Léon Bloy : Différence entre versions

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'''Léon Bloy''', né le {{date|11|juillet|1846}} à [[Notre-Dame-de-Sanilhac]] ([[Dordogne (département)|Dordogne]]) et mort le {{date|3|novembre|1917}} à [[Bourg-la-Reine]], est un [[romancier]] et [[essayiste]] [[France|français]].
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'''Léon Bloy''', né le 11 juillet 1846 à Périgueux (Dordogne) et mort le 3 novembre 1917 à Bourg-la-Reine, est un romancier et essayiste.
  
 
Connu pour son roman ''Le Désespéré'', largement inspiré de sa relation avec Anne-Marie Roulé, il est aussi un polémiste célèbre.
 
Connu pour son roman ''Le Désespéré'', largement inspiré de sa relation avec Anne-Marie Roulé, il est aussi un polémiste célèbre.
  
 
== Biographie ==
 
== Biographie ==
Né à [[Notre-Dame-de-Sanilhac]]<ref>[[Guy Penaud]], ''Dictionnaire biographique du Périgord'', {{p.|122}}, éditions Fanlac, 1999, {{ISBN|2-86577-214-4}}</ref>, il est le deuxième des sept garçons de Jean-Baptiste Bloy, fonctionnaire aux [[Ponts et Chaussées]] et [[franc-maçon]], et d'Anne-Marie Carreau, une ardente [[église catholique romaine|catholique]].
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Il est le deuxième des sept garçons de Jean-Baptiste Bloy, fonctionnaire aux Ponts et Chaussées et franc-maçon, et d'Anne-Marie Carreau, une ardente catholique.
  
Ses études au lycée de [[Périgueux]] sont médiocres : retiré de l'établissement en classe de quatrième, il continue sa formation sous la direction de son père, qui l'oriente vers l'architecture. Bloy commence à rédiger un journal intime, s'essaie à la littérature en composant une tragédie, ''[[Lucrèce]]'', et s'éloigne de la religion. En [[1864]], son père lui trouve un emploi à [[Paris]], il entre comme commis au bureau de l'architecte principal de la [[Compagnie ferroviaire d'Orléans]]. Médiocre employé, Bloy rêve de devenir peintre et s'inscrit à l'[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts]]. Il écrit ses premiers articles, sans toutefois parvenir à les faire publier, et fréquente les milieux du socialisme révolutionnaire et de l'anticléricalisme.
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Ses études au lycée de Périgueux sont médiocres : retiré de l'établissement en classe de quatrième, il continue sa formation sous la direction de son père, qui l'oriente vers l'architecture. Bloy commence à rédiger un journal intime, s'essaie à la littérature en composant une tragédie, ''Lucrèce'', et s'éloigne de la religion. En 1864, son père lui trouve un emploi à Paris, il entre comme commis au bureau de l'architecte principal de la ''Compagnie ferroviaire d'Orléans''. Médiocre employé, Bloy rêve de devenir peintre et s'inscrit à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il écrit ses premiers articles, sans toutefois parvenir à les faire publier, et fréquente les milieux du socialisme révolutionnaire et de l'anticléricalisme.
  
 
=== Rencontre avec Barbey d'Aurevilly ===
 
=== Rencontre avec Barbey d'Aurevilly ===
En {{date||décembre|1868}}, il fait la connaissance de [[Jules Barbey d'Aurevilly]], qui habite en face de chez lui, [[rue Rousselet]]. C'est l'occasion pour lui d'une profonde conversion intellectuelle, qui le ramène à la religion [[catholicisme|catholique]], et le rapproche des courants traditionalistes. C'est Barbey qui le familiarise avec la pensée du philosophe [[Antoine Blanc de Saint-Bonnet]], « une des majestés intellectuelles de ce siècle », dira Bloy plus tard. Par la suite, [[Ernest Hello]] eut également une très forte influence sur lui ; il semble même que ce soit lui qui l'ait incité à écrire.
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En décembre 1868, il fait la connaissance de Jules Barbey d'Aurevilly, qui habite en face de chez lui, rue Rousselet. C'est l'occasion pour lui d'une profonde conversion intellectuelle, qui le ramène à la religion catholique, et le rapproche des courants traditionalistes. C'est Barbey qui le familiarise avec la pensée du philosophe Antoine Blanc de Saint-Bonnet, « une des majestés intellectuelles de ce siècle », dira Bloy plus tard. Par la suite, Ernest Hello eut également une très forte influence sur lui ; il semble même que ce soit lui qui l'ait incité à écrire.
  
En [[1870]], il est incorporé dans le régiment des « Mobiles de la Dordogne », prend part aux opérations de l'Armée de la Loire et se fait remarquer par sa bravoure. Démobilisé, il rentre à Périgueux en avril [[1871]]. Sa participation à la guerre lui inspirera, en 1893, [[Sueur de sang (Bloy)|''Sueur de sang'']].
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En 1870, il est incorporé dans le régiment des « Mobiles de la Dordogne », prend part aux opérations de l'Armée de la Loire et se fait remarquer par sa bravoure. Démobilisé, il rentre à Périgueux en avril 1871. Sa participation à la guerre lui inspirera, en 1893, ''Sueur de sang''.
  
Il retourne à Paris en [[1873]] où, sur la recommandation de [[Barbey d'Aurevilly]], il entre à ''[[L'Univers (journal)|L'Univers]]'', le grand quotidien catholique dirigé par [[Louis Veuillot]]. Très vite, en raison de son intransigeance religieuse et de sa violence, il se brouille avec Veuillot, et quitte le journal dès {{date||juin|1874}}. Il est alors engagé comme copiste à la direction de l'enregistrement, tout en étant le secrétaire bénévole de [[Barbey d'Aurevilly]].
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Il retourne à Paris en 1873 où, sur la recommandation de Barbey d'Aurevilly, il entre au journal ''L'Univers'', le grand quotidien catholique dirigé par Louis Veuillot. Très vite, en raison de son intransigeance religieuse et de sa violence, il se brouille avec Veuillot, et quitte le journal dès juin 1874. Il est alors engagé comme copiste à la direction de l'enregistrement, tout en étant le secrétaire bénévole de Barbey d'Aurevilly.
  
En [[1875]], il tente sans succès de faire publier son premier texte, ''la Méduse Astruc'', en hommage à son protecteur, puis, sans plus de réussite, ''la Chevalière de la mort'', étude poético-mystique sur [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]]. Il se lie avec [[Paul Bourget]] et [[Jean Richepin]], qu'il s'échinera à convertir sans succès, et obtient un emploi stable à la [[Compagnie des chemins de fer du Nord]].
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En 1875, il tente sans succès de faire publier son premier texte, ''la Méduse Astruc'', en hommage à son protecteur, puis, sans plus de réussite, ''la Chevalière de la mort'', étude poético-mystique sur Marie-Antoinette d'Autriche. Il se lie avec Paul Bourget et Jean Richepin, qu'il s'échinera à convertir sans succès, et obtient un emploi stable à la Compagnie des chemins de fer du Nord.
  
 
=== De la passion à l'aventure mystique : Anne-Marie Roulé ===
 
=== De la passion à l'aventure mystique : Anne-Marie Roulé ===
Sa vie bascule à nouveau en [[1877]]. Il perd ses parents, effectue une retraite à la [[Abbaye de La Trappe|Grande Trappe]] de [[Soligny-la-Trappe|Soligny]] (première d'une série de vaines tentatives de vie monastique), et rencontre Anne-Marie Roulé, prostituée occasionnelle, qu'il recueille, et convertit, en [[1878]]. Rapidement, la passion que vivent Bloy et la jeune femme se meut en une aventure mystique, accompagnée de visions, de pressentiments apocalyptiques et d'une misère absolue puisque Bloy a démissionné de son poste à la [[Compagnie des chemins de fer du Nord]].
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Sa vie bascule à nouveau en 1877. Il perd ses parents, effectue une retraite à l'Abbaye de La Trappe de Soligny-la-Trappe première d'une série de vaines tentatives de vie monastique), et rencontre Anne-Marie Roulé, prostituée occasionnelle, qu'il recueille, et convertit, en 1878. Rapidement, la passion que vivent Bloy et la jeune femme se meut en une aventure mystique, accompagnée de visions, de pressentiments apocalyptiques et d'une misère absolue puisque Bloy a démissionné de son poste à la Compagnie des chemins de fer du Nord.
  
C'est dans ce contexte passablement exalté que Bloy rencontre l'abbé Tardif de Moidrey, qui l'initie à l'exégèse symbolique durant un séjour à [[Notre-Dame de La Salette|La Salette]], avant de mourir brusquement. L'écrivain dira plus tard de ce prêtre qu'il tenait de lui « le meilleur » de ce qu'il possédait intellectuellement, c'est-à-dire l'idée d'un « symbolisme universel », que Bloy allait appliquer à l'histoire, aux évènements contemporains et à sa propre vie. Dès cette époque, il écrit ''Le Symbolisme de l'Apparition'' (posthume, [[1925]]). Bloy sera  associé à certaines influences qui s'exprimeront dans les mouvements les plus extrêmes du traditionalisme catholique, fortement imprégnés d'une eschatologie étroitement liée à l'apparition de la Vierge Marie à la Salette (1846), influences que l'on retrouvera, entre autres, dans ''Le Salut par les Juifs'', signées par une ambivalence constante entre le Christ et l'Antéchrist.
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C'est dans ce contexte passablement exalté que Bloy rencontre l'abbé Tardif de Moidrey, qui l'initie à l'exégèse symbolique durant un séjour à Notre-Dame de La Salette, avant de mourir brusquement. L'écrivain dira plus tard de ce prêtre qu'il tenait de lui « le meilleur » de ce qu'il possédait intellectuellement, c'est-à-dire l'idée d'un « symbolisme universel », que Bloy allait appliquer à l'histoire, aux évènements contemporains et à sa propre vie. Dès cette époque, il écrit ''Le Symbolisme de l'Apparition'' (posthume, 1925). Bloy sera  associé à certaines influences qui s'exprimeront dans les mouvements les plus extrêmes du traditionalisme catholique, fortement imprégnés d'une eschatologie étroitement liée à l'apparition de la Vierge Marie à la Salette (1846), influences que l'on retrouvera, entre autres, dans ''Le Salut par les Juifs'', signées par une ambivalence constante entre le Christ et l'Antéchrist.
  
Début [[1882]], Anne-Marie commence à donner des signes de folie ; elle est finalement internée en juin à l'[[Centre hospitalier Sainte-Anne|hôpital Sainte-Anne]] de Paris. Bloy est atteint au plus profond de lui-même : « Je suis entré dans la vie littéraire (…) à la suite d'une catastrophe indicible qui m'avait précipité d'une existence purement contemplative », écrira-t-il plus tard.
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Début 1882, Anne-Marie commence à donner des signes de folie ; elle est finalement internée en juin au ''Centre hospitalier Sainte-Anne'' de Paris. Bloy est atteint au plus profond de lui-même : « Je suis entré dans la vie littéraire (…) à la suite d'une catastrophe indicible qui m'avait précipité d'une existence purement contemplative », écrira-t-il plus tard.
  
