Abbatiale Notre-Dame-des-Ardents et Saint-Pierre
Modèle:Infobox Édifice religieux
L'abbatiale Notre-Dame-des-Ardents et Saint-Pierre est une église abbatiale située dans la commune française de Lagny-sur-Marne, dans le département de la Seine-et-Marne, classée monument historique[1] depuis 1886.
Sommaire
Historique
L’abbatiale actuelle a été construite sur l’emplacement des différentes églises édifiées à partir de 648, date de fondation de l’abbaye Saint Pierre de lagny par Fursy, moine irlandais.
- 910 La première église fut ravagée par les Normandes .
- 987 Le comte de Meaux Herbert II de Troyes et son fils Étienne Ier de Troyes firent construire une nouvelle église sur les ruines existantes. Le roi Robert le Pieux offrit à l’occasion de sa consécration par l’archevêque de Sens, deux reliques, issues du trésor de Charlemagne à Aix la Chapelle, une épine de la Sainte Couronne de Jésus ainsi qu’un Clou de la Passion, Clou qui fut volé en 1567 par les calvinistes lors du pillage du monastère.
- Fin des travaux en 1017 et en 1019, cette église fut dédiée à Saint Pierre, Saint Paul et aux saints Innocents.
- 1033, Première apparition du mal des ardents qui fit énormément de victimes, aussi bien en France qu'à Lagny sur Marne
- 1107, Visite du Pape Pascal II
- 1127 Le mal des ardents frappe à nouveau la ville, les habitants implorent l'aide de la Vierge pour combattre ce mal, à partir de cette date, la chapelle portera le nom de Notre-Dame des Ardents
- 1131, le 6 mai, pèlerinage du Pape Innocent II
- 1134-1157-1176 et 1184, les incendies successifs endommagèrent l’église
- 1142, Concile tenu par Yves, légat du Saint Siège
- 1205, à la suite du dernier incendie, l’abbé Jean Britel décida la reconstruction et de nombreux travaux furent entrepris, la dimension finale de l'édifice était proche des 110 mètres de long,
- 1686, des travaux furent entrepris pour la restauration, mais les travaux étaient si importants, qu'il fallu amputer l'édifice des sept première travées de bas-cotés. Une nouvelle façade a été construite avec une ossature de bois et de remplissage de plâtre. A la suite de ces travaux, une nouvelle consécration eut lieu en 1687.
- 1789, un décret de la constituante décida qu'il y aurait qu'une seule église dans chaque commune de moins de 6.000 habitants. En conséquence Lagny-sur-Marne ayant à cette époque quatre églises, Saint Pierre, Saint Fursy, Saint Paul et Saint Sauveur, décida que l'église saint Pierre serait la seule église de la ville. Elle fut renommée en saint Fursy, puis temple de la liberté
- 1950 L'abbatiale prend le nom de Notre Dame des Ardents et Saint Pierre pour rappeler les deux épidémies et le miracle de la Vierge Marie.
Architecture
Cette abbatiale est composée de plusieurs chapelles :
- Chapelle Saint Joseph
- Chapelle Saint Sauveur
- Chapelle Saint Denis
- Chapelle Jeanne D’Arc
- Chapelle dédiée à la Sainte Vierge
Les vitraux sont l’œuvre d’un maître verrier, Roger Calixte Poupart.
Huit cloches ornèrent l'église, à la révolution, celles-ci furent fondues pour en faire des accessoires à canons
Jeanne d'Arc
Le miracle
En 1430, lors de son second passage dans cette ville, Jeanne d'Arc accomplit un acte considéré comme miracle, acte qui a été pris en compte lors de sa canonisation, la résurrection d'un enfant mort depuis trois jours.
Le récit de ce miracle a été fait par Jeanne d'Arc lors de son procès de Rouen le 3 mars 1431[2]. :
« L'enfant avait trois jours. Il fut apporté devant l'image de Notre Dame de Lagny. On me dit que les jeunes filles de la ville et que j'y voulusse bien y aller prier Dieu et Notre-Dame de rendre la vie à l'enfant, j'y allai et priai avec les autres. A la fin, "la vie reparut chez l'enfant" qui bailla trois fois et fut baptisé. Aussitôt après, il mourut et fut inhumé en terre Sainte. Il y avait trois jours, disait on, que la vie n'était apparue dans l'enfant, il était noir comme ma cotte, mais quant il eut baillé, la couleur commença à lui revenir. Pour moi, j'étais avec les autres jeunes filles à prier, à genoux, devant Notre Dame »
Une plaque a été scellée dans la partie sud de l'abbatiale pour rappeler celui-ci. Il existe également une inscription en latin « HIC REVIXIT INFANS SUPPLICANTE JOHANNA 1430 » gravée sur une dalle dans la Chapelle de la Vierge.
L'épée
Le 5 mai 1430 Jeanne d'Arc part de Lagny-sur-Marne pour Senlis en laissant à cette ville, 6 épées.
L'épée de Sainte-Catherine-de-Fierbois, épée appartenant à Charles Martel, qui s'en servi lors la Bataille de Poitiers en 732, aurait été confiée par Jeanne d'Arc à l'abbaye. Nul ne sait où elle se trouve maintenant, une légende dit qu'elle est dans un souterrain ou murée dans un des piliers de la Chapelle de la Vierge des Ardents.
Personnalités inhumées
- Herbert II de Troyes, dit le Jeune, Comte de Meaux (Herbert III) et de Troyes (Herbert II) de 966 à 995 et comte d'Omois (Herbert IV) de 984 à 995, né vers 950, mort en 995.
- Thibaut IV de Blois, Comte de Blois, de Chartres, de Meaux, de Châteaudun, seigneur de Sancerre (1102-1151), comte de Troyes et de Champagne (1125-1151), né vers 1090/1095, mort le 10 janvier 1152,
- Saint Déodat, Abbé de Lagny
Les Saints de Lagny-sur-Marne[3]
- Saint Fursy, Fondateur du monastère de Lagny-sur-Marne et Patron de la ville
- Saint Emilien,
- Saint Éloque,3ème Abbé
- Saint Momble, Abbé [4]
- Saint Kentigern
- Saint Algis,
- Saint Déodat, Abbé avant d'être nommé Évêque de Castres[5]
- Saint Maldegaire
- Saint Landry
- Saint Fulbert
- Saint Ausilion
- Saint Sidoine
- Sainte Jeanne d'Arc
Bibliographie
- Le patrimoine de Lagny-sur-Marne, œuvre collective, Tigris /Flohis Editions, 70 pages
- L'Église de Notre-Dame des Ardents et Saint-Pierre de Lagny, Marcel Pouzol, Joseph-P. Jager, E. Grévin, 1953, 62 pages
Articles connexes
Références
Lien externe
- Secteur pastoral de Lagny-sur-Marne
- ↑ Modèle:Mérimée
- ↑ Toute référence sur Jeanne d'Arc provient des Actes de son Procès de condamnation(février-mai 1431) et des Actes de son Procès de réhabilitation (1450-1456)
- ↑ Les Saints de Lagny-sur-Marne
- ↑ François Giry, Les vies des saints, dont on fait l'office..., 1719, p.1794
- ↑ Louis Caillet, La papauté d'Avignon et l'Église de France: la politique bénéficiale du pape, Éditions Presse université de France, page 100