Pierre Brandon : Différence entre versions

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Pierre Brandon, né le 1<sup>er</sup> juin 1915 à [[Tunis]] ([[Tunisie]]), mort le 15 août 2003 à [[Lagny-sur-Marne]] ([[Seine-et-Marne]]) est un avocat français, militant communiste, résistant, membre du [[Front national (Résistance)|Front National]] dont il était responsable à [[Toulouse]], à [[Lyon]] puis dans les [[Bouches-du-Rhône]] ; un des fondateurs des journaux communistes résistants ''[[La Marseillaise (journal)|La Marseillaise]]'' et ''[[Le Patriote Martiguais]]''.
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'''Pierre Brandon''', né le 1er juin 1915 à [[WP:Tunis|Tunis]] ([[WP:Tunisie|Tunisie]]), mort le 15 août 2003 à [[Lagny-sur-Marne]] est un avocat français, militant communiste, résistant, membre du [[WP:Front national (Résistance)|Front National]] dont il est responsable à [[WP:Toulouse|Toulouse]], à [[WP:Lyon|Lyon]] puis dans les [[WP:Bouches-du-Rhône|Bouch|es-du-Rhône]] ; un des fondateurs des journaux communistes résistants ''[[WP:La Marseillaise (journal)|La Marseillaise]]'' et ''[[WP:Le Patriote Martiguais|Le Patriote Martiguais]]''.
  
 
== Vie et études ==
 
== Vie et études ==
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Son père, originaire d’[[Amsterdam]], était un petit marchand de chaussures. Pierre Brandon entame des études de droit à [[Alger]]. En 1934, inconnu des services de police et encore étudiant, il sert de relais entre le [[Parti communiste français|Parti communiste]] en Algérie et les organisateurs métropolitains de la manifestation du 12 février.
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Son père, originaire d’[[WP:Amsterdam|Amsterdam]], était un petit marchand de chaussures. Pierre Brandon entame des études de droit à [[WP:Alger|Alger]]<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Frédédic|nom1=Genevée|prénom2=Renaud|nom2=Poulain-Argiolas|titre=BRANDON Pierre. Pseudonyme dans la clandestinité : BALZAC|titre ouvrage=Le Maitron|éditeur=Maitron/Editions de l'Atelier|date=2021-11-11|lire en ligne=https://maitron.fr/spip.php?article17787|consulté le=2023-11-23}}</ref>.
  
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Il travaille ensuite en France au cabinet de Me de Moro-Giafferi. Il collabore aussi au groupe parlementaire communiste et publie des articles dans le ''Correspondant parlementaire.'' En 1938 et 1939, avocat du [[Secours populaire français|Secours populaire]], il défend les républicains espagnols réfugiés en France devant les tribunaux correctionnels du Midi ou dans les camps de concentration d’[[Argelès-sur-Mer|Argelès]] ou ailleurs.
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En 1934, il est inconnu des services de police et encore étudiant; alors, il sert de relais entre le [[WP:Parti communiste français|Parti communiste]] en Algérie et les organisateurs métropolitains de la [[WP:Front populaire (France)|manifestation du 12 février]].
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Il travaille ensuite en France au cabinet de [[WP:Vincent de Moro-Giafferri|Maître de Moro-Giafferi]]. Il collabore aussi au groupe parlementaire communiste et publie des articles dans le ''Correspondant parlementaire''<ref name=":0" />.
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Sous l'[[WP:Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|occupation]], il rejoint la [[WP:Résistance intérieure française|Résistance]]. Après la [[WP:Libération de la France|Libération]], il reprend ses activités d’avocat et milite notamment au [[WP:Secours populaire français|Secours populaire français]].
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Il passe la fin de sa vie à [[WP:Villiers-sur-Marne|Villiers-sur-Marne]] (Val-de-Marne) et meurt au centre hospitalier de Lagny-sur-Marne.
  
