Liste des abbés

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l'hôtel de ville occupe actuellement les bâtiments de l'ancienne abbaye

Tout fondateur était abbé de droit, ainsi Saint Fursy fut le premier abbé de Lagny. La piété était si exemplaire dans le monastère que « les grands du royaume y faisoient des dons et présents considérables dans le désir d'avoir part aux prières de ces saints religieux ».

1er au 10ème abbé

Saint Fursy
  • 1er  : Saint Fursy, fondateur de l'Abbaye Saint-Pierre en 644
  • 2ème : Saint Emilien, il acheva la construction du monastère et survécut peu à saint Fursy, mort en 675[1][2]
  • 3ème : Saint Eloque mort le 3 décembre 666. La charge d'abbé lui déplut très rapidement et aspirant à une vie plus tranquille, se retira à Gergny, [3]. Il semblerait également que des problèmes entre lui et les moines accéléra son départ[4].
  • 4ème : Saint Momble, mort vers 660/66, tint à l'observation religieuse de la règle et comme son prédécesseur se retira devant la résistance des religieux.
  • 5ème : Herbert, vers l'an 1000, il est d'origine juive, mais chrétien dès l'enfance. Il fut instruit dans les sciences et dans les lettres par l'illustre Gerbert, et eut pour condisciples le prince qui alors régnait sur la France, et Fulbert, qui devient plus tard, évêque de Chartres. Il vivait encore lorsque le comte Etienne de Champagne et de Brie, fils d'Herbert III, obtient du roi Robert, la permission de relever le monastère détruit par les Normands. Herbert était d'une grande charité et plein de zèle pour la discipline monastique[5]. Il meurt en 1033 de la maladie dite Mal des ardents[6]. Le jour exact n'est pas connu, 19 décembre inscrit sur le nécrologe de Lagny, peut être 14 décembre ou 18 novembre sur un nécrologe de Saint-Germain des Près.
  • 6ème : Roger, Moine de Saint-Denys. A l'occasion de son avènement, Imbert Hesselin de Verby, évêque de Paris, céda à l'abbaye les églises Saint-Germain de Gouvernes et Saint-Remy de Montevrin[7]. Le roi de France Henri Ier assista à cet acte de cession et y souscrivit en apposant cette marque : X, au lieu de son nom. Il meurt un 20 janvier
  • 7ème Gibuin, est à peu près inconnu
  • 8ème : Raoul Ier ou Rodolphe on ignore à quelle époque il succéda à Gibuin. Il assistait au concile tenu à Paris en 1050 (hérésie de Scot) et il fut présent à l'ouverture de la châsse de Saint Denys, dans l'abbaye du même nom, le 9 janvier 1053[8]
  • 9ème : Galon, la fin de l'abbé Raoul est aussi inconnue que la date de son avènement.
  • 10ème : Arnoul de Champagne, fut abbé vers 1066 à 1106, il est de la famille des comtes de Champagne. Son génie n'était pas inférieur à sa naissance. Arnoul a écrit la vie de Saint Fursy. On lui attribue les deux hymnes de Saint Fursy, données par Bollandus, ainsi qu'un recueil de sentences en vers, tirées des Proverbes de Salomon. Il ramène en 1075 à Saint-Pierre de Lagny des reliques importantes de son jeune frère saint Thibaut, récemment canonisé (1073), qu'il va chercher en Italie à Notre-Dame de La Vangadice (Polesine), à dos de cheval [9]. S'en suit la création de Saint-Thibault-des-Vignes (1081), ville attenante à Lagny, et la naissance-propagation en France du culte à saint Thibaut de Provins, jeune routard de Jésus-Christ. Il était également écrivain de la vie de Saint Fursy. Il enrichit l'abbaye des reliques de Saint Florentin, martyr, les actes de cette translation correspondant à l'année 1094. Il eut des démêlés avec Guillaume de Montfort, évêque de Paris. Gautier de Chambly, évêque de Meaux, lui donna l'église d'Ognes le 25 décembre 1104. En 1105, Galon, évêque de Paris, accorda des franchises à l'église de Saint-Fursy. Accablé de vieillesse, il meurt le 28 février 1106[10],[11].