De fait, c'est en {{date||février|1884}} qu'il publie son premier ouvrage, ''Le Révélateur du Globe''. L'ouvrage est consacré à [[Christophe Colomb]], et [[Barbey d'Aurevilly]] signe sa préface. Suit, en mai, un recueil d'articles : ''Propos d'un entrepreneur de démolitions''. Aucun des deux livres n'a le moindre succès. Parallèlement, Bloy se lie avec [[Joris-Karl Huysmans|Huysmans]] puis avec [[Villiers de l'Isle-Adam]], se brouille avec l'équipe de la revue ''[[Le Chat noir]]'', à laquelle il collaborait depuis 1882, et entreprend la publication d'un pamphlet hebdomadaire, ''Le Pal'', qui aura cinq numéros. En 1886, il s'installe pour six années à Vaugirard<ref>[http://www.paris15histoire.com/bloy.html Léon Bloy, six années décisives à Vaugirard (1886 – 1892)]. Résumé d'un article de Jacques Couvreur in ''Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – N° 30".</ref>.
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De fait, c'est en février 1884 qu'il publie son premier ouvrage, ''Le Révélateur du Globe''. L'ouvrage est consacré à Christophe Colomb, et Barbey d'Aurevilly signe sa préface. Suit, en mai, un recueil d'articles : ''Propos d'un entrepreneur de démolitions''. Aucun des deux livres n'a le moindre succès. Parallèlement, Bloy se lie avec Joris-Karl Huysmans puis avec Villiers de l'Isle-Adam, se brouille avec l'équipe de la revue ''Le Chat noir'', à laquelle il collaborait depuis 1882, et entreprend la publication d'un pamphlet hebdomadaire, ''Le Pal'', qui aura cinq numéros. En 1886, il s'installe pour six années à Vaugirard<ref>[http://www.paris15histoire.com/bloy.html Léon Bloy, six années décisives à Vaugirard (1886 – 1892)]. Résumé d'un article de Jacques Couvreur in ''Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – N° 30"</ref>.
  
 
=== ''Le Désespéré'' ===
 
=== ''Le Désespéré'' ===
[[Fichier:bloycrayon.jpg|thumb|{{Citation|Léon Bloy, par lui-même, à dix-neuf ans, d'après un crayon appartenant à M<sup>me</sup> Bloy.}}]]
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[[Fichier:bloycrayon.jpg|thumb|180px||{{Citation|Léon Bloy, par lui-même, à dix-neuf ans, d'après un crayon appartenant à M<sup>me</sup> Bloy.}}]]
  
 
C'est à cette époque également qu'il entame la rédaction d'un premier roman largement autobiographique, ''le Désespéré''. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est de fait la transposition de celui que vit Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L'œuvre est achevée en 1886 mais, l'éditeur craignant d'éventuels procès, sa publication n'a lieu qu'en janvier 1887, et sans grand écho.
 
C'est à cette époque également qu'il entame la rédaction d'un premier roman largement autobiographique, ''le Désespéré''. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est de fait la transposition de celui que vit Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L'œuvre est achevée en 1886 mais, l'éditeur craignant d'éventuels procès, sa publication n'a lieu qu'en janvier 1887, et sans grand écho.
  
Bloy commence néanmoins un nouveau roman, ''la Désespérée'', première ébauche de ''la Femme Pauvre''. Mais il doit s'interrompre et se consacrer, pour vivre, à une série d'articles pour les revues ''[[Gil Blas]]'' (décembre 1888-février 1889) et ''[[La Plume]]''.
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Bloy commence néanmoins un nouveau roman, ''la Désespérée'', première ébauche de ''la Femme Pauvre''. Mais il doit s'interrompre et se consacrer, pour vivre, à une série d'articles pour les revues ''Gil Blas'' (décembre 1888-février 1889) et ''La Plume''.
  
La mort de [[Barbey d'Aurevilly]] en {{date||avril|1889}} puis celle de [[Villiers de l'Isle-Adam]] en août l'affectent profondément, tandis que son amitié avec Huysmans se fissure. Elle ne survivra pas à la publication de ''[[Là-bas (roman)|Là-Bas]]'' (1891), où Bloy se trouve caricaturé. Les circonstances de la mort de Barbey d'Aurevilly lui vaudront de violentes attaques, en mai 1891, du journal ''La France'' sous la plume du "Sâr" [[Joséphin Peladan]] et un procès de ce dernier à son encontre et à celle de [[Léon Deschamps]] rédacteur en chef de la revue ''La Plume''. La quasi-totalité de la presse d'alors salue la condamnation du Sâr en octobre 1891<ref>''La Plume'', p.[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k155958.image.f397.langFR 390]-[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k155958.image.f398.langFR 391], {{n°}}62, 15 novembre 1891.</ref>.
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La mort de Barbey d'Aurevilly en avril 1889 puis celle de Villiers de l'Isle-Adam en août l'affectent profondément, tandis que son amitié avec Huysmans se fissure. Elle ne survivra pas à la publication du roman ''Là-Bas'' (1891), où Bloy se trouve caricaturé. Les circonstances de la mort de Barbey d'Aurevilly lui vaudront de violentes attaques, en mai 1891, du journal ''La France'' sous la plume du "Sâr" Joséphin Peladan et un procès de ce dernier à son encontre et à celle de Léon Deschamps rédacteur en chef de la revue ''La Plume''. La quasi-totalité de la presse d'alors salue la condamnation du Sâr en octobre 1891<ref>''La Plume'', p.[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k155958.image.f397.langFR 390]-[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k155958.image.f398.langFR 391], {{n°}}62, 15 novembre 1891</ref>.
  
Fin 1889, chez [[François Coppée]], il rencontre Johanne Charlotte Molbech, fille du poète [[Danemark|danois]] [[Christian Frederik Molbech]], née en 1859. La jeune femme se convertit au catholicisme en mars de l'année suivante, et Bloy l'épouse en mai. Toutefois, Johanne garde son nom de jeune fille [[Francisation|francisé]] (Jeanne Charlotte Molbech). Le couple part pour le Danemark au début de 1891. Bloy se fait alors conférencier. Sa fille Véronique naît en avril à [[Copenhague]] (suivront André en 1894, Pierre en 1895 et Madeleine en 1897). En septembre 1891, la famille Bloy est de retour à Paris.
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Fin 1889, chez François Coppée, il rencontre Johanne Charlotte Molbech, fille du poète danois Christian Frederik Molbech, née en 1859. La jeune femme se convertit au catholicisme en mars de l'année suivante, et Bloy l'épouse en mai. Toutefois, Johanne garde son nom de jeune fille francisé (Jeanne Charlotte Molbech). Le couple part pour le Danemark au début de 1891. Bloy se fait alors conférencier. Sa fille Véronique naît en avril à Copenhague (suivront André en 1894, Pierre en 1895 et Madeleine en 1897). En septembre 1891, la famille Bloy est de retour à Paris.
  
 
=== ''Le Salut par les Juifs'' ===
 
=== ''Le Salut par les Juifs'' ===
Bloy se fâche alors avec la plupart de ses anciens amis, et commence à tenir son journal intime. En 1892, il publie ''Le Salut par les Juifs'', écrit en réponse à ''[[La France juive]]'' de l'antisémite [[Édouard Drumont]]. Il y soutient des théories personnelles telles que : « L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. » En commentant cet ouvrage dans ''[[Le Figaro]]'' du 20 septembre 1892, [[Remy de Gourmont]] écrit que Bloy « nous fait lire cette conclusion : Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte-salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l'abjection, tel que l'ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire. ». Bloy, tout en saluant le rôle particulier des juifs, et reprenant à sa manière le thème du peuple élu, n'hésite pas à écrire en leur faveur des textes comme {{Citation|quelques-unes des plus nobles âmes que j'ai rencontrées  étaient des âmes juives. La sainteté est inhérente à ce peuple exceptionnel, unique et impérissable}}.
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Bloy se fâche alors avec la plupart de ses anciens amis, et commence à tenir son journal intime. En 1892, il publie ''Le Salut par les Juifs'', écrit en réponse à ''La France juive'' de l'antisémite Édouard Drumont. Il y soutient des théories personnelles telles que : « L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. » En commentant cet ouvrage dans ''Le Figaro'' du 20 septembre 1892, Remy de Gourmont écrit que Bloy « nous fait lire cette conclusion : Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte-salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l'abjection, tel que l'ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire. ». Bloy, tout en saluant le rôle particulier des juifs, et reprenant à sa manière le thème du peuple élu, n'hésite pas à écrire en leur faveur des textes comme {{Citation|quelques-unes des plus nobles âmes que j'ai rencontrées  étaient des âmes juives. La sainteté est inhérente à ce peuple exceptionnel, unique et impérissable}}.
  
Sa situation matérielle demeure précaire, et il doit déménager en banlieue, à [[Antony]], d'abord Place du Carrousel, puis avenue Aristide Briand ; il y résidera un peu plus d'un an et l'année d'après son départ il écrit: « ''Antony n'a plus de mystère, après quatorze mois de séjour, et je quitte ce village de brigands, avec des rugissements de bonheur'' »<ref>Ville d'Antony, dépliant des services Archives, Culturel et InfoCom par Alexis Douchin: '' Le Patrimoine, gens de lettres et artistes, septembre 2012</ref>. Il reprend alors sa collaboration avec le ''[[Gil Blas]]'' de [[Jules Guérin]], d'abord pour une série de tableaux, anecdotes et récits militaires inspirés par son expérience de la [[guerre de 1870]], puis pour une série de contes cruels. Les premiers formeront [[Sueur de sang (Bloy)|''Sueur de Sang'']] (1893) ; les seconds deviendront les ''Histoires désobligeantes'' (1894).
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Sa situation matérielle demeure précaire, et il doit déménager en banlieue, à Antony, d'abord Place du Carrousel, puis avenue Aristide Briand ; il y résidera un peu plus d'un an et l'année d'après son départ il écrit: « ''Antony n'a plus de mystère, après quatorze mois de séjour, et je quitte ce village de brigands, avec des rugissements de bonheur'' »<ref>Ville d'Antony, dépliant des services Archives, Culturel et InfoCom par Alexis Douchin: '' Le Patrimoine, gens de lettres et artistes, septembre 2012</ref>. Il reprend alors sa collaboration avec le ''Gil Blas'' de Jules Guérin, d'abord pour une série de tableaux, anecdotes et récits militaires inspirés par son expérience de la guerre de 1870, puis pour une série de contes cruels. Les premiers formeront ''Sueur de Sang'' (1893) ; les seconds deviendront les ''Histoires désobligeantes'' (1894).
  
L'année 1895 est particulièrement douloureuse pour Bloy. Chassé de la rédaction de ''[[Gil Blas]]'' à la suite d'une énième polémique et ainsi réduit à la misère, il perd ses deux fils André et Pierre, tandis que sa femme tombe malade. Il reprend alors la rédaction de ''La Femme pauvre''. Le roman est finalement publié en 1897 : comme ''le Désespéré'', c'est une transposition autobiographique, et un échec commercial.
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L'année 1895 est particulièrement douloureuse pour Bloy. Chassé de la rédaction de ''Gil Blas'' à la suite d'une énième polémique et ainsi réduit à la misère, il perd ses deux fils André et Pierre, tandis que sa femme tombe malade. Il reprend alors la rédaction de ''La Femme pauvre''. Le roman est finalement publié en 1897 : comme ''le Désespéré'', c'est une transposition autobiographique, et un échec commercial.
  
 
En 1898, il édite la première partie de son ''Journal'', sous le titre du ''Mendiant ingrat'', mais c'est encore un échec. Bloy quitte à nouveau la France pour le Danemark, où il réside de 1899 à 1900.
 
En 1898, il édite la première partie de son ''Journal'', sous le titre du ''Mendiant ingrat'', mais c'est encore un échec. Bloy quitte à nouveau la France pour le Danemark, où il réside de 1899 à 1900.
  
