Alain Demouzon

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Alain Demouzon est un écrivain français, né en 1945. Son œuvre, commencée en 1974 et riche d'une quarantaine de livres et de plus de cent soixante contes et nouvelles, se caractérise par sa diversité et son originalité, bien qu'ancrée fortement dans une littérature de genre — le roman policier, l'énigme, le polar, le roman noir... mais pas seulement !

En 1994, dans sa présentation du premier volume de " l'Intégrale Alain Demouzon " (éditions du Masque), Jacques Baudou considérait cet auteur comme: " Un écrivain de toute première magnitude, l'un des plus importants qu'ait jamais connu la littérature policière française, l'un de ceux qui ont le plus fait pour sa reconnaissance actuelle."

Romancier, scénariste, nouvelliste, auteur polar ou jeunesse, reporter ou essayiste, Alain Demouzon a toujours considéré l'écriture comme une aventure aux mille chemins, avec malice et curiosité.

Parcours

Alain Demouzon est né le 13 juillet 1945, à Lagny-sur-Marne. Ses études le conduisaient vers l'enseignement (Maîtrise de lettres modernes, à la Sorbonne, et licence en sciences de l'éducation).Mais, après son service militaire, c'est vers le cinéma qu'il se dirige, y occupant divers postes, avant de devenir pour quelque temps l'assistant permanent de Jean Yanne et de la production Cinéquanon.

En 1974, il décide d'écrire à plein temps. Son premier roman, Assomption pour les charlots (histoire burlesque d'un casse perpétré pendant le week-end du 15 Août) ne sera édité que vingt ans plus tard. Entre-temps, d'autres romans ont vu le jour. La méthode est de commencer un nouveau livre dès que le précédent est terminé.

C'est à la rentrée littéraire de 1975 que Gabriel et les Primevères paraît dans la collection "blanche" des éditions Flammarion. Ce roman n'est pas à proprement policier, bien qu'un crime et un enquêteur y jouent un rôle. L'année suivante, l'engagement sur la voie du roman criminel se fait plus résolu.Mouche est le premier de treize titres que Flammarion va publier dans une collection réservée à ce seul auteur. Un courant critique très favorable à ces romans "écrits en français dans le texte" s'installe et, grâce à des articles et entrevues parus, entre autres, dans le journal Le Monde (qui, à l'époque ne s'intéressait guère au roman policier), Alain Demouzon s'impose rapidement comme l'un des plus prometteurs jeunes auteurs d'un renouveau dont A.D.G., Manchette et Vautrin sont également des chefs de file. On parlera alors de néo-polar, terme souvent mal compris et que Demouzon ne revendiquera jamais. Ses livres connaissent des éditions en une quinzaine de langues et il sera l'un des rares auteurs français à être traduit aux États-Unis.

En 1980, Alain Demouzon devient le premier président de 813, Les amis de la littérature policière, association dont il est l'un des quatre fondateurs.

En 1984, avec La Perdriole il revient au roman "blanc", ce que d'autres ouvrages confirmeront... puisque l'écriture, comme la vie, est "une aventure aux mille chemins". Pour autant, et contrairement à ce qui a souvent été dit, Demouzon n'abandonnera jamais le polar. Marié, père de trois enfants, et ayant acheté une petite maison dans le 13e arrondissement de Paris, il doit se diversifier pour gagner sa vie. Il pige à l'hebdomadaire VSD, pour des "grands"reportages de faits divers, confrontation de terrain au polar "réel". Dans le mensuel Q.I. Jeux & Tests, il publie des énigmes "à résoudre vous-même" (énigmes qui seront recueillies en volumes). Il travaille aussi comme scénariste pour le cinéma (Stress, de Jean-Louis Bertuccelli) et pour la télévision (Les Cinq dernières minutes; Inspecteur Puzzle; Ferbac). Il multiplie les projets, dont les 9/10e n'aboutissent pas, selon les aléas de ce métier.

En 1994,Dernière station avant Jérusalem paraît à la Série noire et marque un retour plus résolu à la littérature policière imprimée, ce que va confirmer Melchior, première saison des aventures "existentielles" d'un commissaire atypique — donc particulièrement "original" dans un univers éditorial où triomphent plutôt les stéréotypes. Avec ce personnage clé, Demouzon tente de conforter sa synthèse entre les ingrédients habituels du roman noir et les arrière-plans de profondeur du romanesque le plus général. Cette originalité fut célébrée par les observateurs les plus attentifs, mais semble avoir échappé à beaucoup. Un roman de Demouzon ne ressemble pas aux autres.

Cinq romans de la série Melchior sont parus à ce jour. La Promesse de Melchior a obtenu le Prix polar 2000 du salon de Montigny-lès-Cormeilles, ainsi que le Prix Mystère de la critique 2001 (prix qui, vingt-deux ans plus tôt, avait récompensé Mes crimes imparfaits). En 1992, Alain Demouzon a reçu le Prix Paul Féval de littérature populaire, pour l'ensemble de son œuvre.

En avril 2003, Alexandre Lous a pu écrire dans le Magazine Littéraire : " On ne compte plus de nos jours les auteurs de romans policiers de langue française. Mais parmi eux, Alain Demouzon est un des rares, un des très rares à avoir réellement bâti une œuvre. "


Vu par lui-même

"Riche d'une cinquantaine de livres et de près de deux cents contes et nouvelles, son œuvre s'attache à la description et à la mise en scène du réel autant qu'à l'imaginaire poétique qui le sous-tend.

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