11ème au 20ème abbé

  • 11ème : Godefroy,fut élu en 1107. Selon les dires de dom Chaugy, cet abbé paraît avoir préféré «la graisse de la terre à la rosée du ciel». Il obtint du pape le droit d'excommunier les malfaiteurs. Les abbés et religieux de Lagny étaient alors constitués seigneurs de Lagny, non seulement dans la ville, mais dans toute la seigneurie, avec haute, moyenne et basse justice. Il donna l'hospitalité dans le monastère au Pape Pascal II[12]. Il meurt le 5 avril 1124.
  • 12éme : Raoul II, moine de Saint-Nicolas-au-Bois fut élu en 1124. Il reçut, deux ans après, d'un nommé GuiDécousu, tous les biens et revenus que celui-ci possédait, soit à Lagny, soit dan sles environs, pour être à perpétuité employés en aumônes; Gui se réserva deux terrains seulement pour lesquels il se constitua homme-lige de l'abbaye. En 1132, André de Baudemont avoua qu'il tenait injustement en fief vingt muids de vin, et les abandonna à Raoul[13]. Il fut un bon administrateur ; il devint seigneur de Dammard, où il posséda trois moulins, il acquit les moulins de Condé et en fit bâtir quatre nouveaux à Chessy. Il acheta aussi le droit de criage : c'est à-dire le droit de faire publier des ordonnances et règlements de police à son de trompe et de tambour. Cette charge était alors importante et l'acte en fut passé sur l'autel en présence de hauts personnages. Vers 1140, le pape Innocent II lui écrivit une lettre pleine d'accusations; Raoul eut recours à saint Bernard, qui n'hésita pas à faire au Saint Père l'éloge de l'abbé. Il meurt en 1148.
  • 13ème : Godefroy II, élu abbé en 1148, présenté par Saint Bernard. Il acheta de Gui de Peroi et d'Adam, son frère, la terre, la dîme, les près et la pêcherie de Plâtry. En 1152, Henri, comte de Troyes, lui fit remise des frais du droit de visite, qui autrefois avaient si lourdement pesé sur l'église ; et,sur cent huit muids de vin que les hôtes de l'église lui payaient annuellement, il en consacra vingt à l'anniversaire de son père, le comte Thibaud, enterré dan sle monastère. L'abbé alla à Rome, et y obtint, du Pape Adrien, la confirmation des biens du monastère contre les héritiers de Raoul, comte de Péronne, qui les lui contestaient. Il eut de grands démêlés avec Henri de Troyes, qui voulait bâtir une tour à Lagny, mais il sortit victorieux de la lutte en 1156. L'année suivante, une pus cruelle épreuve l'attendait, car toute la ville de Lagny fut consumée par un incendie[14]. Des plaintes s'étaient élevées contre l'abbé Godefroy qui menait une vie plus séculière que monastique ; on l'accusait d'avoir dissipé les secours en argent qu'il avait reçus pour les réparations de la ville et du monastère après l'incendie de 1157. Le pape Adrien IV, écoutant ces plaintes, déposa, en 1162, cet abbé qui, selon Dom Chaugy, avait plus de réputation que de vertu. Il meurt en 1162.
  • 14ème : Hugues Ier, abbé en 1162, ne resta qu'un an sur son siège et eut une fin tragique. Il venait à cheval pour réprimander un criminel, lorsque ce misérable lui décocha une flèche qui, pénétrant par l'œil jusqu'au cerveau, le tua sur le coup.
  • 15ème : Hugues II, abbé de 1163 à 1171, était le fils naturel de Thibaut IV de Blois et frère de Henri, alors comte de Champagne. Il faut d'abord moine Tiron à l'Abbaye de la Sainte-Trinité (Perche) puis abbé en Angleterre de St Benet's Abbey Holme (1146-1150) et Chertsey's Abbey (1149-1163). Il rétablit la prospérité de l'abbaye et ramena les religieux à la sévère observation de leur règle altérée par Hugues Ier. Il meurt en 1171.
  • 16ème : Garin ou Guérin, fut élu abbé en 1171. Il fut un homme faible et de talents ordinaires. Il y eut de son temps (1175) en l'église de l'abbaye, une grande cérémonie en l'honneur de saint Thibauld. Le 9 mars 1176, la ville fut ravagé par une avalanche de grêlons plus gros que le poing d'un homme. Guérin aliéna plusieurs propriétés de l'abbaye, et il en résultat pour lui des mécontentements de la part de ce religieux. Il abdiqua en 1176[15].
  • 17ème : Josselin, fut élu abbé le 22 octobre 1176, suite à l'abdication de l'abbé Guérin. Il reçut du pape Alexandre III, en 1178, un bref lui donnant tous les droits et biens de l'abbaye. Il assigné une rente annuelle de cent sous parisis pour subvenir aux besoins des moines infirmes ; Jean Ier Britel, augmenta cette rente. La date de sa mort n'est pas certaine, certain avance le 24 décembre 1184 de chagrin, suite un terrible incendie qui détruit le monastère et une grande partie de la ville le 3 août 1184,. Il aurait abdiqué à cette période et cessa de vivre en juin 1190[16].
  • 18ème : Humbert, fut abbé de 1184 jusqu'au 12 août 1188, date de sa mort[17].
  • 19ème : Jean Ier Britel ou Jean Ier Bretel, Il fut élu après une vacance de six ans, en 1188. Il était doué de talents hors ligne et porta à un haut degré la prospérité de la ville et du monastère. Vers 1188, il acheta une maison sise à Lagny, que Robert, doyen de Dommartin, avait donnée pour son anniversaire du temps de Josslin; et, en présence de celui-ci, il délia le chapitre de l'excommunication qu'avait lancée le même Josselin, par ce, disait-il, cette mutation n'entraînait pas un changement de propriété. En juin 1190, il transigea avec un certain Eudes, qui devait partir à Jérusalem ; il s'agissait d'un bois donné à Lambert de Crépy sous certaines conditions qu'Eudes ne remplissait pas. En décembre 1194, il fit un traité avec Philippe de Nateuil au sujet du bois de Droiselle. Blanche, comtesse de Troyes, répara, en 1202, un tort qu'elle avait fait au monastère et offrit aux religieux réunis en chapitre, l'anneau qu'elle portait. Le dimanche 27 août 1206, Eudes de Sully, évêque de Paris, consacra sous l’invocation de saint Pierre, l'église du monastère nouvellement reconstruite. A cette même période, il obtint du pape Innocent III des lettres qui mettaient sous la protection du Saint-Siège les biens et les droits de l'abbaye. Robert, comte de Dreux, prétendait avoir le droit de percevoir vingt muids de vin à Torcy; il finit par reconnaitre que ce droit, au contraire, appartenait aux religieux de Lagny[18].Il meurt en 1215 après une administration de 28 ans [19].
  • 20ème : Jean Fart ou Jean II Sart, était un savant professeur, il fut élu en 1215 et mourut après quelques mois de siège.