 
=== « Cochons-sur-Marne » ===
 
=== « Cochons-sur-Marne » ===
À son retour, il s'installe dans l'est parisien, à [[Lagny-sur-Marne]], qu'il rebaptise « Cochons-sur-Marne ». Dès lors, sa vie se confond avec son œuvre, ponctuée par de nouveaux déménagements : à Montmartre en 1904, où il fait la connaissance du peintre [[Georges Rouault]], se lie avec le couple [[Jacques Maritain]] et [[Raïssa Maritain]] (qu'il conduit à la foi et dont il devient le parrain de baptême) et le compositeur [[Georges Auric]], puis à [[Bourg-la-Reine]] où il s'installe 3, place Condorcet le {{Date|15|mai|1911}}<ref name="Rues19">Xavier Lenormand, ''Histoire des rues de Bourg-la-Reine'', {{p.}}19</ref>.  Bloy continue la publication de son Journal : ''Mon Journal'' (1904) ; ''Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne'' (1905) ; ''l'Invendable'' (1909) ; ''le Vieux de la Montagne'' (1911) ; ''le Pèlerin de l'Absolu'' (1914).
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À son retour, il s'installe dans l'est parisien, à [[Lagny-sur-Marne]], qu'il rebaptise « Cochons-sur-Marne ». Dès lors, sa vie se confond avec son œuvre, ponctuée par de nouveaux déménagements : à Montmartre en 1904, où il fait la connaissance du peintre Georges Rouault, se lie avec le couple Jacques Maritain et Raïssa Maritain (qu'il conduit à la foi et dont il devient le parrain de baptême) et le compositeur Georges Auric, puis à Bourg-la-Reine où il s'installe 3, place Condorcet le 15 mai 1911}}<ref>Xavier Lenormand, ''Histoire des rues de Bourg-la-Reine'', page 19</ref>.  Bloy continue la publication de son Journal : ''Mon Journal'' (1904) ; ''Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne'' (1905) ; ''l'Invendable'' (1909) ; ''le Vieux de la Montagne'' (1911) ; ''le Pèlerin de l'Absolu'' (1914).
  
 
Il édite en recueil les articles qu'il a écrits depuis 1888, sous le titre ''Belluaires et Porchers'' (1905).
 
Il édite en recueil les articles qu'il a écrits depuis 1888, sous le titre ''Belluaires et Porchers'' (1905).
[[Image:Bourg-la-Reine (sépulture Léon Bloy).jpg|Léon Bloy|thumb|Tombe de Léon Bloy au cimetière de Bourg-la-Reine.]]
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[[Image:Bourg-la-Reine (sépulture Léon Bloy).jpg|Léon Bloy|thumb|180px|Tombe de Léon Bloy au cimetière de Bourg-la-Reine.]]
Il compose des essais qui sont à mi-chemin entre la méditation et le pamphlet, tels que ''le Fils de Louis XVI'' (1900), ''Je m'accuse'' (1900) où la critique de Zola se mêle à des réflexions sur l'[[affaire Dreyfus]] et la politique française, la première série de ''l'Exégèse des Lieux Communs'' (1902), inventaire où sont analysées une à une les expressions toutes faites par lesquelles s'exprime la bêtise bourgeoise, ou ''les Dernières Colonnes de l'Église'' (1903), étude consacrée aux écrivains catholiques « installés » comme Coppée, Bourget ou Huysmans.
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Il compose des essais qui sont à mi-chemin entre la méditation et le pamphlet, tels que ''le Fils de Louis XVI'' (1900), ''Je m'accuse'' (1900) où la critique de Zola se mêle à des réflexions sur l'affaire Dreyfus et la politique française, la première série de ''l'Exégèse des Lieux Communs'' (1902), inventaire où sont analysées une à une les expressions toutes faites par lesquelles s'exprime la bêtise bourgeoise, ou ''les Dernières Colonnes de l'Église'' (1903), étude consacrée aux écrivains catholiques « installés » comme Coppée, Bourget ou Huysmans.
  
Il poursuit dans cette veine avec ''L'Épopée byzantine'' (1906), ''Celle qui pleure'' (1908), sur l'[[Notre-Dame de La Salette|apparition de la Vierge aux deux bergers de La Salette]], ''le Sang du Pauvre'' (1909), ''l'Âme de Napoléon'' (1912), et la deuxième série de ''l'Exégèse des Lieux Communs'' (1912).
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Il poursuit dans cette veine avec ''L'Épopée byzantine'' (1906), ''Celle qui pleure'' (1908), sur l'apparition de la Vierge aux deux bergers de La Salette (Notre-Dame de La Salette), ''le Sang du Pauvre'' (1909), ''l'Âme de Napoléon'' (1912), et la deuxième série de ''l'Exégèse des Lieux Communs'' (1912).
  
Profondément marqué par l'éclatement de la [[Première Guerre mondiale]], il écrit encore ''Jeanne d'Arc et l'Allemagne'' (1915), ''Au seuil de l'Apocalypse'' (1916), ''Les Méditations d'un solitaire en 1916'' et ''Dans les Ténèbres'' (posthume, 1918).
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Profondément marqué par l'éclatement de la Première Guerre mondiale, il écrit encore ''Jeanne d'Arc et l'Allemagne'' (1915), ''Au seuil de l'Apocalypse'' (1916), ''Les Méditations d'un solitaire en 1916'' et ''Dans les Ténèbres'' (posthume, 1918).
  
Le {{Date|10|janvier|1916}}, il déménage dans la maison libérée par la famille de [[Charles Péguy]], mort au champ d'honneur en 1914<ref name="Rues19" />. {{référence nécessaire|Quelques mois avant sa mort, il invite le poète [[Théophile Briant]] qui lui rend visite à Bourg-la-Reine, à l'occasion d'une permission en {{date||août|1917}} et auquel il offre un exemplaire du ''Salut par les juifs''}}. Le {{Date|3|novembre|1917}}, il meurt d'une crise cardiaque, à Bourg-la-Reine, entouré des siens et de ses amis. Sa tombe est inaugurée le {{Date|3|mai|1925}}<ref name="Rues19" />.
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Le 10 janvier 1916, il déménage dans la maison libérée par la famille de Charles Péguy, mort au champ d'honneur en 1914. Le 3 novembre 1917, il meurt d'une crise cardiaque, à Bourg-la-Reine, entouré des siens et de ses amis. Sa tombe est inaugurée le 3 mai 1925<ref>Xavier Lenormand, ''Histoire des rues de Bourg-la-Reine''</ref>.
  
 
== Réception de son œuvre ==
 
== Réception de son œuvre ==
De son œuvre, on retient surtout la violence polémique, qui explique en grande partie son insuccès, mais qui donne à son style un éclat, une force et une drôlerie uniques. Pour autant, l'inspiration de Bloy est avant tout religieuse, marquée par la recherche d'un absolu caché au-delà des apparences historiques. Tout, selon Bloy, est symbole : reprenant le mot de [[Paul de Tarse|saint Paul]], il ne cesse d'affirmer que « nous voyons toutes choses dans un miroir », et que c'est précisément la mission de l'écrivain que d'interroger ce « grand miroir aux énigmes ». Certains voient en Bloy un [[Anarchisme de droite|anarchiste de droite]]<ref>[[François Richard (écrivain)|Francois Ricard]], ''L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine'', Presses universitaires de France, 1988.</ref> ou {{Citation|le modèle des pamphlétaires de droite}}, « récupération » dénoncée par Michèle Touret<ref>Michèle Touret, ''Histoire de la littérature française du {{XXe}} siècle'', {{nobr|tome 1}}, Presses universitaires de Rennes, 2000, {{p.}}86.</ref>.
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De son œuvre, on retient surtout la violence polémique, qui explique en grande partie son insuccès, mais qui donne à son style un éclat, une force et une drôlerie uniques. Pour autant, l'inspiration de Bloy est avant tout religieuse, marquée par la recherche d'un absolu caché au-delà des apparences historiques. Tout, selon Bloy, est symbole : reprenant le mot de ''saint Paul'', il ne cesse d'affirmer que « nous voyons toutes choses dans un miroir », et que c'est précisément la mission de l'écrivain que d'interroger ce « grand miroir aux énigmes ». Certains voient en Bloy un anarchiste de droite<ref>Francois Ricard, ''L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine'', Presses universitaires de France, 1988</ref> ou {{Citation|le modèle des pamphlétaires de droite}}, « récupération » dénoncée par Michèle Touret<ref>Michèle Touret, ''Histoire de la littérature française du {{XXe}} siècle'', tome 1, Presses universitaires de Rennes, 2000, page 86.</ref>.
  
Opposé à l'[[antisémitisme]], c'est également un adversaire de l'argent et de la bourgeoisie. Patriote, il est opposé à la [[colonisation]], particulièrement dans le cas de l'[[Indochine française|Indochine]], qu'il connaît par son frère.
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Opposé à l'antisémitisme, c'est également un adversaire de l'argent et de la bourgeoisie. Patriote, il est opposé à la colonisation, particulièrement dans le cas de l'Indochine, qu'il connaît par son frère.
  
[[Jehan Rictus]] avouera avoir entamé la rédaction de son journal intime à la suite de la lecture du ''Mendiant ingrat''<ref>[http://www.autopacte.org/Jehan_Rictus.html Prologue] du journal inédit de Jehan Rictus.</ref>, journal également présent dans la [[bibliothèque du Docteur Faustroll]]. C'est également un ami d'[[Alfred Jarry]], qui lui a consacré un chapitre du ''Faustroll''.
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Jehan Rictus avouera avoir entamé la rédaction de son journal intime à la suite de la lecture du ''Mendiant ingrat''<ref>[http://www.autopacte.org/Jehan_Rictus.html Prologue] du journal inédit de Jehan Rictus.</ref>, journal également présent dans la bibliothèque du Docteur Faustroll. C'est également un ami d'Alfred Jarry, qui lui a consacré un chapitre du ''Faustroll''.
  
Il eut enfin un ascendant reconnu sur des écrivains majeurs tels que [[Louis-Ferdinand Céline]], [[Georges Bernanos]], [[Ernst Jünger]] ou [[Maurice G. Dantec]].
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Il eut enfin un ascendant reconnu sur des écrivains majeurs tels que Louis-Ferdinand Céline, Georges Bernanos, Ernst Jünger ou Maurice G. Dantec.
  
Son œuvre a aussi influencé les résistants antinazis [[La Rose blanche|Hans et Sophie Scholl]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=http://www.periblog.fr/2011/08/leon-bloy-hans-et-sophie-scholl-lettres.html|url=http://www.periblog.fr/2011/08/leon-bloy-hans-et-sophie-scholl-lettres.html|site=|date=|consulté le=26 décembre 2016}}</ref>.
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Son œuvre a aussi influencé les résistants antinazis Hans et Sophie Scholl<ref>[http://www.periblog.fr/2011/08/leon-bloy-hans-et-sophie-scholl-lettres.htm résistants antinazis Hans et Sophie Scholl ]</ref>.
  
