Église Saint-Paul

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Église Saint-Paul

Présentation

Début de construction Environs 1132
Destination initiale Église
Destination actuelle Détruite en 1812
Construction XIIème - XIIIème et XVIème siècles

Localisation

Adresse 17 et 19 rue des marchés

L'église Saint-Paul était pourvue d’une tour. Bien que sa première construction date des environs du 12ème siècle, des travaux sont intervenus vers 1520, ce qui lui donnait, au moment de sa destruction, un style de mélange de siècles à savoir style François Ier, mélange d'architecture romane, sans gothique.

Historique

Il n’est pas possible de connaître la date exacte de construction de cette église, mais, la première mention de son existence date de 1132 ou environ, trouvée dans un acte « par lequel le Pape Innocent II maintien les religieux dans la possession d’une maison située entre le monastère et l’église Saint-Paul ».[1]

Cet édifice fut reconstruit à plusieurs reprises, à la fin du XIIème siècle ou début XIIIème et ensuite au XVIème. En 1747, il est impossible de célébrer le culte eu égard à l'état de vétusté du bâtiment. Encore une fois, l'église fut rénovée et fut bénie le 9 novembre 1760, par l'évêque de Vence. La célébration de l'office peut reprendre.

Selon les archives, il semblerait que cette église, que nous pourrions situer aux 17 et 19 rue des marchés, fut, à l’origine, une grande chapelle où les comtes de Champagne et de Brie venaient remplir leurs devoirs de dévotion, avant qu’elle ne soit cédée aux religieux qui y dispensaient l'instruction à leurs domestiques, alors au nombre de vingt-sept. Les religieux en firent ainsi leur chapelle particulière.

En 1783, la question de réunir la paroisse Saint-Sauveur aux paroisses Saint-Paul et Saint-Fursy fut posée, mais ce projet restera sans suite [2]. A noter, qu’une rue séparait cette église à l’église Église Saint-Furcy.

Description

Cette église était composée d'une nef et de deux bas-côtés séparés par des piliers en Pierre et un plafond plat, arrondi en cul-de-lampe.

Au nord, il y avait la chapelle des catéchismes et la sacristie. L'entrée de l'église se faisait coté rue des marchés, par quelques marches et un portail orné style renaissance.

Un clocher d'une hauteur de 30 mètres, était probablement un vestige de l'église du XIIème siècle s'élevait au sud.

Révolution Française et fermeture de l'église

En 1790 fut adoptée, par l'assemblée, la Constitution Civile du Clergé. Les prêtres devaient prêter serment de fidélité à la constitution (et aux idées révolutionnaires). Ceux qui hésitaient ou étaient influencés par l'hostilité du Pape et ne prêtaient qu'un serment restrictif, étaient tout simplement, arrêtés, condamnés à mort ou déportés. Ils étaient bien évidemment excommuniés par l'église "constitutionnelle". Le curé de l’église Saint-Paul, qui dans un premier temps refusa, fini par céder sous la pression, et prêta serment sans réserve. Cette déclaration fut affichée sur la porte de l’église.

Le 2 août 1792, un décret de la Constituante décida que toute commune au-dessous de six mille âmes ne pouvait avoir qu'une paroisse[3], et comme Lagny, à cette époque comptait uniquement dix-sept cent vingt-trois habitants, l'église Saint-Sauveur et l'église Saint-Paul furent fermées le 17 août 1792 et regroupées sous le titre paroisse Saint-Furci, qui fut elle-même transférée, eu égard au mauvais état de son église à l'abbatiale Notre-Dame-des-Ardents et Saint-Pierre[4].

Convertie en grenier à fourrage, cette église est à vendre comme bien national. Elle fut fut vendue, après la Révolution, à Jean-Pierre Pépin, boulanger à Lagny, qui la rendit au culte[5], elle fut fermée définitivement en 1793 pour être complétement détruite en 1812.

Anecdotes

Le 10 juin 1625, le roi Louis XIII passa à Lagny et y coucha. Il se rendit à l'église où il entendit la messe.

Bibliographie

  • Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris: avec un détail ... Par Jean Lebeuf, 1758[6]
  • Essais historiques et statistiques sur le département de Seine et Marne, Volume 3, Par Louis Michelin, 1841[7]

Références