 
== Résistance ==
 
== Résistance ==
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Mobilisé au début de la guerre, il se retrouve secrétaire du général dirigeant l’intendance de la région militaire à [[Cahors]]. Démobilisé en juillet 1940, il se réfugie alors à Toulouse et pendant la résistance est contacté par [[Georges Marrane]] et opère ensuite en zone sud. Il choisit le pseudonyme de Balzac et, parce qu’il est poursuivi ou parce que la résistance le commande, l’avocat se transforme en chef cuisinier, épicier, docker, inspecteur des finances, maçon, comptable ou camionneur de savonnerie.
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Mobilisé au début de la guerre, il se retrouve secrétaire du général qui dirige l’intendance de la région militaire à [[WP:Cahors|Cahors]]. Démobilisé en juillet 1940, il se réfugie alors à Toulouse et pendant la Résistance est contacté par [[WP:Georges Marrane|Georges Marrane]] et opère ensuite en [[WP:Zone libre|zone sud]]. Il choisit le pseudonyme de « Balzac » et devient successivement responsable du Front national à Toulouse et à Lyon. Parce qu’il est poursuivi ou parce que la Résista|nce le commande, l’avocat se transforme dans la clandestinité en chef cuisinier, épicier, docker, inspecteur des finances, maçon, comptable ou camionneur de savonnerie<ref name=":0" />.
  
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Après avoir été successivement responsable du Front national à Toulouse et à Lyon, il arrive à [[Marseille]] en octobre 1943 et prend la suite de Marcel Guizard à la tête du Front national des Bouches-du-Rhône. Il projette de publier un journal imprimé. Le docteur Paret le met en contact avec Eugène Tournel, imprimeur à [[Aix-en-Provence]], pour concrétiser ce projet. Ainsi, est créée ''La Marseillaise'', «organe du Front national des Bouches-du-Rhône». Le premier numéro, daté du 1<sup>er</sup> novembre 1943, paraît à 15 000 exemplaires. Brandon en rédige et fait imprimer les premiers numéros.
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Fin novembre 1943, Brandon rencontre à [[Martigues]] Georges Galdy, le responsable local du Front national. Après qu’ils eurent parlé de la parution de ''La Marseillaise'', Galdy lui demande de faire tirer également ''Le Patriote Martiguais'', journal du Front national de Martigues. Deux numéros du journal eurent le temps de paraître en janvier et mars 1944 avant que l’imprimerie ne fût repérée par la [[Gestapo]].
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Fin novembre 1943, Brandon rencontre à [[WP:Martigues|Martigues]] Georges Galdy, le responsable local du Front national. Après la parution de ''La Marseillaise'', Galdy lui demande de faire tirer également ''Le Patriote Martiguais'', journal du Front national de Martigues. Deux numéros du journal eurent le temps de paraître en janvier et mars 1944 avant que l’imprimerie ne fût repérée par la [[WP:Gestapo|Gestapo]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Renaud|nom1=Poulain-Argiolas|titre =GALDY Georges, Marceau|titre ouvrage=Le Maitron|éditeur=Maitron/Editions de l'Atelier|date=2021-01-25|lire en ligne=https://maitron.fr/spip.php?article233839|consulté le=2023-11-23}}</ref>.
  
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En 1944, sous la présidence de [[WP:Raymond Aubrac|Raymond Aubrac]], Pierre Brandon est l’un des cinq membres du Comité régional de Libération à Marseille en tant que représentant des [[WP:Francs-tireurs et partisans|FTP (Francs-Tireurs Partisans)]] et du Front National<ref name=":2" />.
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== Médailles et honores ==
 
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Le 31 mars 1947 il est médaillé de l’[[Ordre de la Libération]]. Il est également médaillé de la Résistance et [[Croix de guerre 1939-1945 (France)|Croix de guerre]]. [[Vincent Auriol]] lui décerne l’insigne de [[Ordre national de la Légion d'honneur|Chevalier de la Légion d’Honneur]] en tant qu’«organisateur remarquable et infatigable» n’ayant «pas cessé de se consacrer entièrement au mouvement de la Résistance intérieure» donnant à «ses camarades l’exemple de du courage et du dévouement».
 
  
 
== Activités de solidarité ==
 
== Activités de solidarité ==
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Après la Libération, il reprend ses activités d’avocat et milite notamment au Secours populaire français.
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Avocat du Secours populaire, en 1938 et 1939 il défend les [[WP:républicains espagnols|républicains espagnols]] réfugiés en France devant les tribunaux correctionnels du Midi ou dans les camps de concentration d’[[WP:Argelès-sur-Mer|Argelès]] ou ailleurs<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=7es chemins de la Retirada: Guerres, exils et solidarités au menu d'une conférence à Argelès |url=https://www.lindependant.fr/2016/02/18/7es-chemins-de-la-retirada-guerres-exils-et-solidarites-au-menu-d-une-conference-a-argeles,2158735.php |site=lindependant.fr |consulté le=2023-11-23}}</ref>.
  