Le 13 novembre 2013, le juge des référés de [[Bobigny]], sur une plainte de la [[Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme|LICRA]], ordonne la censure partielle de l'ouvrage de Léon Bloy, ''Le Salut par les Juifs'', décision qui suscite une polémique. Ainsi, selon ''[[Le Nouvel Observateur]]'', {{citation|l’arrêt du juge de Bobigny, injuste pour la mémoire d’un écrivain, place une partie de notre patrimoine littéraire sous la menace d’un anachronisme judiciaire.}}<ref>{{lien web|url=http://leplus.nouvelobs.com/contribution/974117-la-justice-epingle-un-livre-reedite-par-soral-un-dangereux-anachronisme-judiciaire.html|titre=La justice épingle un livre réédité par Soral : un dangereux anachronisme judiciaire|site=Le Nouvel Observateur|date=21 novembre 2013}}</ref>. ''[[Le Figaro littéraire]]'' rappelle pour sa part que Léon Bloy qualifiait l'antisémitisme de {{Citation|crime}} et que cet ouvrage fut salué par [[Franz Kafka]] ({{Citation|un livre contre l'antisémitisme}}), [[Emmanuel Lévinas]], [[Octave Mirbeau]], [[Paul Claudel]], [[Georges Bernanos]], [[Jorge Luis Borges]] et plus récemment par l'universitaire israélienne Rachèle Goëtin<ref>Alexis Galpérine, [http://www.lefigaro.fr/livres/2013/11/27/03005-20131127ARTFIG00338-defense-de-leon-bloy.php « Défense de Léon Bloy »], in ''[[Le Figaro littéraire]]'', jeudi 28 novembre 2013, page 8.</ref>.  
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Le 13 novembre 2013, le juge des référés de Bobigny, sur une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), ordonne la censure partielle de l'ouvrage de Léon Bloy, ''Le Salut par les Juifs'', décision qui suscite une polémique. Ainsi, selon ''Le Nouvel Observateur'', {{citation|l’arrêt du juge de Bobigny, injuste pour la mémoire d’un écrivain, place une partie de notre patrimoine littéraire sous la menace d’un anachronisme judiciaire.}}<ref>[http://leplus.nouvelobs.com/contribution/974117-la-justice-epingle-un-livre-reedite-par-soral-un-dangereux-anachronisme-judiciaire.html La justice épingle un livre réédité par Soral : un dangereux anachronisme judiciaire]</ref>. ''Le Figaro littéraire'' rappelle pour sa part que Léon Bloy qualifiait l'antisémitisme de {{Citation|crime}} et que cet ouvrage fut salué par Franz Kafka ({{Citation|un livre contre l'antisémitisme}}), Emmanuel Lévinas, Octave Mirbeau, Paul Claudel, Georges Bernanos, Jorge Luis Borges et plus récemment par l'universitaire israélienne Rachèle Goëtin<ref>Alexis Galpérine, [http://www.lefigaro.fr/livres/2013/11/27/03005-20131127ARTFIG00338-defense-de-leon-bloy.php « Défense de Léon Bloy »], in ''Le Figaro littéraire'', jeudi 28 novembre 2013, page 8.</ref>.  
  
 
== Le style sulpicien ==
 
== Le style sulpicien ==
Il introduit ce qualificatif en 1897<ref>[[Alain Rey]] (dir.), ''Dictionnaire culturel en langue française'', 2006, p. 1083.</ref>.
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Il introduit ce qualificatif en 1897<ref>Alain Rey (dir.), ''Dictionnaire culturel en langue française'', 2006, p. 1083.</ref>.
  
{{citation bloc|[[Raphaël (peintre)|Raphaël]]... a tenu à faire ''planer'' ses trois personnages lumineux, obéissant à une peinturière tradition d'extase ... L'ancêtre fameux de notre bondieuserie sulpicienne ... n'a pas compris qu'il était absolument indispensable que les Pieds de Jésus touchassent le sol pour que sa transfiguration fût terrestre...|Léon Bloy, ''La Femme pauvre'', I, XIII.}}
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{{citation bloc|Raphaël(peintre)... a tenu à faire ''planer'' ses trois personnages lumineux, obéissant à une peinturière tradition d'extase ... L'ancêtre fameux de notre bondieuserie sulpicienne ... n'a pas compris qu'il était absolument indispensable que les Pieds de Jésus touchassent le sol pour que sa transfiguration fût terrestre...|Léon Bloy, ''La Femme pauvre'', I, XIII.}}
  
 
== Œuvres ==
 
== Œuvres ==
 
 
=== Romans ===
 
=== Romans ===
* ''Le Désespéré'' ([[1887]]), réédition en 2010 par [[Garnier-Flammarion]] avec une introduction, une notice, des notes et un dossier de [[Pierre Glaudes]] {{ISBN|978-2-08-071256-1}}
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* ''Le Désespéré'' (1887), réédition en 2010 par Garnier-Flammarion avec une introduction, une notice, des notes et un dossier de Pierre Glaudes <small>ISBN 978-2-08-071256-1</small>
* ''La Femme pauvre'' ([[1897]]), nouvelle édition 1999, Le Carrousel {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80598j}}
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* ''La Femme pauvre'' (1897), nouvelle édition 1999, Le Carrousel <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80598j ''La Femme pauvre'' (1897)]</ref>
  
 
=== Contes ===
 
=== Contes ===
 
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* ''Sueur de Sang'', Recueil de nouvelles ayant pour thème la Guerre franco-allemande de 1870<ref>[http://www.archive.org/details/sueurdesang1870100bloyuoft ''Sueur de Sang'']</ref>.
* {{Wikisource||titre=Sueur de Sang|lien=Sueur de Sang|sous-titre=(1870-1871)|éditeur=[[Édouard Dentu|Éditions É. Dentu]]|lieu=Paris||date=1893|pages totales=IX-358}} — Recueil de nouvelles ayant pour thème la [[Guerre franco-allemande de 1870]]. Réédition de 1914 (PDF, ePub et MOBI) disponible sur Wikisource ; autre édition en PDF [http://www.archive.org/details/sueurdesang1870100bloyuoft ici].
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* ''Histoires désobligeantes'' (1894) <ref>[http://www.archive.org/details/histoiresdsobl00bloyuoft ''Histoires désobligeantes'']</ref>
* ''Histoires désobligeantes'' ([[1894]]) {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/histoiresdsobl00bloyuoft}}
 
  
 
=== Essais ===
 
=== Essais ===
 
* ''La Méduse-Astruc'', 1875, 17 p., réédition Mercure de France, octobre 1902
 
* ''La Méduse-Astruc'', 1875, 17 p., réédition Mercure de France, octobre 1902
* ''Le Révélateur du globe'', préface de Barbey d'Aurevilly, Paris, A.Sauton, 1884 {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/lervlateurduglo00bloygoog}}
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* ''Le Révélateur du globe'', préface de Barbey d'Aurevilly, Paris, A.Sauton, 1884 <ref>[http://www.archive.org/details/lervlateurduglo00bloygoog ''Le Révélateur du globe'']</ref>
* ''Propos d'un entrepreneur de démolitions'' (1884) {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113901d}}
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* ''Propos d'un entrepreneur de démolitions'' (1884) <ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113901d ''Propos d'un entrepreneur de démolitions'']</ref>
* ''Un Brelan d'excommuniés'', éd. Savine (1889) {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/unbrelandexcommu00bloyuoft}}
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* ''Un Brelan d'excommuniés'', éd. Savine (1889) <ref>[http://www.archive.org/details/unbrelandexcommu00bloyuoft ''Un Brelan d'excommuniés'']</ref>
* ''Christophe Colomb devant les taureaux'' (1890) {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5462774z}}
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* ''Christophe Colomb devant les taureaux'' (1890) <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5462774z ''Christophe Colomb devant les taureaux'']</ref>
* ''Le Salut par les Juifs'', Paris A. Demay (1892) {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/lesalutparlesju00bloygoog}}
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* ''Le Salut par les Juifs'', Paris A. Demay (1892) <ref>[http://www.archive.org/details/lesalutparlesju00bloygoog ''Le Salut par les Juifs'']</ref>
 
* ''Léon Bloy devant les cochons'' (1894)
 
* ''Léon Bloy devant les cochons'' (1894)
 
* ''La Chevalière de la mort'' (1896)
 
* ''La Chevalière de la mort'' (1896)
* ''Je m'accuse'' (1899) {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1057562j.r=je+m%27accuse+bloy.langFR}}
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* ''Je m'accuse'' (1899) <ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1057562j.r=je+m%27accuse+bloy.langFR ''Je m'accuse'']</ref>
 
* ''Le Fils de Louis XVI'', Mercure de France (1900)
 
* ''Le Fils de Louis XVI'', Mercure de France (1900)
* ''Exégèse des lieux communs'' (1902) réédition : coll. « Idées », Paris, Gallimard, (1968); Rivages Poche (2005) ( [http://www.hibouc.net/lib/bloy-exegese-1.pdf Téléchargement format PDF])
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* ''Exégèse des lieux communs'' (1902) réédition : coll. « Idées », Paris, Gallimard, (1968); Rivages Poche (2005)
* {{Wikisource|titre=Belluaires et porchers|lien=Belluaires et porchers|éditeur=[[Éditions Stock]]|lieu=Paris||date=1905|pages totales=XLI-351}} — Réédition [[Éditions Sulliver|Sulliver]] en 1997. Édition PDF, ePub et MOBI disponible sur Wikisource ; autre édition  PDF [http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1081182 ici].
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* ''Belluaires et porchers'', éditeur Éditions Stock (1905)— Réédition Éditions Sulliver en 1997<ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1081182 ''Belluaires et porchers'',]</ref>.
 
* ''L'Épopée byzantine et Gustave Schlumberger'', (1906), éd. de la Nouvelle revue
 
* ''L'Épopée byzantine et Gustave Schlumberger'', (1906), éd. de la Nouvelle revue
 
* ''La Résurrection de Villiers de L'Isle-Adam'' (1906)
 
* ''La Résurrection de Villiers de L'Isle-Adam'' (1906)
* ''Pages choisies (par l'auteur)'', avec un portrait par [[Léon Bonhomme]] Mercure de France, 1906  
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* ''Pages choisies (par l'auteur)'', avec un portrait par Léon Bonhomme Mercure de France, 1906  
 
* ''Vie de Mélanie écrite par elle-même'' (1912)
 
* ''Vie de Mélanie écrite par elle-même'' (1912)
 
* ''Le Sang du pauvre'', Paris, Juvent (1909)
 
* ''Le Sang du pauvre'', Paris, Juvent (1909)
* ''Les dernière colonnes de l'Église'' (1903) {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/lesdernirescol00bloyuoft}}
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* ''Les dernière colonnes de l'Église'' (1903) <ref>[http://www.archive.org/details/lesdernirescol00bloyuoft ''Les dernière colonnes de l'Église'']</ref>
* ''Le Salut par les Juifs, édition nouvelle revue et modifiée par l'auteur'' Joseph Victorion et Cie, 1906, rééd. [[Édition Kontre Kulture]] 2013.
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* ''Le Salut par les Juifs, édition nouvelle revue et modifiée par l'auteur'' Joseph Victorion et Cie, 1906, rééd. Édition Kontre Kulture 2013.
* ''Celle qui pleure'', Mercure de France (1908) {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5462881f}}
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* ''Celle qui pleure'', Mercure de France (1908) <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5462881f ''Celle qui pleure'']</ref>
 
* ''L'Âme de Napoléon'' (1912)
 
* ''L'Âme de Napoléon'' (1912)
 
* ''Exégèse des lieux communs, nouvelle série'', (1913)
 
