Thibaut IV de Blois : Différence entre versions
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− | Il est le fils puîné d'[[Étienne II de Blois|Étienne-Henri]] († 1102), comte de Blois, Chartres, Châteaudun, Meaux, seigneur de Sancerre, et d'[[Adèle de Blois|Adèle]] († 1137), fille de [[Guillaume le Conquérant]]. Son frère aîné Guillaume est déshérité probablement pour des problèmes mentaux<ref name="ODNB">Lois L. Huneycutt, « Adela, countess of Blois (c.1067–1137) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, 2004.</ref>. Il hérite en 1102 des domaines de son père, mort à la [[bataille de Rama]], en [[Terre sainte]]. En 1125, son oncle [[Hugues Ier de Champagne|Hugues {{Ier}} de Champagne]] se fait [[Ordre du Temple|templier]] et lui lègue le [[comté de Troyes]] ainsi que le titre de ''comte de Champagne'' que ce dernier s'était attribué, bien que ne possédant pas la totalité de la province. | + | Il est le fils puîné d'[[Étienne II de Blois|Étienne-Henri]] († [[1102]]), comte de Blois, Chartres, Châteaudun, Meaux, seigneur de Sancerre, et d'[[Adèle de Blois|Adèle]] († [[1137]]), fille de [[Guillaume le Conquérant]]. Son frère aîné Guillaume est déshérité probablement pour des problèmes mentaux<ref name="ODNB">Lois L. Huneycutt, « Adela, countess of Blois (c.1067–1137) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, 2004.</ref>. Il hérite en [[1102]] des domaines de son père, mort à la [[bataille de Rama]], en [[Terre sainte]]. En [[1125]], son oncle [[Hugues Ier de Champagne|Hugues {{Ier}} de Champagne]] se fait [[Ordre du Temple|templier]] et lui lègue le [[comté de Troyes]] ainsi que le titre de ''comte de Champagne'' que ce dernier s'était attribué, bien que ne possédant pas la totalité de la province. |
− | Sa mère Adèle contrôle totalement la gestion de la principauté de 1101 à 1107, quand il est adoubé chevalier<ref name="ODNB"/>. Ils gèrent alors le comté ensemble jusqu'en 1120, quand elle se retire à l'abbaye de [[Marcigny]]<ref name="ODNB"/>. En 1107, Thibaut se joint à une révolte contre [[Louis VI de France|Louis ''le Gros'']], le fils du [[Roi de France|roi]] [[Philippe Ier de France|Philippe {{Ier}} de France]]<ref name="ODNB"/>. En 1111, alors que Louis ''le Gros'' est devenu [[Louis VI de France]], ses relations avec les Capétiens se détériorent encore et mènent à un conflit armé latent. En 1113, Thibaut forme une coalition avec son oncle, le [[roi d'Angleterre]] et [[duc de Normandie]], [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{Ier}}]], et ensemble il battent une armée composée de Capétiens et d'[[Comté d'Anjou|Angevins]]<ref name="ODNB"/>. | + | Sa mère Adèle contrôle totalement la gestion de la principauté de [[1101]] à [[1107]], quand il est adoubé chevalier<ref name="ODNB"/>. Ils gèrent alors le comté ensemble jusqu'en 1120, quand elle se retire à l'abbaye de [[Marcigny]]<ref name="ODNB"/>. En 1107, Thibaut se joint à une révolte contre [[Louis VI de France|Louis ''le Gros'']], le fils du [[Roi de France|roi]] [[Philippe Ier de France|Philippe {{Ier}} de France]]<ref name="ODNB"/>. En 1111, alors que Louis ''le Gros'' est devenu [[Louis VI de France]], ses relations avec les Capétiens se détériorent encore et mènent à un conflit armé latent. En 1113, Thibaut forme une coalition avec son oncle, le [[roi d'Angleterre]] et [[duc de Normandie]], [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{Ier}}]], et ensemble il battent une armée composée de Capétiens et d'[[Comté d'Anjou|Angevins]]<ref name="ODNB"/>. |
− | En 1108, son oncle lui confie quelques unes des terres et châteaux confisquées aux [[Seigneurie de Bellême|Bellême]] (notamment [[Alençon]] et [[Sées]]<ref name="Helmerichs">Robert Helmerichs, « "Ad tutandos patriae fines": The Defense of Normandy, 1135 », ''The Normans and their adversaries at war'', Publié par Boydell & Brewer, 2001, p. 142.</ref> (dans le [[Calvados (département)|Calvados]]. Plus tard, il les échange avec son frère contre les terres dont celui-ci a héritées dans le [[comté de Blois]]<ref name="Helmerichs"/> | + | En [[1108]], son oncle lui confie quelques unes des terres et châteaux confisquées aux [[Seigneurie de Bellême|Bellême]] (notamment [[Alençon]] et [[Sées]]<ref name="Helmerichs">Robert Helmerichs, « "Ad tutandos patriae fines": The Defense of Normandy, 1135 », ''The Normans and their adversaries at war'', Publié par Boydell & Brewer, 2001, p. 142.</ref> (dans le [[Calvados (département)|Calvados]]. Plus tard, il les échange avec son frère contre les terres dont celui-ci a héritées dans le [[comté de Blois]]<ref name="Helmerichs"/> |