21ème au 30ème abbé

  • 21ème : Odon
  • 22ème : Hugues III, il fut élu en 1219 et mourut un an plus tard.
  • 23ème : Aubert, ayant des besoins d'argent en 1223, il fit un emprunt de 516 livres et le comte Thibauld IV lui servit de caution, en contrepartie, il s'engageait auprès de ce dernier de le tenir indemne de tout dommage. Il meurt en 1223[20].
  • 24ème : Godefroy ou Godefroid, élu en 1223 il eut les mêmes besoins d'argent et obtint aussi la caution du comte Thibauld. Il fit deux emprunts à des citoyens et marchands de Sienne, attirés à Lagny par des foires ; le premier, en janvier 1224, de trois mille livres parisis à Palmeno Donati et à ses associés, le second, en janvier 1225, de trois mille livres parisis à Bonencotre Rügeri et à ses associés. Il est à remarquer que ces emprunts étaient faits dans le temps où la foire des Saints-Innocents attirait à Lagny les marchands de tous pays. Tombé en langueur, mourut en 1232
  • 25ème : Martin, moine de Saint-Martin-des-Champs et homme d'une grande réputation. En 1238, il quitta le siège de Lagny pour se rendre en Flandre.
  • 26ème : Guillaume, il fut du nombre de ceux qui assistèrent à la cérémonie de la translation de la couronne d'épines de Notre-Seigneur, dans la Sainte-Chapelle. En 1241 et en accord avec les marchands, il créa une taxe pour les droits à payer pendant les foires. Cette taxe variat suivant la provenance et le tye de marchandises.
  • 27ème : Pierre Ier, fut élu vers 1247
  • 28ème : Odon II, Sur le refus des Templiers de se soustraire à la juridiction de l'abbé, un confit s'éleva, mais ils durent céder devant la décision du Souverain Pontife. Il meurt en 1270.
  • 29ème : Raoul III, les croisades venaient de finir. Alors les grandes relations commencèrent, la féodalité fut vivement attaquée et le pouvoir royal augmenta tous les jours. Il mourut en 1277.
  • 30ème : Jean III. il mourut en 1285.

