Lagny d'hiver (poème) : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 27 mai 2022 à 13:15
Lagny d'hiver - Poème d'Albert Thomas (1873-1907)[1]
« Sous ce voile tissé de brumes et de pluies,
Petite ville au cœur frivole, tu t'ennuies.
Tu lèves vers le ciel tes arbres violets,
Tristes, et les pignons dolents de tes chalets,
Et ton morne clocher, et la grise dentelle
Dont saint Fursy broda sa gothique chapelle.
Tu n'aimes point l'hiver paisible, ta pensée
Par ce recueillement sévère est angoissée.
A peine si la neige avec ses doux flocons,
Le givre qui suspens ses franges aux balcons
Et la glace moirant la nappe
T'amuses quelques jours comme une robe neuve.
Mais, O mon cher Lagny, prend patience. Entends
Au détour du chemin la flûte du printemps.
Les marronniers bientôt reverdiront, la berge
Redira la rumeur joyeuse de l'auberge ;
Le ciel apparaîtra si frais, si bleu, si pur
Que l'on voudra pleurer en contemplant l'azur ;
Un arôme sucré montera des parterres;
Les femmes aux beaux yeux, sous les ombrelles claires
Iront, dans le froufrou chanteur des Falbalas,
Et sur la grille à fers de lance des villas,
Sur les volets rouillés et les perrons moroses,
Fleurira le sourire innombrable des roses ! »
Ce poème est dédié à Rodolphe Piguet.