Charles-Maurice Le Tellier : Différence entre versions
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Il est le fils du chancelier Michel Le Tellier (homme d'État) et le frère de François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, tous deux ministres de Louis XIV. Destiné dès son plus jeune âge à entrer dans les ordres, il étudie la théologie et obtient son doctorat en théologie à la Sorbonne. | Il est le fils du chancelier Michel Le Tellier (homme d'État) et le frère de François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, tous deux ministres de Louis XIV. Destiné dès son plus jeune âge à entrer dans les ordres, il étudie la théologie et obtient son doctorat en théologie à la Sorbonne. | ||
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Version du 21 juin 2019 à 19:38
Charles Maurice Le Tellier, né le 16 juillet 1642 à Turin dans les États de savoie (aujourd'hui en Italie) et mort le 22 février 1710 à Reims est un homme d'Église français des XVII et XVIII siècles. Pair de France, il est archevêque-duc de Reims de 1671 à sa mort.
Biographie
Il est le fils du chancelier Michel Le Tellier (homme d'État) et le frère de François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, tous deux ministres de Louis XIV. Destiné dès son plus jeune âge à entrer dans les ordres, il étudie la théologie et obtient son doctorat en théologie à la Sorbonne.
Le 10 septembre 1649, l'abbaye d'Eu lui est donnée en commende mais Roger de Lorraine, la demande le lendemain et fait grand bruit auprès du Cardinal Mazarin, qui lui aurait promis, obligeant le 13 Février 1650, son père à le faire démissionner alors qu'il n'en avait pas encore pris possession[1].
Alors qu'il est âgé de seulement neuf ans, il devient abbé de l'Abbaye Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne et second abbé commendataire de l’abbaye de Daoulas, en Bretagne. Pourvu en 1651, il remet ladite abbaye entre les mains du roi en 1666, après en avoir joui pendant quinze ans. Il est ordonné prêtre en 1666. De 1668 jusqu'à sa mort, il est abbé commendataire de l'abbaye aux Hommes à Saint-Étienne de Caen et de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon.
Il devient coadjuteur de l'évêque de Langres, puis de l'archevêque de Reims, Antonio Barberini (1607-1671) (nommé le 8 juillet 1668). Confirmé à Reims le 3 septembre suivant, il est nommé le même jour archevêque titulaire in partibus de Nazianzus et sacré le 11 novembre par l'archevêque de Reims assisté du cardinal Pierre-Armand du Camboust de Coislin et de Mgr Michel Colbert de Saint-Pouange, évêque de Mâcon, qui est le cousin germain de Charles-Maurice Le Tellier[2].
Il est également le responsable de la Chapelle royale de Louis XIV, à savoir maître de la Chapelle royale dès 1665 jusqu'à sa mort. Donc il connaît celle de Chapelle Saint-Louis du Château de Saint-Germain-en-Laye, puis celle du château de Versailles, définitivement dès 1682[3].
Le 3 août 1671 , alors qu'il n'est âgé que de vingt-neuf ans, il devient archevêque de Reims.
Le 9 avril 1678, il ordonne Jean-Baptiste de La Salle. Proviseur de la Sorbonne en 1695, il s'affirme comme l'un des plus grands bibliophiles d'Europe. À sa mort, la Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris hérite de sa collection et en fait le socle de sa propre collection. On trouve à la bibliothèque Sainte-Geneviève un cabinet rassemblant les bustes des principaux membres de la famille Le Tellier, y compris celui de l'archevêque de Reims.
Il préside l'Assemblée du clergé de 1700. Il fut inhumé dans le tombeau de son père, dans l'Église Saint-Gervais-Saint-Protais à Paris.
Bibliographie
- Abbé Joseph Gillet, Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, étude sur son administration et son influence, avec une bibliographie exhaustive, Paris, 1881, p. XII et passim
- Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal (éd. 1900), index.
- Luc-Normand Tellier, Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot ... et l'avènement du libéralisme, Presses de l'Université du Québec, 1987, 816 pages incluant un index détaillé.
Références
- ↑ Benoît Coquelin, L'Histoire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Rouen, Lestringant, , 748 p. (lire en ligne), p. 251.
- ↑ Luc-Normand Tellier, Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot ... et l'avènement du libéralisme, Presses de l'Université du Québec, 1987, p. 696
- ↑ Catherine Massip, Michel-Richard Delalande ou Le Lully latin, p.35, Éditions Papillon, Drize en Suisse 2005