31ème au 40ème abbé

Sceau Abbé Déodat
  • 31ème : Jean-Baptiste, homme de grande vertu mourut en 1301
  • 32ème : Rainald Il mourut en 1302 ;
  • 33ème : Déodat, on ne connait pas la date exact de son élection, mais 1306, il occupait le siège de Lagny.
  • 34ème : Jean de Caurelles, il mourut vers 1330. Ilfut en lutte continuelle avec le prévôt royagl de Meaux, qui ne cessait d'empiéter sur ses droits de justice.
  • 35ème : Simon, il mourut le 28 juin 1337
  • 36ème : Adam, homme éclairé, jouissait d'une réputation qui lui donna accès à la cour du roi Philippe VI. La date de sa mort n'est pas connue, mais il est dit qu'en 1350 il assistait à Paris aux funérailles du roi Philippe VI.
  • 37ème : Jean IV, nous ne connaissons pas mieux la date de l'avènement de Jean IV, mais nous savons qu'en 1357, il promettait obéissance à l'évêque de Paris.
  • 38ème : Pierre II, fut élu en 1385. En 1410, le pape Jean XXII lui confirma le droit qu'avaient les abbés de Langny de porter "la mitre et autres (ornements) pontificaux" ainsi que le pouvoir de "bénir les vêtemetns sacerdotaux et autres ornements ecclésiastiques du monastère"
  • 39ème : Pierre III de Bray, il fut élu vers 1411. Comme son prédécesseur, il administra la ville et le monastère avec habileté. Il meurt en 1423.
  • 40ème : Manigot Lambert, il ne fit que passer en tant qu’abbé

41ème au 50ème abbé

  • 41ème : Guillaume de Conty, moine de Corbie , il fut élu le 13 novembre 1423. Son administration fut remarquable.
  • 42ème : Philippe Charpentier, Il fut élu en 1443. Cet habile administrateur ne négligea rien, tant au spirituel qu'au temporel. Grâce aux matériaux qu'il a pour ainsi dire taillés, Vincelot, notaire et procureur fiscal à Lagny, composa le grand Cartulaire qu'il acheva en 1530. Il meurt vers 1470[21].
  • 43ème : Jean V
  • 44ème : Urbain de Fiesque, il fut en 1485, le premier abbé commendataire de Lagny, c'est à dire que les abbés étaient nommés par le Pape ou le Roi, sans consulter les religieux. D'une illustre famille originaire de Gênes, Urbain était évêque de Fréjus lorsqu'il fut nommé au siège de Lagny.
  • 45ème : Pierre IV, il fut nommé en 1495.
  • 46ème : Auger de Brie, Ayant reçu l'abbaye en commende, il prêta serment de fidélité le 10 mars 1490[22]. Il fut, malgré son absence presque continuelle, très jaloux des prérogatives et privilèges de l'abbaye. Il mourut le 3 octobre 1503
  • 47ème : René de Brie, ainsi le pape nommait l'abbé, le chapitre de Lagny et l'évêque de Paris revendiquaient ce droit, et bientôt les rois vont s'arroger ce même droit et l'exercer.
    René de Brie, protonotaire du pape comme son oncle, était un homme vain, rusé, artificieux. Il fut le premier abbé qui, dans les actes publics comme dans les actes particuliers, prit le titre de comte de Lagny et il en porta sans doute la couronne, un cercle d'or sommé (surmonté) de seize grosses perles.
    L'administration de René fut déplorable à tous égards et, suivant la parole de dom Chaugy, «il vérifia le proverbe qui dit qu'il n'est pas de pire abbé que celui qui a été moine.»
    Il laissa tomber en ruines l'abbaye et l'église, et par son exemple, il introduisit dans l'abbaye le désordre et le relâchement de la discipline. Le scandale fut si grand «que le 15 janvier 1509, un arrêt fut rendu au Parlement pour la réforme du monastère».
  • 48ème : Guillaume de Castelneau, Il fut nommé en 1512. Fils de Castelneau de Clermont-Lodève, il devint archevêque de Narbonne, puis d'Auch ; il fut nommé cardinal par le pape Jules II et est resté connu sous le nom de cardinal de Clermont. Guillaume dut son élévation à son mérite personnel. Après sa nomination par le roi à l'abbaye de Lagny, il fut charmé de la situation agréable de cette ville et résida souvent dans son palais abbatial qui ne fut pas démoli avant le commencement du XVIIe siècle. Il fit faire les réparations les plus pressantes de l'abbaye et de l'église «qui était en si mauvais état qu'on n'osait presque plus y célébrer l'office divin».
  • 49ème : Jérôme de Louviers, le 3 février 1523, il prêta serment de fidélité à l'Evêque de Paris. Il meurt en janvier 1525 [23]
  • 50ème : Jacques Aubry, les religieux obtinrent du roi le droit d'élire un abbé et ce malgré la résistance de l'évêque de Paris. Il mourut en 1558 et fut enterré dans l'église Saint-Fursy, dont il était curé lors de son élection.

