Maximilien Luce : Différence entre versions

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Il rencontre [[Ambroisine Bouin]] en 1893, qu'il épouse et avec laquelle il a un fils, Frédéric, mort en 1895. Un second fils, prénommé aussi Frédéric, naît le {{Date|19|juillet|1896}}.
 
Il rencontre [[Ambroisine Bouin]] en 1893, qu'il épouse et avec laquelle il a un fils, Frédéric, mort en 1895. Un second fils, prénommé aussi Frédéric, naît le {{Date|19|juillet|1896}}.
  
Issu du monde ouvrier (de [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]]), Maximilien Luce avait assisté à la répression de [[Commune de Paris (1871)|la Commune]] et ce spectacle avait conditionné son engagement politique. Considéré comme ''dangereux'' par la police, surtout à cause de sa participation au journal ''Le Père Peinard'', à la suite de l'assassinat de [[Sadi Carnot (président)|Sadi Carnot]] le {{Date|24|juin|1894}} par [[Sante Geronimo Caserio|Casério]], il est arrêté le [[6]] [[juillet]] et incarcéré à la [[prison de Mazas]], d’où il sort au mois d’[[août]] suivant. Il profite toutefois de cet épisode pour produire de nombreuses illustrations de la vie carcérale qui seront réunies dans un album intitulé ''Mazas''.
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Issu du monde ouvrier (de [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]]), Maximilien Luce avait assisté à la répression de [[Commune de Paris (1871)|la Commune]] et ce spectacle avait conditionné son engagement politique. Considéré comme ''dangereux'' par la police, surtout à cause de sa participation au journal ''Le Père Peinard'', à la suite de l'assassinat de [[Sadi Carnot (président)|Sadi Carnot]] le {{Date|24|juin|1894}} par [[Sante Geronimo Caserio|Casério]], il est arrêté le [[6]] [[juillet]] et incarcéré à la [[prison Mazas]], d’où il sort au mois d’[[août]] suivant. Il profite toutefois de cet épisode pour produire de nombreuses illustrations de la vie carcérale qui seront réunies dans un album intitulé ''Mazas''.
  
 
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Version du 31 mai 2011 à 06:32

Portait de Maximilien Luce par Paul Signac (La Plume, 1891)

Maximilien Luce, né le et mort le à Paris, est un artiste français, imprimeur, peintre, anarchiste.

Ses premiers tableaux connus datent de 1876. Il a usé de la technique du pointillisme qui fut développée par Georges Seurat fondée sur la division des couleurs franches, l'œil se substituant alors à la palette pour reconstituer les diverses nuances. Il fut également portraitiste.

Biographie

En 1872, il entre en apprentissage dans l'atelier de gravure d'Henri-Théophile Hildibrand et suit en même temps les cours de dessin de Diogène Maillart.

C'est en 1879, le 7 novembre, qu'il est incorporé au 48Modèle:E régiment d'infanterie de ligne à Guingamp, au titre du service militaire, mais il peut regagner Paris en mai 1881. Il fréquente alors l'atelier de Carolus Duran.

Lors du Salon des Indépendants, il fait la connaissance de Georges Seurat, Camille Pissaro et Paul Signac qui lui achète sa toile intitulée La toilette à cette occasion.

En février-mars 1889, il est invité à exposer ses œuvres à Bruxelles, où il retournera à nouveau en 1892, et c'est cette même année qu'il part à Londres avec Camille Pissaro et à Saint-Tropez chez Paul Signac.

Il rencontre Ambroisine Bouin en 1893, qu'il épouse et avec laquelle il a un fils, Frédéric, mort en 1895. Un second fils, prénommé aussi Frédéric, naît le .

Issu du monde ouvrier (de Montparnasse), Maximilien Luce avait assisté à la répression de la Commune et ce spectacle avait conditionné son engagement politique. Considéré comme dangereux par la police, surtout à cause de sa participation au journal Le Père Peinard, à la suite de l'assassinat de Sadi Carnot le par Casério, il est arrêté le 6 juillet et incarcéré à la prison Mazas, d’où il sort au mois d’août suivant. Il profite toutefois de cet épisode pour produire de nombreuses illustrations de la vie carcérale qui seront réunies dans un album intitulé Mazas.