* ''Exégèse des lieux communs, nouvelle série'', (1913)
* {{Wikisource|titre=Sur la tombe de Huysmans|lien=Sur la tombe de Huysmans|éditeur=Collection des ''Curiosités littéraires''|lieu=Paris||date=1913|pages totales=74}} — Édition PDF, ePub et MOBI disponible sur Wikisource ; autre édition  PDF [http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113902s ici].
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* ''Sur la tombe de Huysmans'', éditeur Collection des ''Curiosités littéraires'' <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113902s ''Sur la tombe de Huysmans'']</ref>.
* ''Nous ne sommes pas en état de guerre - 1914-1915'', (1915) Paris, Maison du Livre ; Frontispice de [[Auguste Leroux]] ;
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* ''Nous ne sommes pas en état de guerre - 1914-1915'', (1915) Paris, Maison du Livre ; Frontispice de Auguste Leroux ;
* ''Jeanne d'Arc et l'Allemagne'' (1915) {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/jeannedarcetlall00bloy}}
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* ''Jeanne d'Arc et l'Allemagne'' (1915) <ref>[http://www.archive.org/details/jeannedarcetlall00bloy ''Jeanne d'Arc et l'Allemagne'']</ref>
* ''Méditations d'un solitaire en 1916'' (1917) {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/mditationsduns00bloyuoft}}
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* ''Méditations d'un solitaire en 1916'' (1917) <ref>[http://www.archive.org/details/mditationsduns00bloyuoft ''Méditations d'un solitaire en 1916'']</ref>
 
* Constantinople et Byzance, Crès éditeur  (1917)
 
* Constantinople et Byzance, Crès éditeur  (1917)
 
* ''Dans les ténèbres'' (1918) (posthume)
 
* ''Dans les ténèbres'' (1918) (posthume)
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=== Journal ===
 
=== Journal ===
 
* Version remaniée par l'auteur à la publication :
 
* Version remaniée par l'auteur à la publication :
** ''Le Mendiant ingrat'' {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1081224}}
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** ''Le Mendiant ingrat'' <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1081224 ''Le Mendiant ingrat'']</ref>
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** ''Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne'' (<small>Lire en ligne : [http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204014b Volume I] [http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204015q Volume II]</small>)
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** ''Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne'' <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204014b ''Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne''  Volume I]</ref>, <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204015q ''Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne'' Volume II]</ref>
** ''L'Invendable'' {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k108121r}}
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** ''L'Invendable'' <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k108121r ''L'Invendable'']</ref>
***Ces quatre premiers tomes ont été réédités par [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], coll. « Bouquins », ''Journal I 1892-1907'', {{ISBN|2-221-07067-4}}
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***Ces quatre premiers tomes ont été réédités par les Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », ''Journal I 1892-1907'', <small>ISBN 2-221-07067-4</small>
** ''Le Vieux de la Montagne'' {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/levieuxdelamonta00bloyuoft}}
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** ''Le Vieux de la Montagne'' <ref>[http://www.archive.org/details/levieuxdelamonta00bloyuoft ''Le Vieux de la Montagne'' ]</ref>
** ''Le Pèlerin de l'Absolu'' {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5438416h}}
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** ''Le Pèlerin de l'Absolu'' <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5438416h ''Le Pèlerin de l'Absolu'']</ref>
** ''Au seuil de l'Apocalypse'' {{lire en ligne|lien=http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5438435v}}
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** ''Au seuil de l'Apocalypse'' <ref>[http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5438435v ''Au seuil de l'Apocalypse'']</ref>
** ''La Porte des Humbles'' {{lire en ligne|lien=http://www.archive.org/details/laportedeshumble00bloyuoft}}
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** ''La Porte des Humbles''<ref>[http://www.archive.org/details/laportedeshumble00bloyuoft ''La Porte des Humbles'']</ref>
***Ces quatre tomes ont été réédités par [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], « Bouquins », ''Journal II 1907-1917'', {{ISBN|2-221-09097-7}}
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***Ces quatre tomes ont été réédités par les Éditions Robert Laffont, « Bouquins », ''Journal II 1907-1917'', <small>ISBN 2-221-09097-7 </small>
 
* Version non remaniée :
 
* Version non remaniée :
** ''Journal inédit I (1892-1895)'', [[Éditions l'Âge d'Homme]], 1989, {{ISBN|2-8251-0720-4}}
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** ''Journal inédit I (1892-1895)'', Éditions l'Âge d'Homme, 1989, <small>ISBN 2-8251-0720-4</small>
** ''Journal inédit II (1896-1902)'', [[Éditions l'Âge d'Homme]], 2000, {{ISBN|2-8251-0999-1}}
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** ''Journal inédit II (1896-1902)'', Éditions l'Âge d'Homme, 2000, <small>ISBN 2-8251-0999-1</small>
** ''Journal inédit III (1903-1907)'', [[Éditions l'Âge d'Homme]], 2006, {{ISBN|2-8251-1853-2}}
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** ''Journal inédit III (1903-1907)'', Éditions l'Âge d'Homme, 2006, <small>ISBN 2-8251-1853-2</small>
** ''Journal inédit IV (1908-1911)'', [[Éditions l'Âge d'Homme]], 2013, {{ISBN|978-2-8251-4114-4}}
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** ''Journal inédit IV (1908-1911)'', Éditions l'Âge d'Homme, 2013, <small>ISBN 978-2-8251-4114-4</small>
  
 
=== Correspondance ===
 
=== Correspondance ===
* ''Lettres de jeunesse (1870-1893)'' [[Edouard-Champion]], 1920
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* ''Lettres de jeunesse (1870-1893)'' Edouard-Champion, 1920
* ''Lettres à sa fiancée, avec un portrait par Madame Léon Bloy'' [[Librairie Stock]], 1922
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* ''Lettres à sa fiancée, avec un portrait par Madame Léon Bloy'' Librairie Stock, 1922
* ''Lettres à l'abbé Cornuau et au frère Dacien'' [[Le Divan]], 1926
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* ''Lettres à l'abbé Cornuau et au frère Dacien'' Le Divan, 1926
* ''Lettres à [[Frédéric Brou]] et à Jean de La Laurencie, préface de Jacques Debout'' [[Bloud et Gay]], 1927
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* ''Lettres à Frédéric Brou et à Jean de La Laurencie, préface de Jacques Debout'' Bloud et Gay, 1927
* ''Lettres à [[Pierre Termier]] (1906-1917), suivies de lettres à Jeanne Termier (Madame Jean Boussac) et à son mari'' [[Librairie Stock]], 1927
+
* ''Lettres à Pierre Termier (1906-1917), suivies de lettres à Jeanne Termier (Madame Jean Boussac) et à son mari'' Librairie Stock, 1927
* ''Lettres à ses filleuls, [[Jacques Maritain]] et Pierre Van der Meer de Walcheren'' [[Librairie Stock]], 1928
+
* ''Lettres à ses filleuls, Jacques Maritain et Pierre Van der Meer de Walcheren'' Librairie Stock, 1928
 
* ''Lettres à Georges Knoff'' Les Editions du Balancier, 1929
 
* ''Lettres à Georges Knoff'' Les Editions du Balancier, 1929
* ''Lettres à [[René Martineau]]'' Editions de la Madeleine, 1933
+
* ''Lettres à René Martineau'' Editions de la Madeleine, 1933
* ''Lettres à Philippe Raoux, introduction et notes de Pierre Humbert'' [[Desclée de Brouwer]], 1937
+
* ''Lettres à Philippe Raoux, introduction et notes de Pierre Humbert'' Desclée de Brouwer, 1937
* ''Lettres à Véronique, introduction de [[Jacques Maritain]] Desclée de Brouwer
+
* ''Lettres à Véronique, introduction de Jacques Maritain Desclée de Brouwer
* ''Correspondance avec [[Henri de Groux]], préface de [[Maurice Vaussard]]" [[Éditions Grasset & Fasquelle|Grasset]], 1947
+
* ''Correspondance avec Henri de Groux, préface de Maurice Vaussard" Éditions Grasset , 1947
 
* ''Lettres aux Montchal'' Typographie François Bernouard, 1947-1948
 
* ''Lettres aux Montchal'' Typographie François Bernouard, 1947-1948
 
* ''Lettres intimes (à sa femme et à ses filles), introduction de Léopold Levaux'' Marcel Astruc, 1952
 
* ''Lettres intimes (à sa femme et à ses filles), introduction de Léopold Levaux'' Marcel Astruc, 1952
 
* ''Lettres à son ami André Dupont (1904-1916)'' Marcel Astruc, 1952
 
* ''Lettres à son ami André Dupont (1904-1916)'' Marcel Astruc, 1952
* ''Correspondance avec Josef Florian, 1900-1914'' [[L'Age d'Homme]], 1990  
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* ''Correspondance avec Josef Florian, 1900-1914'' L'Age d'Homme, 1990  
* ''Lettres à Paul Jury'', éd. [[Michel Brix|M. {{Petites capitales|Brix}}]], 2010
+
* ''Lettres à Paul Jury'', éd. Michel Brix, 2010
* ''Léon Bloy, lettres à ses filles - Madeleine Bloy, souvenirs d'enfance'', [http://www.editions-delatour.com/fr/biographies-entretiens/2180-leon-bloy-lettres-a-ses-filles-9782752101693.html# editions Delatour France], 2013
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* ''Léon Bloy, lettres à ses filles - Madeleine Bloy, souvenirs d'enfance'', 2013<ref>[http://www.editions-delatour.com/fr/biographies-entretiens/2180-leon-bloy-lettres-a-ses-filles-9782752101693.html#''Léon Bloy, lettres à ses filles - Madeleine Bloy, souvenirs d'enfance'']</ref>
 
 
La  plupart des œuvres de Bloy sont aujourd'hui rééditées.
 
  
== Notes et références ==
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== Références ==
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{{Références}}
  