51ème au 60ème abbé

  • 51ème : François de Vailly, né en 1523. Après la mort de l'abbé Aubry, les religieux s'empressèrent d'élire un nouvel abbé et ils choisirent un homme d'un grand mérite, François de Vailly
    Cet abbé, fidèle au roi pendant la guerre avec les ducs de Bourgogne, ne fut pas reconnu par Catherine de Médicis qui lui préféra, Odet de Coligny, Cardinal de Chatillon.
    François de Vailly fut nommé cardinal à l'âge de 11 ans, puis fut nommé archidiacre pour Rome, évêque de Beauvais et archevêque de Toulouse[24]. Lagny avait donc deux abbés, « l'un catholique, élu par les moines, mais non reconnu par le roi ; l'autre, reconnu par le roi, mais huguenot, révolté contre le pape et bientôt contre le roi »
    Pour ne pas perdre l'argent de son bénéfice catholique, Le Cardinal de Chatillon se révolta et envoya pour aller le cherche un détachement de huguenots, qui mal accueilli par les habitants et ne trouvant pas l'argent, prirent la châsse de Saint-Florentin et brulèrent les reliques. A la suite de ces évènements, le Cardinal de Chatillon fut dépossédé de tous ses titres et revenus ecclésiastiques par un arrêt du parlement.
    François de Vailly avait préféré se retiré devant le Cardinal de Chatillon et prendre le titre de vicaire général.
  • 52ème : Jacques du Broullat né en 1515 et mort en 1575, fut nommé par Catherine de Médicis en 1564. Jacques fut à la fois seigneur de Lizy, chanoine de Meaux, archevêque d'Arles, abbé de Lagny et calviniste déclaré. Ce prélat ambitieux et batailleur mettait volontiers de côté la robe pour endosser la cuirasse ; dans les camps il était connu sous le nom de sieur d'Arles et lorsqu'il se présenta pour la première fois à Lagny, il était revêtu du costume militaire.
    Les moines ne reconnurent pas cet abbé qui fit occuper militairement l'abbaye et obligea les moines à partir. Il alla même à les dénoncer comme religieux déréglées et libertins. Jacques du Broullat obtint du parlement une nouvelle réforme, qui contrairement à ce qu'il voulait, donnait, selon ses gouts, trop d'argent aux moines.
    Il fut déposé pour apostasie
  • 53ème : Pierre Rouillé, sous le nom de Pierre V ; il fut élu vers 1570.
  • 54ème : René Rouillé, en 1576, le siège abbatial étant devenu vacant par la démission ou la mort de Pierre Rouillé, René Rouillé, son neveu, conseillé au Parlement, lui succéda. Sans probité, de mœurs relâchées, René fut aussi mauvais abbé qu'il avait été mauvais magistrat, et sous son administration, la misère ne fit que s'accroître dans le pays. L'abbé René mourut en 1608.
  • 55ème : Nicolas de Neuville de Villeroi, était fils du célèbre ministre d'Etat de ce nom. A la mort de l’abbé René, il n’avait que douze ans, on ne sait s'il a succédé immédiatement à celui-ci. Après la mort de son frère aîné, abandonna la robe pour l'épée, devint enfant d'honneur auprès de Louis XIII, gouverneur de Lyon, duc et maréchal de France.
  • 56ème : Camille de Neuville[25]né à Rome en 1606[26], succéda à son frère vers 1616. Il se démit de son titre après sa nomination à l'archevêché de Lyon, en 1653. Le président de Thou disait de celui-ci qu'il «avait toutes les qualités d'un bon gouverneur de province et toutes les vertus d'un saint évêque»
  • 57ème : Charles-Maurice Le Tellier, né le 16 juillet 1642 et mort à Reims le 22 février 1710, devint en 1651, à l'âge de 9 ans, second abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas, en Bretagne, et Abbé de Lagny-sur-Marne.
  • 58ème : Joseph-Emmanuel de La Trémoille, (né le 7 juillet 1659 et mort le 9 ou 10 janvier 1720 fut nommé le 8 septembre 1695. Il fut créé cardinal par le pape Clément XI le 17 mai 1706. [27]
  • 59ème : Jacques Alain de Gontaut, Capitaine de dragon et chanoine à l'église cathédrale de Paris, il fut élu doyen de cette église le 10 juillet 1717 et fut nommé abbé de Lagny le 8 janvier 1721. Il était également abbé de Saint Ambroise de Bourges. il mourut à Paris, le 15 décembre 1732[28]
  • 60ème : Paul de Beauvilliers, né le 24 octobre 1714[29]. il fut nommé le 28 février 1733. Il était un grand batisseur, en 1742/1743, l'église de Chessy, en 1749/1750 il fait refaire le cloche de l'église de Lagny et en 1755/1760, il fait reconstruire l'abbaye de Lagny. Il mourut le 17 mai 1773