− | Durant les années 1116-1119, [[Étienne de Blois]] lui vient en aide, notamment en commandant l'ost bléso-normand à [[Brie-Comte-Robert|Brie]], de crainte que le [[roi de France]] [[Louis VI de France|Louis VI ''le Gros'']] ne s'en empare pendant une absence de Thibaut<ref>Elisabeth M. C. Van Houts, ''The Normans in Europe'', publié par Manchester University Press, 2000, p. 201.</ref>. | + | Durant les années [[1116]]-[[1119]], [[Étienne de Blois]] lui vient en aide, notamment en commandant l'ost bléso-normand à [[Brie-Comte-Robert|Brie]], de crainte que le [[roi de France]] [[Louis VI de France|Louis VI ''le Gros'']] ne s'en empare pendant une absence de Thibaut<ref>Elisabeth M. C. Van Houts, ''The Normans in Europe'', publié par Manchester University Press, 2000, p. 201.</ref>. |
− | Étienne vient aussi aussi à son secours, début novembre 1118, quand il est capturé au combat par la garnison du château de [[L'Aigle]]<ref>Judith A. Green, ''Henry I: King of England and Duke of Normandy'', Cambridge University Press, 2006, p. 144.</ref>. Au même moment, les citoyens de la ville d'[[Alençon]], ville frontière, exaspérés par la brutalité du traitement que leur réserve Étienne et sa garnison, se rebellent et en appellent à l'aide du [[Comte d'Anjou|comte]] [[Foulque V d'Anjou]]<ref>Edmund King, « Stephen (c.1092–1154) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, Sept 2004; online edn, Oct 2006.</ref>. Celui-ci s'empare de la ville et assiège la forteresse. Thibaut et son frère Étienne, qui d'après le moine chroniqueur [[Orderic Vital]] sont « avides de gloire » devancent l'ost d'Henri {{Ier}} et partent libérer la ville avec leurs propres hommes<ref name="Barton">Richard Barton, « Writing Warfare, Lordship and History: the ''Gesta Consulum Andegavorum'''s Account of the Battle of Alençon », ''Anglo-Norman Studies XXVII: Proceedings of the Battle Conference 2004'', édité par John Gillingham, publié par Boydell Press, 2005, p. 32-50.</ref>. Ils sont battus dans un engagement qui a lieu en dehors de la ville, et Henri {{Ier}} est obligé de se retirer<ref name="Barton"/>. | + | Étienne vient aussi aussi à son secours, début novembre [[1118]], quand il est capturé au combat par la garnison du château de [[L'Aigle]]<ref>Judith A. Green, ''Henry I: King of England and Duke of Normandy'', Cambridge University Press, 2006, p. 144.</ref>. Au même moment, les citoyens de la ville d'[[Alençon]], ville frontière, exaspérés par la brutalité du traitement que leur réserve Étienne et sa garnison, se rebellent et en appellent à l'aide du [[Comte d'Anjou|comte]] [[Foulque V d'Anjou]]<ref>Edmund King, « Stephen (c.1092–1154) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, Sept 2004; online edn, Oct 2006.</ref>. Celui-ci s'empare de la ville et assiège la forteresse. Thibaut et son frère Étienne, qui d'après le moine chroniqueur [[Orderic Vital]] sont « avides de gloire » devancent l'ost d'Henri {{Ier}} et partent libérer la ville avec leurs propres hommes<ref name="Barton">Richard Barton, « Writing Warfare, Lordship and History: the ''Gesta Consulum Andegavorum'''s Account of the Battle of Alençon », ''Anglo-Norman Studies XXVII: Proceedings of the Battle Conference 2004'', édité par John Gillingham, publié par Boydell Press, 2005, p. 32-50.</ref>. Ils sont battus dans un engagement qui a lieu en dehors de la ville, et Henri {{Ier}} est obligé de se retirer<ref name="Barton"/>. |
