Marie-Vincent Talochon
Alias |
Le Père Élisée |
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Naissance |
Lagny-sur-Marne |
Décès | (à 64 ans) |
Profession |
Chirurgien du Roi |
Marie-Vincent Talochon, dit « le Père Élisée », né le 19 janvier 1753 à Lagny-sur-Marne et mort le 27 novembre 1817, est le premier chirurgien de Louis XVIII[1]
Biographie
En rentrant dans la maison des frères de la Charité en 1772, il acquit très vite la pratique de la chirurgie. Après des séjours dans différents hôpitaux où il fit preuve de zèle et de succès, il fut appelé comme chirurgien en chef à l'hospice de Grenoble. Il y exerça de 1787 à 1790 et continua à prodiguer des soins aux malades et à former de nombreux élèves.
Royaliste, il quitta la France, en pleine Révolution Française le 8 octobre 1791, et se retrouva médecin à l'armée des princes en décembre de la même année. Avec l'aide de cinq autres chirurgiens il mit en place le service médical, dans un premier temps dans la maison des Carmes à Coblentz avant de suivre l'armée sur le terrain soigner les malades. Il refusa d'être payé pour cette mission.
Pendant l'année 1793, il refusa le poste prestigieux de chirurgien en chef proposé par l'Archiduc Charles, ensuite par le Roi de Prusse et enfin par l'Impératrice de Russie.
De 1793 à 1807, il suivi Louis XVIII son exil à Londres. Pendant cette période, il soigne gratuitement tous les émigrés et les personnalités françaises habitant à Londres. En 1810, il a comme patient, un certain Chevalier d'Eon et fait partie ensuite, de la commission qui a examiné le corps de celui-ci et a confirmé qu'il était bien un homme.
Très apprécié et reconnu pour son travail, il eut l'occasion de soigner des personnalités importantes, telles que Le Prince Régent et la princesse Charlotte, le duc d'Abuquerque et le duc de Queensberry. Ceux-ci n'oublièrent jamais de le récompenser largement.
Rentré à Paris au moment de la Restauration, le roi n'oublia pas ses promesses et pour le récompenser de son dévouement, le nomma premier chirurgien en 1814. Il obtint pour ce poste un salaire de 10.000 F, une pension de 3.000 F et des avantages (table, chevaux, laquais, logement). Il y restera jusqu'à sa mort en 1817. Généreux, il utilisera sa bourse pour soigner et assister tous ceux qui réclamaient son aide[2].
Le 1er octobre 1815, il fut nommé Premier chirurgien du Comte d'Artois et du Duc d'Angoulême.
Ayant la confiance sans limite, le roi l'avait chargé d'un droit de regard sur tout ce qui concernait l'enseignement et la pratique de la médecine, ce qui attira les foudres du corps médical. Il faut noter que « Le Père Élisée » n'était pas docteur médecin et n'avait jamais fait d'études. Tous ces médecins tentèrent de le discréditer aux yeux du roi, sans succès.
Début 1817, les ennuis de santé commencèrent et en novembre, la gangrène arriva. Des médecins de renom, Dupuytren, Hall, Fouquier et Bougon vinrent à son chevet et proposa une amputation, mais cela était trop tard, « Le Père Élisée » meurt après avoir reçu les derniers sacrements de l'aumônier du roi.
Il est enterré au Cimetière du Père Lachaise.
Publication
- Les panégyriques de Saint Louis, 1810