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En 1948, pendant la répression de la grande grève des mineurs, il plaide en faveur des mineurs qui comparaissent devant les tribunaux.
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En 1948, pendant la répression de la [[WP:Grève des mineurs de 1948|grande grève des mineurs]], il plaide en faveur des mineurs qui comparaissent devant les tribunaux.
  
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En 1950 il visite, en [[Corse]], pour le Secours populaire 400 personnalités antifranquistes qui y sont mises en résidence forcée. Il est ensuite l’un des fondateurs et dirigeants et porte-parole du Comité d’Information et Solidarité d’Espagne.  
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En 1950 il visite, en [[WP:Corse|Corse]], pour le Secours populaire, 400 personnalités [[WP:Opposition au franquisme|antifranquistes]] qui y sont mises en résidence forcée. Il est ensuite l’un des fondateurs et dirigeants et porte-parole du Comité d’Information et Solidarité d’Espagne.
  
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Après deux ans de campagnes, il obtient la libération de survivants du group Manouchian (le groupe [[Affiche rouge (groupe armé)|Affiche Rouge]]).  
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Après deux ans de campagnes, il obtient la libération de survivants du group [[WP:Missak Manouchian|Manouchian]] (le groupe [[WP:Affiche rouge (groupe armé)|Affiche Rouge]]).
  
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Durant les guerres d’[[Indochine française|Indochine]] et d’Algérie, devant les tribunaux militaires français, y compris ceux siégeant en [[Allemagne]], il plaide pour les appelés qui refusent d’aller en guerre.
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Durant les guerres d’[[WP:Indochine française|Indochine]] et d’Algérie, devant les tribunaux militaires français, y compris ceux siégeant en [[WP:Allemagne|Allemagne]], il plaide pour les appelés qui refusent d’aller en guerre.
  
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Lié à ceux qui luttait clandestinement contre [[Benito Mussolini|Mussolini]], il compte de nombreux amis en [[Italie]] et en 1963, à la suite du catastrophe du barrage de [[Vajont]], il y va apporter la solidarité du Secours populaire aux habitants de [[Longarone]] et ses environs.
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Lié à ceux qui luttait clandestinement contre [[WP:Benito Mussolini|Mussolini]], il compte de nombreux amis en [[WP:ItalieItalie]] et en 1963, à la suite du catastrophe du [[WP:Barrage du Vajont|barrage de Vajont]], il y va ap|porter la solidarité du Secours populaire aux habitants de [[WP:Longarone]] et ses environs<ref name=":3" />.
  
 
== Activités culturelles ==
 
== Activités culturelles ==
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Pierre Brandon est l’un des animateurs du [[Musée de la Résistance nationale|musée de la Résistance Nationale]] de [[Champigny-sur-Marne|Champigny]].
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Il a écrit deux romans et un livre de mémoires :
 
Il a écrit deux romans et un livre de mémoires :
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* ''Le sang et le ciment'', Éditions du Pavillon, Paris,1965
 
* ''Le sang et le ciment'', Éditions du Pavillon, Paris,1965
 
* ''Le rendez-vous de Capri'', Paris 1979
 
* ''Le rendez-vous de Capri'', Paris 1979
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* ''Coulisses de la Résistance'', [[Éditions L'Harmattan|Éditions L’Harmattan]], Paris, 1994
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* ''Coulisses de la Résistance'', [[WP:Éditions L'Harmattan|Éditions L’Harmattan]], Paris, 1994
  
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Il passe la fin de sa vie à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) et meurt au centre hospitalier de Lagny-sur-Marne.
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== Honneurs ==
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Le 31 mars 1947 il est médaillé de l’[[WP:Ordre de la Libération|Ordre de la Libération]]. Il est également [[WP:Médaille de la Résistance française|médaillé de la Résistance]] et [[WP:Croix de guerre 1939-1945 (France)|Croix de guerre]]. [[WP:Vincent Auriol|Vincent Auriol]] lui décerne l’insigne de [[WP:Ordre national de la Légion d'honneur|Chevalier de la Légion d’Honneur]] en tant qu’« organisateur remarquable et infatigable » n’ayant « pas cessé de se consacrer entièrement au mouvement de la Résistance intérieure » donnant à « ses camarades l’exemple de du courage et du dévouement »<ref name=":0" />.
  
