Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi

De Lagny-sur-Marne Wiki
Révision datée du 30 août 2018 à 19:51 par Oxymore (discussion | contributions) (Rue : photo)
Aller à : navigation, rechercher
Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Guermantes, 1891
Naissance
Paris
Décès (à 65 ans)
Profession
Peintre

Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi, né le 15 juillet 1851 et mort le 29 avril 1917 est un peintre néo-impressionniste.

Il fait partie des quatre néo-impressionnistes du Groupe de Lagny (Léo Gausson, Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi, Maximilien Luce et Lucien Pissarro) qui ont mis en valeur l'éclat et les couleurs des bords de Marne. Ils ont utilisé une technique « scientifique », le divisionnisme, plus connue sous le nom de pointillisme.

Quelques unes de ses œuvres sont visibles au Musée Gatien-Bonnet de Lagny-sur-Marne.

Biographie

Émile-Gustave Péduzzi naît à Montmartre, le 15 juillet 1851. De ses parents et de sa jeunesse, on sait peu de choses. Sa mère, d'origine italienne, lui donne un caractère porté à l'enthousiasme et à l'exubérance.

Vers 1865, le jeune homme part en Angleterre apprendre le métier de chapelier. Mais cette vie, et surtout le pays, ne plaisent pas au futur peintre. Regagnant la France, il se trouve, en 1870, engagé dans les pupilles-pompiers de Paris comme caporal, et doit combattre les incendies allumés par les insurgés de la Commune.

Sa vocation pour le dessin coïncide avec un séjour dans une maison de santé en 1873. C'est alors la vie d'artiste qui commence. Il suit les cours de l'École des Beaux-Arts et fréquente l'atelier de Jean-Léon Gérôme.

Le décès de sa mère, en 1880, lui offre une indépendance financière, et il épouse, le 19 juillet, à Paris, Marie-Louise Baloffe qui sera, pour lui une compagne aimante et dévouée. Après un court séjour à Auvers-sur-Oise, le ménage se fixe à Lagny, en novembre 1880. Quatre enfants naissent, dont René, Émile (1886-1951 ) et Rita-Émilie, en 1889.

En 1884, devenu Cavallo-Péduzzi, il expose au salon des Indépendants et, pendant plusieurs années, il renouvelle son envoi de toiles et de dessins. Son œuvre s'inscrit à la naissance du mouvement pointilliste, mais ses recherches n'atteindront pas un aboutissement définitif. Parallèlement à la peinture, il produit de nombreuses gravures à l'eau-forte.

Après quelques années passées à Lagny-sur-Marne, Cavallo-Péduzzi est séduit par sa patrie d'adoption, et entraîné dans le mouvement d'histoire locale que dirige Jacques-Amédée Le Paire. Sa production se trouve influencée par les vieux monuments de Lagny-sur-Marne dont il prend la défense avec sa fougue habituelle. Des articles vigoureux paraissent dans la presse régionale, qui témoignent d'une grande activité et des solides connaissances archéologiques. Cavallo-Péduzzi est devenu un personnage estimé, écouté et très populaire. Il mène le combat seul, ou presque, en homme du peuple, débordant et généreux, avocat de toutes les causes.

À partir de 1895, il professe le dessin d'ornement à l'école d'Alembert de Montévrain. En 1899, se crée l'Union artistique et littéraire du canton de Lagny, et Cavallo-Péduzzi participe à cette fondation. Il organise, la même année, le premier salon de peinture que Lagny ait connu, et qui se répétera, en 1900, 1901 et 1902.

Lagny, à cette époque, compte de nombreux artistes, peintres, graveurs, sculpteurs, littérateurs, etc. qui se réunissent au Café du Commerce ou à l'Hôtel de l'Ours. Cavallo-Péduzzi les domine par sa personnalité. Très original, il porte une vaste cape, un chapeau à larges bords et des sabots de bois.

Lors de la guerre de 1914-1918, sa connaissance de la langue anglaise lui permet de servir d'interprète pour les troupes qui stationnent à Lagny-sur-Marne. Son dévouement lui vaut de s'occuper du comité de ravitaillement.

Pendant une quinzaine d'année, Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi avait élu domicile et travaillait au 30 rue Macheret à Lagny-sur-Marne[1].

Le 29 avril 1917, il s'éteint, route de Tournan, au terme d'une vie tournée vers la recherche artistique et la défense du patrimoine local.

Quelques œuvres

Le manoir ver 1890
  • Les Trois Malins du pays, 1885, Huile sur toile, collection particulière
  • L’Église Saint-Fursy à Lagny, 1899, Huile sur toile, collection particulière
  • Atelier de sabotiers à Gouvernes, 1890, Huile sur toile, Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne
  • L’Église de Gouvernes, vers 1887, Huile sur toile, collection particulière
  • Pressoir à cidre à Gouvernes, vers 1890, Huile sur toile, Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne
  • Le Village de Gouvernes, 1891, Huile sur toile, Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne
  • La Marne et le café du Commerce à Meaux, 1900, collection particulière
  • La Marne vue de Carnetin, vers 1886, collection particulière
  • La Vallée de la Marne à Annet, vers 1895, collection particulière
  • Portrait de Maximilen Luce, 1892 Dessin, collection particulière
  • La Rentrée du troupeau, 1883, Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne
  • Le Havre, vers 1885, Huile sur carton, Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne
  • Les Toits rouges à Lagny, vers 1885, collection particulière
  • Les Blés coupés, vers 1894, Pastel sur papier, collection particulière
  • Village et meules à Bussy-Saint-Georges, vers 1884, Pastel sur papier, collection particulière.

Bibliographie

  • Noël Coret : Autour des Néo-Impressionnistes - Le groupe de Lagny. Somogy éditions d'art, Paris 1999. Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne 1999. ISBN 2-85056-364-1
  • Noël Coret : Autour de l'impressionnisme - Les Peintres de la vallée de la Marne. La Renaissance du Livre 2000. (ISBN 2-8046-0365-2)
  • Pierre Eberhart, Conservateur du Musée Gatien-Bonnet de Lagny-sur-Marne Catalogue de la 28ème exposition de l'Union des Beaux-Arts de Lagny, 1967

Rue

Plaque de rue

Le 26 janvier 1968, son nom est donné à une rue[2].

Références

  1. Journal La Marne, septembre 2000
  2. Les rues de Lagny-sur-Marne, Musée municipal Gatien-Bonnet, 1995, page 11

Liens externes