61ème au 62ème abbé

  • 61ème : Jean-Louis de La Marthonie de Caussade, né vers 1712 et mort le 3 février 1779 était évêque de Meaux. Il fut le premier qui, en 1761, a accorder à ses diocésains la permission de manger des œufs en Carême ; il encouragea la publication de l'«Almanach de Meaux», qui parut pour la première fois en 1791. Il mourut à Paris, en février 1779 et fut inhumé dans l'église de Saint-Sulpice
  • 62ème : Marie-Joseph Gréen de Saint-Marsault, né le 28 février 1728, fut prêtre et vicaire général de Meaux[30]. Il est l'un des neveux de L'abbé de la Marthonie. Il fut abbé de Lagny jusqu'en 1789 et le dernier. Il mourut le 2 septembre 1818[31].

Notes

La majorité de ces textes est tirée de l’ouvrage Petite histoire populaire de Lagny-sur-Marne de Jacques-Amédée Le Paire[32].

Références

  1. Martyrologe universel, traduit en français du martyrologe romain, Claude Chastelain page 121
  2. Saint Emilien
  3. Histoire Ecclésiastique et civile du Diocèse de Laon, et de tout le pays ... par Nicolas Le Long, page 76
  4. Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée le Paire, page 39
  5. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et... de Honoré Fisquet, 1864, page 317
  6. Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée le Paire, page 65
  7. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et... de Honoré Fisquet, 1864, page 317
  8. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et... de Honoré Fisquet', 1864, page 317
  9. (cf. Jean Mabillon, translation des reliques de saint-Thibault d'Italie en France, Act.Sanct.OSB, VI, 1er juillet, Vita S. Theobaldi eremitae) Arnoul de Champagne
  10. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ... de Honoré Fisquet, 1864, pages 317 et 318
  11. Arnoul, Dictionnaire des noms de Alfred Franklin 1875
  12. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, page 318
  13. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, page 318
  14. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, pages 318 et 319
  15. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, page 319
  16. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, page 319
  17. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, page 319
  18. La France pontificale (Gallia Christiana): histoire chronologique et ...de Honoré Fisquet, 1864, pages 319 et 320
  19. Les Gloires de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, 1913 page 33
  20. Les rues et les places de Lagny-sur-Marne, Jacques-Amédée Le Paire, mai 1918, page 5
  21. Le livre d'or de la ville de Lagny-sur-Marne de Jacques-Amédée le Paire, 1879
  22. Histoire du diocèse de Paris, tome 15, page 52 .
  23. Histoire du diocèse de Paris, tome 15, page 52 .
  24. Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée le Paire, page 559
  25. ... les paroisses et terres du doyenné de Lagny par Jean Lebeuf
  26. Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée le Paire, page 625
  27. Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des paris, grands officiers de la couronne et de la maison du Roy et des anciens Barons du Royaume, tome 4, page 178
  28. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands ...de Jean-Baptiste-Pierre Courcelles 1822
  29. Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la ... de François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, page 238
  30. Marie-Joseph Gréen de Saint-Marsault
  31. Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, page 148
  32. Petite histoire populaire de Lagny-sur-Marne de Jacques-Amédée Le Paire