− | À la mort sans descendance mâle légitime de son oncle [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{Ier}}]], en 1135, les barons du [[duché de Normandie]] lui propose de devenir leur suzerain<ref name="ODNB2">David Crouch, « Robert, first earl of Gloucester (b. before 1100, d. 1147) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, Sept 2004; online edn, May 2006.</ref>. Fin décembre 1135, à [[Lisieux]], alors qu'il discute du sujet avec [[Robert de Gloucester|Robert]], [[comte de Gloucester]] et fils illégitime du roi, la nouvelle leur parvient que son frère cadet [[Étienne de Blois]] vient de se faire couronner [[roi d'Angleterre]]<ref name="ODNB2"/>. En 1137, alors qu'il est en visite en Normandie, Étienne, devenu [[Étienne d'Angleterre]], lui accorde une 2000 [[livres sterling]] par an en compensation de la revendication au trône d'Angleterre qu'il pouvait avoir<ref>Edmund King, « Stephen (c.1092–1154) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, Sept 2004; online edn, Oct 2006.</ref>. | + | À la mort sans descendance mâle légitime de son oncle [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{Ier}}]], en [[1135]], les barons du [[duché de Normandie]] lui propose de devenir leur suzerain<ref name="ODNB2">David Crouch, « Robert, first earl of Gloucester (b. before 1100, d. 1147) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, Sept 2004; online edn, May 2006.</ref>. Fin décembre 1135, à [[Lisieux]], alors qu'il discute du sujet avec [[Robert de Gloucester|Robert]], [[comte de Gloucester]] et fils illégitime du roi, la nouvelle leur parvient que son frère cadet [[Étienne de Blois]] vient de se faire couronner [[roi d'Angleterre]]<ref name="ODNB2"/>. En [[1137]], alors qu'il est en visite en Normandie, Étienne, devenu [[Étienne d'Angleterre]], lui accorde une 2000 [[livres sterling]] par an en compensation de la revendication au trône d'Angleterre qu'il pouvait avoir<ref>Edmund King, « Stephen (c.1092–1154) », ''Oxford Dictionary of National Biography'', Oxford University Press, Sept 2004; online edn, Oct 2006.</ref>. |
Par son ascendant et son habileté, il étend le petit comté de Troyes à toute la Champagne, imposant sa suzeraineté à cinq vassaux de l'archevêque de Reims, à autant de l'évêque de Langres et à plusieurs ducs de Bourgogne (notamment Joigny). Aussi fait-il de Troyes la capitale de ses États et devient-il un des principaux vassaux de la couronne. | Par son ascendant et son habileté, il étend le petit comté de Troyes à toute la Champagne, imposant sa suzeraineté à cinq vassaux de l'archevêque de Reims, à autant de l'évêque de Langres et à plusieurs ducs de Bourgogne (notamment Joigny). Aussi fait-il de Troyes la capitale de ses États et devient-il un des principaux vassaux de la couronne. |
Version du 23 juin 2009 à 17:03
Thibaut de Blois ou Thibaut IV le Grand (avant 1092 – 10 janvier 1151), fut comte de Blois, de Chartres, de Meaux, de Châteaudun, seigneur de Sancerre (1102-1151), comte de Troyes et de Champagne (1125-1151).
Biographie
Il est le fils puîné d'Étienne-Henri († 1102), comte de Blois, Chartres, Châteaudun, Meaux, seigneur de Sancerre, et d'Adèle († 1137), fille de Guillaume le Conquérant. Son frère aîné Guillaume est déshérité probablement pour des problèmes mentaux[1]. Il hérite en 1102 des domaines de son père, mort à la bataille de Rama, en Terre sainte. En 1125, son oncle [[Hugues Ier de Champagne|Hugues Modèle:Ier de Champagne]] se fait templier et lui lègue le comté de Troyes ainsi que le titre de comte de Champagne que ce dernier s'était attribué, bien que ne possédant pas la totalité de la province.
Sa mère Adèle contrôle totalement la gestion de la principauté de 1101 à 1107, quand il est adoubé chevalier[1]. Ils gèrent alors le comté ensemble jusqu'en 1120, quand elle se retire à l'abbaye de Marcigny[1]. En 1107, Thibaut se joint à une révolte contre Louis le Gros, le fils du roi [[Philippe Ier de France|Philippe Modèle:Ier de France]][1]. En 1111, alors que Louis le Gros est devenu Louis VI de France, ses relations avec les Capétiens se détériorent encore et mènent à un conflit armé latent. En 1113, Thibaut forme une coalition avec son oncle, le roi d'Angleterre et duc de Normandie, [[Henri Ier d'Angleterre|Henri Modèle:Ier]], et ensemble il battent une armée composée de Capétiens et d'Angevins[1].