Il découvre Rolleboise en 1917 et s'y installe.

C'est en 1934 qu'il est élu président de la Société des Artistes Indépendants consacrant une carrière longue et variée dans ses techniques et dans ses œuvres.

Son épouse meurt le , et lui un an après. Ils sont tous deux inhumés à Rolleboise.

Son œuvre

La bataille syndicale
Les victimes de la Commune

Plusieurs influences ont marqué ses tableaux. Issu du monde ouvrier, en rapport avec ses idées, il devient un paysagiste croquant les scènes des villes industrielles et les hommes au travail dont il exalte l'effort.

De 1890 à 1914, il collabore par ses dessins et ses illustrations, à des publications d'inspirations anarchistes, comme Le Père Peinard ou La Sociale. Il disait :

« Qu'il vienne donc une révolution. J'espère, si je ne suis pas un lâche, que j'en serais, et ma foi, je crois que j'aurais du bonheur à me faire casser la gueule pour cette idée à laquelle je crois. »

Il est frappé par la découverte des nouvelles couleurs de la Révolution industrielle en particulier celles du Sillon Sambre-et-Meuse qu'il découvre en 1895, alors qu'il est reçu à Bruxelles par Émile Verhaeren. Il se rend à cette occasion à Charleroi, en compagnie de Théo Van Rysselberghe, et il est fasciné par les couleurs du Borinage.

Comme Camille Pissarro, il est un anarchiste actif et peindra plusieurs scènes ouvrières, dont La Bataille Syndicale en 1910. Durant la Grande Guerre, Luce peint des scènes de combat, peinture militante hostile aux horreurs de la guerre, comme La gare de l'Est en 1917.

À la fin de sa vie, il retrouvera une technique plus classique et une influence moins engagée, comme dans son tableau Rolleboise, la baignade dans le petit bras, de 1920.

Salons

En plus des salons auxquels il participe avec d'autres peintres, à Paris comme à Bruxelles, il a eu en octobre-novembre 1899 sa première exposition personnelle à la Galerie Durand Ruel, suivie en 1904 d'une autre à la Galerie Druet, en 1907 à la Galerie Bernheim et en 1914 à la Galerie Choisel. En 1926, il participe à l'exposition 30 ans d'art au Grand Palais.

Ses œuvres se trouvent actuellement, outre les collections privées, au Musée d'Orsay à Paris, au musée de l'Hôtel Dieu de Mantes-la-Jolie, à Versailles au musée Lambinet, au musée de Grenoble, au musée de l'Annonciade à Saint-Tropez, et dans divers musées en France et à l'étranger, notamment aux États-Unis.

Tableaux (par ordre chronologique)

(Liste non exhaustive)

  • Vue de l'observatoire, 1882
  • La toilette, 1887
  • Quai de l'école, 1889
  • La Seine à Herblay, 1890
  • Le Louvre et le pont du Carrousel, 1890
  • Le café, 1892
  • Côte de la citadelle de Saint Tropez, 1892
  • Le port de Saint Tropez, 1893
  • Paris la nuit, 1893
  • Vue de Londres, 1893
  • Bord de mer, 1893
  • Quai à Camaret, 1894
  • La Tamise et le parlement de Londres, 1895
  • L'aciérie Stellworks, 1895
  • Fonderie à Charleroi, 1896
  • Percement de la rue Réaumur, 1896
  • Paris vu de Montmartre, 1897
  • Usine près de Charleroi, 1897
  • Les terrils de sacré Madame, 1897
  • Portrait d'Henri Edmond Cross, 1898
  • La cathédrale de Gisors, 1898
  • Notre-Dame, 1899
  • Madame Bouin à sa toilette, 1901
  • Quai de Montebello, 1901
  • Construction des quais de Pacy, 1907
  • Rotterdam, 1908
  • Le chantier, 1911
  • Chantier de construction, 1912
  • La gare de l'est, huile sur toile, 1917
  • Rolleboise, la baignade dans le petit bras, 1920

Bibliographie

  • Maximilien Luce - Tabarant (1928)

Sources

Modèle:Commonscat

Liens externes

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