 
== Voir aussi ==
 
== Voir aussi ==
 
=== Bibliographie ===
 
=== Bibliographie ===
 
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* François Angelier, ''Bloy ou la fureur du Juste'', Paris, Points, 2015, 193 p.
* [[François Angelier]], ''Bloy ou la fureur du Juste'', Paris, Points, 2015, 193 p.
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* M. Arveiller, P. Glaudes (dir.), ''Cahier Bloy'', Editions de l'Herne, Cahiers de l'Herne, n° 55, Paris, 1998, 494 p. <small>ISBN 9782851970626</small>
* M. Arveiller, P. Glaudes (dir.), ''Cahier Bloy'', Editions de l'Herne, Cahiers de l'Herne, n° 55, Paris, 1998, 494 p. ({{ISBN| 9782851970626}})
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* Maurice Bardèche, ''Léon Bloy'', Paris, La Table Ronde, 1989, 411 p.  
* [[Maurice Bardèche]], ''Léon Bloy'', Paris, La Table Ronde, 1989, 411 p.  
+
* Roland Barthes, « Léon Bloy », in ''Tableau de la littérature française, t. III : De Mme de Staël à Rimbaud'', Paris, Gallimard, 1974. Rééd. : « Le Bruissement de la langue », Paris, Seuil, 1984, p. 221-224.
* [[Roland Barthes]], « Léon Bloy », in ''Tableau de la littérature française, t. III : De Mme de Staël à Rimbaud'', Paris, Gallimard, 1974. Rééd. : « Le Bruissement de la langue », Paris, Seuil, 1984, p. 221-224.
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* Albert Béguin, ''Léon Bloy l'impatient'', Fribourg, LUF, 1944, 279 p.
* [[Albert Béguin]], ''Léon Bloy l'impatient'', Fribourg, LUF, 1944, 279 p.
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* Albert Béguin, ''Léon Bloy'', textes choisis, Fribourg, LUF, 1943, 309 p.
* [[Albert Béguin]], ''Léon Bloy'', textes choisis, Fribourg, LUF, 1943, 309 p.
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* Joseph Bollery, ''Léon Bloy'', Paris, Albin Michel, 1947-1954, 3 vol.  
* [[Joseph Bollery]], ''Léon Bloy'', Paris, Albin Michel, 1947-1954, 3 vol.  
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* Georges Cattaui, ''Léon Bloy'', Paris/Bruxelles, Éditions universitaires, 1954, 125 p.
* [[Georges Cattaui]], ''Léon Bloy'', Paris/Bruxelles, Éditions universitaires, 1954, 125 p.
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* Stanislas Fumet, ''Mission de Léon Bloy'', Paris-Bruges, Desclée de Brouwer, « Les îles », 1935, 383 p.
* [[Stanislas Fumet]], ''Mission de Léon Bloy'', Paris-Bruges, Desclée de Brouwer, « Les îles », 1935, 383 p.
+
* Pierre Glaudes éd., ''Léon Bloy au tournant du siècle'' (coll. « Cribles »), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1992, 350 p. <small>ISBN 2-85816-186-0</small>
* Emmanuelle Giry, ''Léon Bloy et le Moyen Âge : l’imaginaire catholique renouvelé ?'' (thèse d'établissement), Paris, École nationale des chartes, 2011, 451 p. <small>([http://theses.enc.sorbonne.fr/2011/giry présentation en ligne])</small>
+
* Pierre Glaudes, ''L'Œuvre romanesque de Léon Bloy'', thèse d'État, Université de Toulouse-Le Mirail, 1986, 887 p. Publié à Toulouse, P.U.M., 2006. <small>ISBN 978-2-9529003-1-7</small>
* Pierre Glaudes éd., ''Léon Bloy au tournant du siècle'' (coll. « Cribles »), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1992, 350 p. {{ISBN|2-85816-186-0}}
+
* Peter Joseph Hubert Pijls, ''La Satire littéraire dans l'œuvre de Léon Bloy'', Leiden, Université Pers Leiden, 1959, 231 p.
* [[Pierre Glaudes]], ''L'Œuvre romanesque de Léon Bloy'', thèse d'État, Université de Toulouse-Le Mirail, 1986, 887 p. Publié à Toulouse, P.U.M., 2006. {{ISBN|978-2-9529003-1-7}}
+
* Lydie Parisse, ''Mystique et littérature. L’autre de Léon Bloy'', Caen, Lettres modernes Minard, « Archives », 2006, 148 p.
* [[Louis Lefrançois]], « L'Excessive impatience : commentaires sur "L'Archiconfrérie de la Bonne Mort" » de Léon Bloy », in ''Littérature et anarchie'', Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1998, {{p.|291–335}}
+
* Jacques Petit, ''Léon Bloy'', Paris, Desclée de Brouwer, 1966, 144 p.
* [[Peter Joseph Hubert Pijls]], ''La Satire littéraire dans l'œuvre de Léon Bloy'', Leiden, Université Pers Leiden, 1959, 231 p.
+
* Sœur Marie Saint-Louis de Gonzague, p.m., ''Léon Bloy face à la critique'', Nashua (N.H.), Présentation de Marie, 1959, 582 p.
* [[Lydie Parisse]], ''Mystique et littérature. L’autre de Léon Bloy'', Caen, Lettres modernes Minard, « Archives », 2006, 148 p.
+
* Bernard Sarrazin, ''La Bible en éclats : l'imaginaire scripturaire de Léon Bloy'', Paris, Desclée, « Théorème », 1977, 265 p.
* [[Jacques Petit]], ''Léon Bloy'', Paris, Desclée de Brouwer, 1966, 144 p.
 
* [[Sœur Marie Saint-Louis de Gonzague, p.m.]], ''Léon Bloy face à la critique'', Nashua (N.H.), Présentation de Marie, 1959, 582 p.
 
* [[Bernard Sarrazin]], ''La Bible en éclats : l'imaginaire scripturaire de Léon Bloy'', Paris, Desclée, « Théorème », 1977, 265 p.
 
 
* Xavier Soleil, « Une lecture du Journal de Léon Bloy » in ''Mes Partis pris'', troisième série, 2011, 200 p.
 
* Xavier Soleil, « Une lecture du Journal de Léon Bloy » in ''Mes Partis pris'', troisième série, 2011, 200 p.
* [[Jacques Vier]], ''Léon Bloy ou le pont sur l'abîme'', Paris, Téqui, « L'Auteur et son message », 1986, 307 p.
+
* Jacques Vier, ''Léon Bloy ou le pont sur l'abîme'', Paris, Téqui, « L'Auteur et son message », 1986, 307 p.
*''Les Dossier H : Léon Bloy'', conçu et dirigé par [[Michel Aubry]], Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, 294 p.
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*''Les Dossier H : Léon Bloy'', conçu et dirigé par Michel Aubry, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, 294 p.
*''Cahier de l’Herne'', {{|55}} : « Léon Bloy », dirigé par [[Michel Arveiller et Pierre Glaudes]], Paris, Éditions de l’Herne, 1988, 492 p.
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*''Cahier de l’Herne'', n° 55 : « Léon Bloy », dirigé par Michel Arveiller et Pierre Glaudes, Paris, Éditions de l’Herne, 1988, 492 p.
*{{nl}} J.J.M. van der Ven, ''Christelijk pathos - Een inleiding tot Léon Bloy'', Het Spectrum, 1946  
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* (nl) J.J.M. van der Ven, ''Christelijk pathos - Een inleiding tot Léon Bloy'', Het Spectrum, 1946  
*{{nl}} Robert Lemm, Vloekgezant, ''Léon Bloy contra [[Friedrich Nietzsche]]'', 2002
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* (nl) Robert Lemm, Vloekgezant, ''Léon Bloy contra Friedrich Nietzsche'', 2002
* ''Léon Bloy'', études, souvenirs et témoignages de [[Stanislas Fumet]], [[Marcel Moré]], [[Théophile Briant]], [[Joseph Bollery]], [[René Martineau]], [[Henri Agel]], [[Pierre Arrou]], [[Paul Jury]], [[Robert Morel]], [[André Dez]], [[Jean Roussel]], [[Henri Lemaitre]], [[Françoise d'Eaubonne]], [[R. Lacroix-à-l'Henri]]. Lettres inédites. De la collection "résurrection". Didier éd., Toulouse, Paris, 1944
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* ''Léon Bloy'', études, souvenirs et témoignages de Stanislas Fumet, Marcel Moré, Théophile Briant, Joseph Bollery, René Martineau, Henri Agel, Pierre Arrou, Paul Jury, Robert Morel, André Dez, Jean Roussel, Henri Lemaitre, Françoise d'Eaubonne, R. Lacroix-à-l'Henri. Lettres inédites. De la collection "résurrection". Didier éd., Toulouse, Paris, 1944
 
 
Il existe une série Léon Bloy (dirigée par [[Pierre Glaudes]]) dans la ''Revue des lettres modernes'', publiée par les Lettres modernes, Minard (8 vol. parus).
 
  
 
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* [http://barbey.chez.com/bloy/ Site consacré à Léon Bloy, notamment biographie et bibliographie]
 
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* [http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/07/19/le-salut-par-les-juifs-iii.html Texte de Remy de Gourmont sur ''Le Salut par les Juifs'' de Léon Bloy]
 
* [http://www.archive.org/search.php?query=creator%3A%22Bloy%2C%20L%C3%A9on%2C%201846-1917%22 Œuvres numérisées sous format image] sur [[Internet Archive]]
 
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Version du 11 février 2017 à 13:17

Léon Bloy
Description de cette image, également commentée ci-après
Léon Bloy vers 1900 par Dornac.
Alias
« Le mendiant ingrat », « Le pèlerin de l'absolu »
Naissance
Périgueux
Décès (à 71 ans)
Bourg-la-Reine
Profession
Écrivain
Signature de Léon Bloy


Léon Bloy, né le 11 juillet 1846 à Périgueux (Dordogne) et mort le 3 novembre 1917 à Bourg-la-Reine, est un romancier et essayiste.

Connu pour son roman Le Désespéré, largement inspiré de sa relation avec Anne-Marie Roulé, il est aussi un polémiste célèbre.

Biographie

Il est le deuxième des sept garçons de Jean-Baptiste Bloy, fonctionnaire aux Ponts et Chaussées et franc-maçon, et d'Anne-Marie Carreau, une ardente catholique.

Ses études au lycée de Périgueux sont médiocres : retiré de l'établissement en classe de quatrième, il continue sa formation sous la direction de son père, qui l'oriente vers l'architecture. Bloy commence à rédiger un journal intime, s'essaie à la littérature en composant une tragédie, Lucrèce, et s'éloigne de la religion. En 1864, son père lui trouve un emploi à Paris, il entre comme commis au bureau de l'architecte principal de la Compagnie ferroviaire d'Orléans. Médiocre employé, Bloy rêve de devenir peintre et s'inscrit à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il écrit ses premiers articles, sans toutefois parvenir à les faire publier, et fréquente les milieux du socialisme révolutionnaire et de l'anticléricalisme.

Rencontre avec Barbey d'Aurevilly

En décembre 1868, il fait la connaissance de Jules Barbey d'Aurevilly, qui habite en face de chez lui, rue Rousselet. C'est l'occasion pour lui d'une profonde conversion intellectuelle, qui le ramène à la religion catholique, et le rapproche des courants traditionalistes. C'est Barbey qui le familiarise avec la pensée du philosophe Antoine Blanc de Saint-Bonnet, « une des majestés intellectuelles de ce siècle », dira Bloy plus tard. Par la suite, Ernest Hello eut également une très forte influence sur lui ; il semble même que ce soit lui qui l'ait incité à écrire.

En 1870, il est incorporé dans le régiment des « Mobiles de la Dordogne », prend part aux opérations de l'Armée de la Loire et se fait remarquer par sa bravoure. Démobilisé, il rentre à Périgueux en avril 1871. Sa participation à la guerre lui inspirera, en 1893, Sueur de sang.

Il retourne à Paris en 1873 où, sur la recommandation de Barbey d'Aurevilly, il entre au journal L'Univers, le grand quotidien catholique dirigé par Louis Veuillot. Très vite, en raison de son intransigeance religieuse et de sa violence, il se brouille avec Veuillot, et quitte le journal dès juin 1874. Il est alors engagé comme copiste à la direction de l'enregistrement, tout en étant le secrétaire bénévole de Barbey d'Aurevilly.

En 1875, il tente sans succès de faire publier son premier texte, la Méduse Astruc, en hommage à son protecteur, puis, sans plus de réussite, la Chevalière de la mort, étude poético-mystique sur Marie-Antoinette d'Autriche. Il se lie avec Paul Bourget et Jean Richepin, qu'il s'échinera à convertir sans succès, et obtient un emploi stable à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

De la passion à l'aventure mystique : Anne-Marie Roulé

Sa vie bascule à nouveau en 1877. Il perd ses parents, effectue une retraite à l'Abbaye de La Trappe de Soligny-la-Trappe première d'une série de vaines tentatives de vie monastique), et rencontre Anne-Marie Roulé, prostituée occasionnelle, qu'il recueille, et convertit, en 1878. Rapidement, la passion que vivent Bloy et la jeune femme se meut en une aventure mystique, accompagnée de visions, de pressentiments apocalyptiques et d'une misère absolue puisque Bloy a démissionné de son poste à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

C'est dans ce contexte passablement exalté que Bloy rencontre l'abbé Tardif de Moidrey, qui l'initie à l'exégèse symbolique durant un séjour à Notre-Dame de La Salette, avant de mourir brusquement. L'écrivain dira plus tard de ce prêtre qu'il tenait de lui « le meilleur » de ce qu'il possédait intellectuellement, c'est-à-dire l'idée d'un « symbolisme universel », que Bloy allait appliquer à l'histoire, aux évènements contemporains et à sa propre vie. Dès cette époque, il écrit Le Symbolisme de l'Apparition (posthume, 1925). Bloy sera associé à certaines influences qui s'exprimeront dans les mouvements les plus extrêmes du traditionalisme catholique, fortement imprégnés d'une eschatologie étroitement liée à l'apparition de la Vierge Marie à la Salette (1846), influences que l'on retrouvera, entre autres, dans Le Salut par les Juifs, signées par une ambivalence constante entre le Christ et l'Antéchrist.

