Auger de Brie
Auger de Brie fut un évêque administrateur d'Angers. Il était maître des requêtes de l'hôtel du roi Louis XI[1].
Sa famille
Il était noble angevin, fils du comte de Serrant et d'Élisabeth de Maillé-Brezé[1].
Nomination en tant qu'évêque d'Angers
L'administrateur du diocèse d'Angers, Jean II de Beauvau (évêque), mourut en [479. Auger de Brie fut sur l'ordre de Louis XI élu évêque d'Angers par le chapitre, le 1er juillet 1479[2]. Cette nomination était cependant contraire aux lois canoniques, étant donné que Jean III de La Balue (évêque d'Angers) vivait encore et était toujours emprisonné pour trahison, en raison de ses anciens services pour Charles le Téméraire. Aussi Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours et métropolitain d'Angers, refusa-t-il d'approuver cette élection. Louis XI tenta d'en appeler à l'archevêque de Lyon et primat des Gaules, Charles II de Bourbon[3], et finit par obtenir de Rome des bulles qui lui conféraient le titre d'administrateur de l'église d'Angers[1].
Quittance d'Angers
Il restait encore à Angers, même après la libération de Jean de la Balue en décembre 1480, car Louis XI l'autorisa à condition que la Balue quitte le royaume de France. Toutefois, Auger de Brie renonça son titre, en 1490, après la mort de Louis XI, sur les instances de la Balue, en échange d'une rente de 1 500 livres tournois ainsi que de l'Abbaye Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne dont il devient abbé commendataire[1].
Références
- ↑ 1,0, 1,1, 1,2 et 1,3 Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome VII, p.293, note n°2, Librairie Renouard, Paris 1900 ; d'après Tresvaux, Histoire de l'église et diocèse d'Angers, tome I, p.313 et 315 (Paris et Angers, 1858)
- ↑ Gallia christiana, tome XIV, p.582
- ↑ "De par le roy. Noz amez et feaulx, nostre ame et feal conseillier l'evesque d'Angers nous a dit que le cardinal de Lyon a reffuse a confermer l'election qui a este faicte de sa personne, a la grant requeste de tout le peuple du pays, ... Vous savez que Angiers est une ville qui est fort desiree et en pays de frontiere, et nous est bien besoing pour ceste heure y avoir ung tel parsonnage que ledit evesque, lequel nous avons nourry, et est du pays, et avons en luy nostre entiere et parfaicte fiance. ... Si vous mandons derechef, sur tant que desirez nous complaire, que n'y faictes point de faulte, car nous avons ceste matiere trop a cueur, et lui donner toutes les audiences qu'il vouldra demander, afin que ceste matiere en soit plus tost vuidee. Donne a Puyseaux, le deuziesme jour de may. LOYS. RAGOT. A noz amez et feaulx conseilhers les gens tenans nostre court de parlement a Paris. Recepte xij maii M° CCCC° octuagesimo (1480). (Publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome VIII, p.183-185, Librairie Renouard, Paris 1903)