En 1108, son oncle lui confie quelques unes des terres et châteaux confisquées aux Bellême (notamment Alençon et Sées[2] (dans le Calvados. Plus tard, il les échange avec son frère contre les terres dont celui-ci a héritées dans le comté de Blois[2]
Durant les années 1116-1119, Étienne de Blois lui vient en aide, notamment en commandant l'ost bléso-normand à Brie, de crainte que le roi de France Louis VI le Gros ne s'en empare pendant une absence de Thibaut[3].
Étienne vient aussi aussi à son secours, début novembre 1118, quand il est capturé au combat par la garnison du château de L'Aigle[4]. Au même moment, les citoyens de la ville d'Alençon, ville frontière, exaspérés par la brutalité du traitement que leur réserve Étienne et sa garnison, se rebellent et en appellent à l'aide du comte Foulque V d'Anjou[5]. Celui-ci s'empare de la ville et assiège la forteresse. Thibaut et son frère Étienne, qui d'après le moine chroniqueur Orderic Vital sont « avides de gloire » devancent l'ost d'Henri Modèle:Ier et partent libérer la ville avec leurs propres hommes[6]. Ils sont battus dans un engagement qui a lieu en dehors de la ville, et Henri Modèle:Ier est obligé de se retirer[6].
À la mort sans descendance mâle légitime de son oncle [[Henri Ier d'Angleterre|Henri Modèle:Ier]], en 1135, les barons du duché de Normandie lui propose de devenir leur suzerain[7]. Fin décembre 1135, à Lisieux, alors qu'il discute du sujet avec Robert, comte de Gloucester et fils illégitime du roi, la nouvelle leur parvient que son frère cadet Étienne de Blois vient de se faire couronner roi d'Angleterre[7]. En 1137, alors qu'il est en visite en Normandie, Étienne, devenu Étienne d'Angleterre, lui accorde une 2000 livres sterling par an en compensation de la revendication au trône d'Angleterre qu'il pouvait avoir[8].
Par son ascendant et son habileté, il étend le petit comté de Troyes à toute la Champagne, imposant sa suzeraineté à cinq vassaux de l'archevêque de Reims, à autant de l'évêque de Langres et à plusieurs ducs de Bourgogne (notamment Joigny). Aussi fait-il de Troyes la capitale de ses États et devient-il un des principaux vassaux de la couronne.
Famille et descendance
De Mathilde de Carinthie, épousée en 1123, il a dix enfants, dont :
- [[Henri Ier de Champagne|Henri IModèle:Er]], comte de Champagne et de Brie ;
- Thibaut V, comte de Blois et de Chartres et connétable de France ;
- Étienne, comte de Sancerre ;
- Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Reims, cardinal et légat pontifical ;
- Adèle (1140-1206), épouse de Louis VII, roi de France, et mère de Philippe-Auguste ;
- Marie, épouse d'Eudes II, duc de Bourgogne ;
- Agnès, épouse de Renaud II, comte de Bar ;
- Marguerite, religieuse à Fontevraud.
- Mathilde († 1184), mariée avant 1160 à Rotrou IV († 1191), comte du Perche
Voir aussi
Notes et références
- ↑ 1,0, 1,1, 1,2, 1,3 et 1,4 Lois L. Huneycutt, « Adela, countess of Blois (c.1067–1137) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- ↑ 2,0 et 2,1 Robert Helmerichs, « "Ad tutandos patriae fines": The Defense of Normandy, 1135 », The Normans and their adversaries at war, Publié par Boydell & Brewer, 2001, p. 142.
- ↑ Elisabeth M. C. Van Houts, The Normans in Europe, publié par Manchester University Press, 2000, p. 201.
- ↑ Judith A. Green, Henry I: King of England and Duke of Normandy, Cambridge University Press, 2006, p. 144.
- ↑ Edmund King, « Stephen (c.1092–1154) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2004; online edn, Oct 2006.
- ↑ 6,0 et 6,1 Richard Barton, « Writing Warfare, Lordship and History: the Gesta Consulum Andegavorum's Account of the Battle of Alençon », Anglo-Norman Studies XXVII: Proceedings of the Battle Conference 2004, édité par John Gillingham, publié par Boydell Press, 2005, p. 32-50.
- ↑ 7,0 et 7,1 David Crouch, « Robert, first earl of Gloucester (b. before 1100, d. 1147) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2004; online edn, May 2006.
- ↑ Edmund King, « Stephen (c.1092–1154) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2004; online edn, Oct 2006.
Sources
el:Θεοβάλδος Β' της Καμπανίας en:Theobald II, Count of Champagne es:Teobaldo II de Champaña id:Theobald II, Count Champagne it:Tebaldo II di Champagne nl:Theobald IV van Blois pl:Tybald II z Szampanii pt:Teobaldo IV de Blois ru:Тибо II Шампанский