Début 1882, Anne-Marie commence à donner des signes de folie ; elle est finalement internée en juin au Centre hospitalier Sainte-Anne de Paris. Bloy est atteint au plus profond de lui-même : « Je suis entré dans la vie littéraire (…) à la suite d'une catastrophe indicible qui m'avait précipité d'une existence purement contemplative », écrira-t-il plus tard.

De fait, c'est en février 1884 qu'il publie son premier ouvrage, Le Révélateur du Globe. L'ouvrage est consacré à Christophe Colomb, et Barbey d'Aurevilly signe sa préface. Suit, en mai, un recueil d'articles : Propos d'un entrepreneur de démolitions. Aucun des deux livres n'a le moindre succès. Parallèlement, Bloy se lie avec Joris-Karl Huysmans puis avec Villiers de l'Isle-Adam, se brouille avec l'équipe de la revue Le Chat noir, à laquelle il collaborait depuis 1882, et entreprend la publication d'un pamphlet hebdomadaire, Le Pal, qui aura cinq numéros. En 1886, il s'installe pour six années à Vaugirard[1].

Le Désespéré

« Léon Bloy, par lui-même, à dix-neuf ans, d'après un crayon appartenant à Mme Bloy. »

C'est à cette époque également qu'il entame la rédaction d'un premier roman largement autobiographique, le Désespéré. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est de fait la transposition de celui que vit Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L'œuvre est achevée en 1886 mais, l'éditeur craignant d'éventuels procès, sa publication n'a lieu qu'en janvier 1887, et sans grand écho.

Bloy commence néanmoins un nouveau roman, la Désespérée, première ébauche de la Femme Pauvre. Mais il doit s'interrompre et se consacrer, pour vivre, à une série d'articles pour les revues Gil Blas (décembre 1888-février 1889) et La Plume.

La mort de Barbey d'Aurevilly en avril 1889 puis celle de Villiers de l'Isle-Adam en août l'affectent profondément, tandis que son amitié avec Huysmans se fissure. Elle ne survivra pas à la publication du roman Là-Bas (1891), où Bloy se trouve caricaturé. Les circonstances de la mort de Barbey d'Aurevilly lui vaudront de violentes attaques, en mai 1891, du journal La France sous la plume du "Sâr" Joséphin Peladan et un procès de ce dernier à son encontre et à celle de Léon Deschamps rédacteur en chef de la revue La Plume. La quasi-totalité de la presse d'alors salue la condamnation du Sâr en octobre 1891[2].

Fin 1889, chez François Coppée, il rencontre Johanne Charlotte Molbech, fille du poète danois Christian Frederik Molbech, née en 1859. La jeune femme se convertit au catholicisme en mars de l'année suivante, et Bloy l'épouse en mai. Toutefois, Johanne garde son nom de jeune fille francisé (Jeanne Charlotte Molbech). Le couple part pour le Danemark au début de 1891. Bloy se fait alors conférencier. Sa fille Véronique naît en avril à Copenhague (suivront André en 1894, Pierre en 1895 et Madeleine en 1897). En septembre 1891, la famille Bloy est de retour à Paris.

Le Salut par les Juifs

Bloy se fâche alors avec la plupart de ses anciens amis, et commence à tenir son journal intime. En 1892, il publie Le Salut par les Juifs, écrit en réponse à La France juive de l'antisémite Édouard Drumont. Il y soutient des théories personnelles telles que : « L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. » En commentant cet ouvrage dans Le Figaro du 20 septembre 1892, Remy de Gourmont écrit que Bloy « nous fait lire cette conclusion : Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte-salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l'abjection, tel que l'ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire. ». Bloy, tout en saluant le rôle particulier des juifs, et reprenant à sa manière le thème du peuple élu, n'hésite pas à écrire en leur faveur des textes comme « quelques-unes des plus nobles âmes que j'ai rencontrées étaient des âmes juives. La sainteté est inhérente à ce peuple exceptionnel, unique et impérissable ».

Sa situation matérielle demeure précaire, et il doit déménager en banlieue, à Antony, d'abord Place du Carrousel, puis avenue Aristide Briand ; il y résidera un peu plus d'un an et l'année d'après son départ il écrit: « Antony n'a plus de mystère, après quatorze mois de séjour, et je quitte ce village de brigands, avec des rugissements de bonheur »[3]. Il reprend alors sa collaboration avec le Gil Blas de Jules Guérin, d'abord pour une série de tableaux, anecdotes et récits militaires inspirés par son expérience de la guerre de 1870, puis pour une série de contes cruels. Les premiers formeront Sueur de Sang (1893) ; les seconds deviendront les Histoires désobligeantes (1894).

L'année 1895 est particulièrement douloureuse pour Bloy. Chassé de la rédaction de Gil Blas à la suite d'une énième polémique et ainsi réduit à la misère, il perd ses deux fils André et Pierre, tandis que sa femme tombe malade. Il reprend alors la rédaction de La Femme pauvre. Le roman est finalement publié en 1897 : comme le Désespéré, c'est une transposition autobiographique, et un échec commercial.

En 1898, il édite la première partie de son Journal, sous le titre du Mendiant ingrat, mais c'est encore un échec. Bloy quitte à nouveau la France pour le Danemark, où il réside de 1899 à 1900.

« Cochons-sur-Marne »

À son retour, il s'installe dans l'est parisien, à Lagny-sur-Marne, qu'il rebaptise « Cochons-sur-Marne ». Dès lors, sa vie se confond avec son œuvre, ponctuée par de nouveaux déménagements : à Montmartre en 1904, où il fait la connaissance du peintre Georges Rouault, se lie avec le couple Jacques Maritain et Raïssa Maritain (qu'il conduit à la foi et dont il devient le parrain de baptême) et le compositeur Georges Auric, puis à Bourg-la-Reine où il s'installe 3, place Condorcet le 15 mai 1911}}[4]. Bloy continue la publication de son Journal : Mon Journal (1904) ; Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne (1905) ; l'Invendable (1909) ; le Vieux de la Montagne (1911) ; le Pèlerin de l'Absolu (1914).

Il édite en recueil les articles qu'il a écrits depuis 1888, sous le titre Belluaires et Porchers (1905).

Tombe de Léon Bloy au cimetière de Bourg-la-Reine.

Il compose des essais qui sont à mi-chemin entre la méditation et le pamphlet, tels que le Fils de Louis XVI (1900), Je m'accuse (1900) où la critique de Zola se mêle à des réflexions sur l'affaire Dreyfus et la politique française, la première série de l'Exégèse des Lieux Communs (1902), inventaire où sont analysées une à une les expressions toutes faites par lesquelles s'exprime la bêtise bourgeoise, ou les Dernières Colonnes de l'Église (1903), étude consacrée aux écrivains catholiques « installés » comme Coppée, Bourget ou Huysmans.

Il poursuit dans cette veine avec L'Épopée byzantine (1906), Celle qui pleure (1908), sur l'apparition de la Vierge aux deux bergers de La Salette (Notre-Dame de La Salette), le Sang du Pauvre (1909), l'Âme de Napoléon (1912), et la deuxième série de l'Exégèse des Lieux Communs (1912).

Profondément marqué par l'éclatement de la Première Guerre mondiale, il écrit encore Jeanne d'Arc et l'Allemagne (1915), Au seuil de l'Apocalypse (1916), Les Méditations d'un solitaire en 1916 et Dans les Ténèbres (posthume, 1918).

Le 10 janvier 1916, il déménage dans la maison libérée par la famille de Charles Péguy, mort au champ d'honneur en 1914. Le 3 novembre 1917, il meurt d'une crise cardiaque, à Bourg-la-Reine, entouré des siens et de ses amis. Sa tombe est inaugurée le 3 mai 1925[5].

Réception de son œuvre

De son œuvre, on retient surtout la violence polémique, qui explique en grande partie son insuccès, mais qui donne à son style un éclat, une force et une drôlerie uniques. Pour autant, l'inspiration de Bloy est avant tout religieuse, marquée par la recherche d'un absolu caché au-delà des apparences historiques. Tout, selon Bloy, est symbole : reprenant le mot de saint Paul, il ne cesse d'affirmer que « nous voyons toutes choses dans un miroir », et que c'est précisément la mission de l'écrivain que d'interroger ce « grand miroir aux énigmes ». Certains voient en Bloy un anarchiste de droite[6] ou « le modèle des pamphlétaires de droite », « récupération » dénoncée par Michèle Touret[7].

Opposé à l'antisémitisme, c'est également un adversaire de l'argent et de la bourgeoisie. Patriote, il est opposé à la colonisation, particulièrement dans le cas de l'Indochine, qu'il connaît par son frère.

Jehan Rictus avouera avoir entamé la rédaction de son journal intime à la suite de la lecture du Mendiant ingrat[8], journal également présent dans la bibliothèque du Docteur Faustroll. C'est également un ami d'Alfred Jarry, qui lui a consacré un chapitre du Faustroll.

Il eut enfin un ascendant reconnu sur des écrivains majeurs tels que Louis-Ferdinand Céline, Georges Bernanos, Ernst Jünger ou Maurice G. Dantec.

Son œuvre a aussi influencé les résistants antinazis Hans et Sophie Scholl[9].

Le 13 novembre 2013, le juge des référés de Bobigny, sur une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), ordonne la censure partielle de l'ouvrage de Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, décision qui suscite une polémique. Ainsi, selon Le Nouvel Observateur, « l’arrêt du juge de Bobigny, injuste pour la mémoire d’un écrivain, place une partie de notre patrimoine littéraire sous la menace d’un anachronisme judiciaire. »[10]. Le Figaro littéraire rappelle pour sa part que Léon Bloy qualifiait l'antisémitisme de « crime » et que cet ouvrage fut salué par Franz Kafka (« un livre contre l'antisémitisme »), Emmanuel Lévinas, Octave Mirbeau, Paul Claudel, Georges Bernanos, Jorge Luis Borges et plus récemment par l'universitaire israélienne Rachèle Goëtin[11].

Le style sulpicien

Il introduit ce qualificatif en 1897[12].

« Raphaël(peintre)... a tenu à faire planer ses trois personnages lumineux, obéissant à une peinturière tradition d'extase ... L'ancêtre fameux de notre bondieuserie sulpicienne ... n'a pas compris qu'il était absolument indispensable que les Pieds de Jésus touchassent le sol pour que sa transfiguration fût terrestre... »

— Léon Bloy, La Femme pauvre, I, XIII.

