du Museum<ref>Archives Nationales, F7/4801, Carte de sûreté établie le 15 décembre 1793 au nom de Pierre Alexandre Vignon, architecte, 29 ans [https://www.geneanet.org/archives/etat-civil/colgnecmsurete/32927?preview=YTo1OntzOjM6Im5vbSI7czo2OiJWSUdOT04iO3M6NjoicHJlbm9tIjtzOjE2OiJQaWVycmUgQWxleGFuZHJlIjtzOjEyOiJub21fY29uam9pbnQiO3M6MDoiIjtzOjE1OiJwcmVub21fY29uam9pbnQiO3M6MDoiIjtzOjg6InJlbGF0aW9uIjtzOjIxOiJzZWFyY2hfcmVsYXRpb25fc3VqZXQiO302NmU3NzMwNWMyMjM2YzhjMTI2YWE3MWQ5NjgxODJkOA%3D%3D Consulter en ligne.]</ref>, vraisemblablement dans un logement de fonction au Louvre. | ||
Amélie Vignon (1800-1870), sa fille aînée, épouse Alexandre-Louis Badenier (1793-1889), architecte qui devient l'élève de son beau-père. En 1833 Badenier dessine et expose une vue de la Madeleine pour constater les changements apportés à ce monument depuis sa conception par Vignon, décédé 5 ans plus tôt<ref>F. Guyot de Fère, ''Annuaire des artistes français'', Paris, chez l'auteur, 1833, p. 188. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65511592/f204.image Lire en ligne.]</ref>. Il conçoit aussi en 1844 un projet de [[Réunion_du_Louvre_et_des_Tuileries#Le_projet_de_Badenier_(1844) | réunion du Louvre et des Tuileries]]<ref>Jean-Claude Daufresne, ''Louvre & Tuileries, architectures de papier'', éd. Pierre Mardaga, Paris, 1987, p. 224.</ref>. | Amélie Vignon (1800-1870), sa fille aînée, épouse Alexandre-Louis Badenier (1793-1889), architecte qui devient l'élève de son beau-père. En 1833 Badenier dessine et expose une vue de la Madeleine pour constater les changements apportés à ce monument depuis sa conception par Vignon, décédé 5 ans plus tôt<ref>F. Guyot de Fère, ''Annuaire des artistes français'', Paris, chez l'auteur, 1833, p. 188. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65511592/f204.image Lire en ligne.]</ref>. Il conçoit aussi en 1844 un projet de [[Réunion_du_Louvre_et_des_Tuileries#Le_projet_de_Badenier_(1844) | réunion du Louvre et des Tuileries]]<ref>Jean-Claude Daufresne, ''Louvre & Tuileries, architectures de papier'', éd. Pierre Mardaga, Paris, 1987, p. 224.</ref>. |
Version du 23 janvier 2018 à 13:08
Pierre-Alexandre Vignon est un architecte néoclassique français né en 1763 et mort en 1828.
Biographie
Pierre-Alexandre Vignon, né à Paris le 5 octobre 1763 est le fils de Pierre Vignon (Lagny, 1712 - Paris, 1787), procureur au Parlement de Paris et de Catherine Compagnon (av. 1742 - Paris, 1798)[1]. Dans les années 1785-1788, il étudie à l'Académie d'architecture avec Julien-David Leroy. Il est également l'élève de Claude Nicolas Ledoux, dont il est certainement très apprécié. En effet, le 12 novembre 1806, une semaine avant sa mort, Ledoux en fait son exécuteur testamentaire et lui lègue la moitié de ses biens[2].
En 1790 il est nommé à l'Inspection générale des ateliers publics et architecte de l'Arsenal.
Le 14 septembre 1792, l'Assemblée Nationale Législative décide que la future Convention Nationale ne pouvant plus tenir séance à la Salle du Manège va siéger au château des Tuileries dans la Salle des Machines, ancienne salle du Théâtre-Français. Elle confie à Pierre-Alexandre Vignon la conception et la responsabilité des aménagements indispensables à cette nouvelle fonction[3]. Mais, peu après, Vignon doit céder sa place à Jacques-Pierre Gisors, soit-disant pour une question de plus grande simplicité et de moindre coût du projet de ce dernier.
En octobre 1793, encore célibataire, il demeure place du Museum[4], vraisemblablement dans un logement de fonction au Louvre.
Amélie Vignon (1800-1870), sa fille aînée, épouse Alexandre-Louis Badenier (1793-1889), architecte qui devient l'élève de son beau-père. En 1833 Badenier dessine et expose une vue de la Madeleine pour constater les changements apportés à ce monument depuis sa conception par Vignon, décédé 5 ans plus tôt[5]. Il conçoit aussi en 1844 un projet de réunion du Louvre et des Tuileries[6].
Œuvres
Pour l'impératrice Joséphine, il construit en 1805 la grande serre chaude de Malmaison, en collaboration avec Jean-Thomas Thibault. En 1806, il est chargé de dresser les plans d'un vaste édifice qui doit prendre la place envisagée pour la nouvelle église de la Madeleine et qui devait abriter la Banque de France, le Tribunal de commerce et la Bourse de Paris.
Lorsque ce projet fut abandonné à la fin de 1806 et qu'il fut décidé de construire, au même endroit, un Temple à la gloire des soldats de la Grande Armée (Premier Empire), Vignon participa au concours d'architecture organisé pour ce bâtiment et fut choisi par [[Napoléon Ier|Napoléon IModèle:Er]], contre l'avis de l'Académie impériale. Il proposa un temple périptère, retour à l'antiquité, inspiré de l'architecture grecque et romaine. C'est ce projet qui fut réalisé, auquel fut associé l'architecte, artiste peintre à ses heures, Jacques François Xavier Alary[7], et qui déboucha sur l'actuelle église de la Madeleine. Ralentis par le manque de fonds, les travaux furent poursuivis après la mort de Vignon en 1828 par son collaborateur, Jean-Jacques-Marie Huvé, et ne furent achevés qu'en 1842.
On attribue souvent à Vignon le Temple de la Gloire construit à Orsay vers 1800 pour Jeanne Hulot. Cette attribution ne se fonde que sur la parenté de l'édifice avec les œuvres de Ledoux.
Principales réalisations
- Église de la Madeleine, Paris (1807-1842)
Notes et références
Liens externes
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- ↑ P.-A. Vignon, « Notice autobiographique », 1807, reproduite dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, 1910, p. 388-391. Lire en ligne.
- ↑ P.-A. Vignon, Idem.
- ↑ Assemblée Législative, Décret du 14 septembre 1792 adopté sur un rapport de Roland, ministre de L'Intérieur. Archives Parlementaires, t. 49, p. 652-653 Lire en ligne.
- ↑ Archives Nationales, F7/4801, Carte de sûreté établie le 15 décembre 1793 au nom de Pierre Alexandre Vignon, architecte, 29 ans Consulter en ligne.
- ↑ F. Guyot de Fère, Annuaire des artistes français, Paris, chez l'auteur, 1833, p. 188. Lire en ligne.
- ↑ Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries, architectures de papier, éd. Pierre Mardaga, Paris, 1987, p. 224.
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