Léo Gausson

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Léo Gausson
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Autoprotrait vers 1900
Naissance
Lagny-sur-Marne
Décès (à 84 ans)
Lagny-sur-Marne
Profession
Peintre

Léo Gausson, né le 14 février 1860 à Lagny-sur-Marne[1] et mort le 27 octobre 1944, est un peintre, lié au mouvement néo-impressionnisme et synthétique.

Il fait partie des quatre néo-impressionnistes du Groupe de Lagny (Léo Gausson, Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi, Maximilien Luce et Lucien Pissarro) qui ont mis en valeur l'éclat et les couleurs des bords de Marne. Ils ont utilisé une technique « scientifique », le divisionnisme, plus connue sous le nom de pointillisme.

Biographie

La peinture fut l'essentiel de son art. Artiste complet, il pratiqua d'autres moyens d'expression comme le dessin, la gravure et la sculpture.

Léo Gausson, artiste novateur, participe avec enthousiasme aux deux mouvements qui ont pris naissance à peu d'intervalle, le pointillisme/néo-impressionnisme et le synthétisme basés sur des conceptions esthétiques différentes.

Formation artistique

Il reçoit d'abord une formation de sculpteur en suivant des cours du soir à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Il exécuta durant sa vie de nombreux médaillons.

Pourtant très jeune, il souhaite entreprendre des études de peinture.

Ses débuts dans cette discipline s'inscrivent sous une double influence. Il est d'abord initié à l'École de Barbizon par un peintre de Lagny, Antonio Cortès, ancien élève de Constant Troyon. Curieux de tout, Gausson est attentif à la peinture contemporaine. Sa palette s'éclaircit et atteste une connaissance approfondie des impressionnistes.

Différentes périodes

Période néo-impressionniste

Affiche pour la Lessive Figaro (avant 1896).

Il fait la connaissance de deux xylographes, Maximilien Luce et Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi. Ensemble, ils s'intéressent et étudient les principes scientifiques appliqués à l'art. C'est le moment où s'élabore le néo-impressionnisme, dont les plus éminents, Georges Seurat et Paul Signac, soutenus par le maître Camille Pissarro, forment le groupe initial. Gausson et ses amis pressentent toute l'importance que constitue l'ouvrage d'Eugène Chevreul : De la loi du contraste simultané des couleurs.

En 1885, Gausson connaît parfaitement les principes de cette théorie et il les explicite dans une longue lettre à Émile Zola. L'œuvre de Gausson devient particulièrement novatrice en 1886, année où il réalise des œuvres selon l'étude du contraste simultané.

Période synthétique

Continuant ses recherches, il s'oriente logiquement vers le synthétisme, qui lui permet de représenter l'intensité de certains effets de la nature. Il réalise de 1890 - 1894 et même à partir de 1889 des œuvres audacieuses aux formes simplifiées traitées en à-plat et cloisonnées.

Il participe aux expositions d'avant-garde : à Saint-Germain-en-Laye, groupe des XX à Bruxelles, l'association Pour l’Art' à Anvers, à Paris chez Le Barc de Boutteville, l'hôtel Brébant, le salon des Cent.

Durant toute cette période, il n'en abandonne pas pour autant le néo-impressionnisme. Même, délaissant toute théorie, il s'attache davantage à la représentation du réel, dans une synthèse des éléments qui lui est très personnelle : Cour de ferme, 1891, (basée sur le nombre d'or).

Son affiche pour la Lessive Figaro (1893) est reproduite dans la revue Les Maîtres de l'affiche (1895-1900).

Une correspondance témoigne de ses relations avec les écrivains symbolistes : Gausson illustre des livres d'Adolphe Retté; Gustave Kahn préface le catalogue de son exposition particulière à la galerie Laffitte en 1896.

Gausson écrira un livre de contes Histoires vertigineuses, en 1896.

En 1900, il est promu officier d'Académie, pour avoir réalisé avec Adolphe Retté un monument dédié à Charles Colinet, dans la forêt de Fontainebleau.

Période africaine

Ces conditions d'existence très précaires décident Gausson à quitter la France. En 1901, il s'engage dans l'administration coloniale. Ce sera une entrave à poursuivre son œuvre. Il vivra en Guinée française sept ou huit ans.

Gausson est l'un des tout premiers à avoir rapporté des peintures de cette région d'Afrique, alors inconnue des Occidentaux.

Période bretonne

Les toiles de la période bretonne marquent une synthèse plus rigoureuse et révèlent l'affirmation de ses qualités de coloriste. Il construit les formes par la couleur.

Dans les collections muséales

Musées possédant des œuvres de Gausson :

  • Musée d'Orsay, Paris
  • Musée van Gogh, Amsterdam
  • The Indianapolis Museum of Art[2], Indianapolis
  • Musée Gatien-Bonnet[3], Lagny-sur-Marne

Galerie

Ces tableaux sont exposés au Musée Gatien-Bonnet

Fin de vie

Léo Gausson avait élu domicile à Lagny-sur-Marne au 3 rue de la Fontaine, dans l'Immeuble des Cinq Pignons[4].

Domicilié dans le 5ème arrondissement de Paris, il est mort chez son neveu commerçant à Lagny-sur-Marne le 27 octobre 1944[5].

Bibliographie

  • Noël Coret : Autour de l'impressionnisme - Les Peintres de la vallée de la Marne. La Renaissance du Livre 2000. (ISBN 2-203-62010-2), page 78
  • Dictionnaire biographique de Seine-et-Marne, Damien Blanchard, 1998, page 113
  • Artistes de Lagny et de la Région, Lagny-sur-Marne, N°30, septembre 1977, page 29-32
  • Artistes de Lagny et de la Région, Lagny-sur-Marne, N°31, mars 1978, page 29-31
  • Le néo-impressionnisme dans l’œuvre de Gausson, Gazette des Beaux-Arts, M. Hanotelle, novembre 1989
  • Léo Gausson (1860-1944), un peintre méconnu du Post-Impressionnisme, thèse de Doctorat, M. Hanotelle

Rue

Plaque de rue

Le 26 juillet 1968, son nom est donné à une rue[6].

Article connexe

Références

Liens externes