Œuvres

Romans

  • Le Désespéré (1887), réédition en 2010 par Garnier-Flammarion avec une introduction, une notice, des notes et un dossier de Pierre Glaudes ISBN 978-2-08-071256-1
  • La Femme pauvre (1897), nouvelle édition 1999, Le Carrousel [13]

Contes

  • Sueur de Sang, Recueil de nouvelles ayant pour thème la Guerre franco-allemande de 1870[14].
  • Histoires désobligeantes (1894) [15]

Essais

  • La Méduse-Astruc, 1875, 17 p., réédition Mercure de France, octobre 1902
  • Le Révélateur du globe, préface de Barbey d'Aurevilly, Paris, A.Sauton, 1884 [16]
  • Propos d'un entrepreneur de démolitions (1884) [17]
  • Un Brelan d'excommuniés, éd. Savine (1889) [18]
  • Christophe Colomb devant les taureaux (1890) [19]
  • Le Salut par les Juifs, Paris A. Demay (1892) [20]
  • Léon Bloy devant les cochons (1894)
  • La Chevalière de la mort (1896)
  • Je m'accuse (1899) [21]
  • Le Fils de Louis XVI, Mercure de France (1900)
  • Exégèse des lieux communs (1902) réédition : coll. « Idées », Paris, Gallimard, (1968); Rivages Poche (2005)
  • Belluaires et porchers, éditeur Éditions Stock (1905)— Réédition Éditions Sulliver en 1997[22].
  • L'Épopée byzantine et Gustave Schlumberger, (1906), éd. de la Nouvelle revue
  • La Résurrection de Villiers de L'Isle-Adam (1906)
  • Pages choisies (par l'auteur), avec un portrait par Léon Bonhomme Mercure de France, 1906
  • Vie de Mélanie écrite par elle-même (1912)
  • Le Sang du pauvre, Paris, Juvent (1909)
  • Les dernière colonnes de l'Église (1903) [23]
  • Le Salut par les Juifs, édition nouvelle revue et modifiée par l'auteur Joseph Victorion et Cie, 1906, rééd. Édition Kontre Kulture 2013.
  • Celle qui pleure, Mercure de France (1908) [24]
  • L'Âme de Napoléon (1912)
  • Exégèse des lieux communs, nouvelle série, (1913)
  • Sur la tombe de Huysmans, éditeur Collection des Curiosités littéraires [25].
  • Nous ne sommes pas en état de guerre - 1914-1915, (1915) Paris, Maison du Livre ; Frontispice de Auguste Leroux ;
  • Jeanne d'Arc et l'Allemagne (1915) [26]
  • Méditations d'un solitaire en 1916 (1917) [27]
  • Constantinople et Byzance, Crès éditeur (1917)
  • Dans les ténèbres (1918) (posthume)
  • Le Symbolisme de l'apparition, Le mercier, (1925) (posthume)
  • Les Funérailles du naturalisme, (2001) (posthume), éd. Moderne Aux Belles lettres

Périodique

  • Le Pal : 4 numéros, ainsi qu'un cinquième jamais publié, l'éditeur s'étant résigné devant l'échec financier ; réédité par Obsidiane en 2002, préfacé par Patrick Kéchichian.

Journal

  • Version remaniée par l'auteur à la publication :
    • Le Mendiant ingrat [28]
    • Mon Journal [29]
    • Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne [30], [31]
    • L'Invendable [32]
      • Ces quatre premiers tomes ont été réédités par les Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Journal I 1892-1907, ISBN 2-221-07067-4
    • Le Vieux de la Montagne [33]
    • Le Pèlerin de l'Absolu [34]
    • Au seuil de l'Apocalypse [35]
    • La Porte des Humbles[36]
      • Ces quatre tomes ont été réédités par les Éditions Robert Laffont, « Bouquins », Journal II 1907-1917, ISBN 2-221-09097-7
  • Version non remaniée :
    • Journal inédit I (1892-1895), Éditions l'Âge d'Homme, 1989, ISBN 2-8251-0720-4
    • Journal inédit II (1896-1902), Éditions l'Âge d'Homme, 2000, ISBN 2-8251-0999-1
    • Journal inédit III (1903-1907), Éditions l'Âge d'Homme, 2006, ISBN 2-8251-1853-2
    • Journal inédit IV (1908-1911), Éditions l'Âge d'Homme, 2013, ISBN 978-2-8251-4114-4

Correspondance

  • Lettres de jeunesse (1870-1893) Edouard-Champion, 1920
  • Lettres à sa fiancée, avec un portrait par Madame Léon Bloy Librairie Stock, 1922
  • Lettres à l'abbé Cornuau et au frère Dacien Le Divan, 1926
  • Lettres à Frédéric Brou et à Jean de La Laurencie, préface de Jacques Debout Bloud et Gay, 1927
  • Lettres à Pierre Termier (1906-1917), suivies de lettres à Jeanne Termier (Madame Jean Boussac) et à son mari Librairie Stock, 1927
  • Lettres à ses filleuls, Jacques Maritain et Pierre Van der Meer de Walcheren Librairie Stock, 1928
  • Lettres à Georges Knoff Les Editions du Balancier, 1929
  • Lettres à René Martineau Editions de la Madeleine, 1933
  • Lettres à Philippe Raoux, introduction et notes de Pierre Humbert Desclée de Brouwer, 1937
  • Lettres à Véronique, introduction de Jacques Maritain Desclée de Brouwer
  • Correspondance avec Henri de Groux, préface de Maurice Vaussard" Éditions Grasset , 1947
  • Lettres aux Montchal Typographie François Bernouard, 1947-1948
  • Lettres intimes (à sa femme et à ses filles), introduction de Léopold Levaux Marcel Astruc, 1952
  • Lettres à son ami André Dupont (1904-1916) Marcel Astruc, 1952
  • Correspondance avec Josef Florian, 1900-1914 L'Age d'Homme, 1990
  • Lettres à Paul Jury, éd. Michel Brix, 2010
  • Léon Bloy, lettres à ses filles - Madeleine Bloy, souvenirs d'enfance, 2013[37]

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • François Angelier, Bloy ou la fureur du Juste, Paris, Points, 2015, 193 p.
  • M. Arveiller, P. Glaudes (dir.), Cahier Bloy, Editions de l'Herne, Cahiers de l'Herne, n° 55, Paris, 1998, 494 p. ISBN 9782851970626
  • Maurice Bardèche, Léon Bloy, Paris, La Table Ronde, 1989, 411 p.
  • Roland Barthes, « Léon Bloy », in Tableau de la littérature française, t. III : De Mme de Staël à Rimbaud, Paris, Gallimard, 1974. Rééd. : « Le Bruissement de la langue », Paris, Seuil, 1984, p. 221-224.
  • Albert Béguin, Léon Bloy l'impatient, Fribourg, LUF, 1944, 279 p.
  • Albert Béguin, Léon Bloy, textes choisis, Fribourg, LUF, 1943, 309 p.
  • Joseph Bollery, Léon Bloy, Paris, Albin Michel, 1947-1954, 3 vol.
  • Georges Cattaui, Léon Bloy, Paris/Bruxelles, Éditions universitaires, 1954, 125 p.
  • Stanislas Fumet, Mission de Léon Bloy, Paris-Bruges, Desclée de Brouwer, « Les îles », 1935, 383 p.
  • Pierre Glaudes éd., Léon Bloy au tournant du siècle (coll. « Cribles »), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1992, 350 p. ISBN 2-85816-186-0
  • Pierre Glaudes, L'Œuvre romanesque de Léon Bloy, thèse d'État, Université de Toulouse-Le Mirail, 1986, 887 p. Publié à Toulouse, P.U.M., 2006. ISBN 978-2-9529003-1-7
  • Peter Joseph Hubert Pijls, La Satire littéraire dans l'œuvre de Léon Bloy, Leiden, Université Pers Leiden, 1959, 231 p.
  • Lydie Parisse, Mystique et littérature. L’autre de Léon Bloy, Caen, Lettres modernes Minard, « Archives », 2006, 148 p.
  • Jacques Petit, Léon Bloy, Paris, Desclée de Brouwer, 1966, 144 p.
  • Sœur Marie Saint-Louis de Gonzague, p.m., Léon Bloy face à la critique, Nashua (N.H.), Présentation de Marie, 1959, 582 p.
  • Bernard Sarrazin, La Bible en éclats : l'imaginaire scripturaire de Léon Bloy, Paris, Desclée, « Théorème », 1977, 265 p.
  • Xavier Soleil, « Une lecture du Journal de Léon Bloy » in Mes Partis pris, troisième série, 2011, 200 p.
  • Jacques Vier, Léon Bloy ou le pont sur l'abîme, Paris, Téqui, « L'Auteur et son message », 1986, 307 p.
  • Les Dossier H : Léon Bloy, conçu et dirigé par Michel Aubry, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1990, 294 p.
  • Cahier de l’Herne, n° 55  : « Léon Bloy », dirigé par Michel Arveiller et Pierre Glaudes, Paris, Éditions de l’Herne, 1988, 492 p.
  • (nl) J.J.M. van der Ven, Christelijk pathos - Een inleiding tot Léon Bloy, Het Spectrum, 1946
  • (nl) Robert Lemm, Vloekgezant, Léon Bloy contra Friedrich Nietzsche, 2002
  • Léon Bloy, études, souvenirs et témoignages de Stanislas Fumet, Marcel Moré, Théophile Briant, Joseph Bollery, René Martineau, Henri Agel, Pierre Arrou, Paul Jury, Robert Morel, André Dez, Jean Roussel, Henri Lemaitre, Françoise d'Eaubonne, R. Lacroix-à-l'Henri. Lettres inédites. De la collection "résurrection". Didier éd., Toulouse, Paris, 1944

Liens externes

  • Léon Bloy, six années décisives à Vaugirard (1886 – 1892). Résumé d'un article de Jacques Couvreur in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – N° 30"
  • La Plume, p.390-391, no 62, 15 novembre 1891
  • Ville d'Antony, dépliant des services Archives, Culturel et InfoCom par Alexis Douchin: Le Patrimoine, gens de lettres et artistes, septembre 2012
  • Xavier Lenormand, Histoire des rues de Bourg-la-Reine, page 19
  • Xavier Lenormand, Histoire des rues de Bourg-la-Reine
  • Francois Ricard, L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine, Presses universitaires de France, 1988
  • Michèle Touret, Histoire de la littérature française du Modèle:XXe siècle, tome 1, Presses universitaires de Rennes, 2000, page 86.
  • Prologue du journal inédit de Jehan Rictus.
  • résistants antinazis Hans et Sophie Scholl
  • La justice épingle un livre réédité par Soral : un dangereux anachronisme judiciaire
  • Alexis Galpérine, « Défense de Léon Bloy », in Le Figaro littéraire, jeudi 28 novembre 2013, page 8.
  • Alain Rey (dir.), Dictionnaire culturel en langue française, 2006, p. 1083.
  • La Femme pauvre (1897)
  • Sueur de Sang
  • Histoires désobligeantes
  • Le Révélateur du globe
  • Propos d'un entrepreneur de démolitions
  • Un Brelan d'excommuniés
  • Christophe Colomb devant les taureaux
  • Le Salut par les Juifs
  • Je m'accuse
  • Belluaires et porchers,
  • Les dernière colonnes de l'Église
  • Celle qui pleure
  • Sur la tombe de Huysmans
  • Jeanne d'Arc et l'Allemagne
  • Méditations d'un solitaire en 1916
  • Le Mendiant ingrat
  • Mon Journal
  • Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne Volume I
  • Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne Volume II
  • L'Invendable
  • Le Vieux de la Montagne
  • Le Pèlerin de l'Absolu
  • Au seuil de l'Apocalypse
  • La Porte des Humbles
  • Léon Bloy, lettres à ses filles - Madeleine Bloy, souvenirs d'enfance
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