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=== Sources ===
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== Références ==
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* Notice « Pierre Brandon », ''[[Le Maitron]]'' [https://maitron.fr/spip.php?article17787 en ligne]
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== Liens externes ==
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* ''Le sang et le ciment'', Éditions du Pavillon, Paris,1965
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* Notice « Pierre Brandon », ''[[WP:Le Maitron|Le Maitron]]'' [https://maitron.fr/spip.php?article17787 en lignne]: ''BRANDON Pierre. Pseudonyme dans la clandestinité : BALZAC'', par Frédédic Genevée, Renaud Poulain-Argiolas
−
* ''Le rendez-vous de Capri'', Paris 1979
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* Pierre Brandon (1915-2003), ''Coulisses de la Résistance à Toulouse, Lyon, Marseille et Nice, Paris'', Éd. l'Harmattan, collection « Mémoires du XXe siècle », 1994, 281 pages, 2 ISBN2-7384-2431-79782738424310
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* ''Coulisses de la Résistance'', Éditions L’Harmattan, Paris, 1994<!-- Ne rien modifier au-dessus de cette ligne -->
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* Marcel Guizard (1907-2002), Michèle Loriguet et Joël Jung, ''Mémoires de Simon (1941-1945) : Marseille, Nice, Lyon, Paris, chronique de la Résistance et de l'occupation…'', Marseille, Impr. Seilpca, 1989, 372 pages, ISBN 2-9504820-0-7 9782950482006
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* [https://www.lindependant.fr/ Indépendant], [https://www.lindependant.fr/2016/02/18/7es-chemins-de-la-retirada-guerres-exils-et-solidarites-au-menu-d-une-conference-a-argeles,2158735.php 7es chemins de la Retirada: Guerres, exils et solidarités au menu d'une conférence à Argelès], 18/02/2016
  
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{{Page personnelle}}
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[[Catégorie:Décès à Lagny-sur-Marne]]
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[[Catégorie:Personnalités diverses]]

Version actuelle datée du 10 septembre 2024 à 08:41

Pierre Brandon
Naissance
Tunis
Décès (à 88 ans)
Lagny-sur-Marne
Profession
avocat
militant communiste
résistant

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Pierre Brandon, né le 1er juin 1915 à Tunis (Tunisie), mort le 15 août 2003 à Lagny-sur-Marne est un avocat français, militant communiste, résistant, membre du Front National dont il est responsable à Toulouse, à Lyon puis dans les Bouch|es-du-Rhône ; un des fondateurs des journaux communistes résistants La Marseillaise et Le Patriote Martiguais.

Vie et études

Son père, originaire d’Amsterdam, était un petit marchand de chaussures. Pierre Brandon entame des études de droit à Alger[1].

En 1934, il est inconnu des services de police et encore étudiant; alors, il sert de relais entre le Parti communiste en Algérie et les organisateurs métropolitains de la manifestation du 12 février.

Il travaille ensuite en France au cabinet de Maître de Moro-Giafferi. Il collabore aussi au groupe parlementaire communiste et publie des articles dans le Correspondant parlementaire[1].

Sous l'occupation, il rejoint la Résistance. Après la Libération, il reprend ses activités d’avocat et milite notamment au Secours populaire français.

Il passe la fin de sa vie à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) et meurt au centre hospitalier de Lagny-sur-Marne.

Résistance

Mobilisé au début de la guerre, il se retrouve secrétaire du général qui dirige l’intendance de la région militaire à Cahors. Démobilisé en juillet 1940, il se réfugie alors à Toulouse et pendant la Résistance est contacté par Georges Marrane et opère ensuite en zone sud. Il choisit le pseudonyme de « Balzac » et devient successivement responsable du Front national à Toulouse et à Lyon. Parce qu’il est poursuivi ou parce que la Résista|nce le commande, l’avocat se transforme dans la clandestinité en chef cuisinier, épicier, docker, inspecteur des finances, maçon, comptable ou camionneur de savonnerie[1].

Il arrive à Marseille en octobre 1943 et prend la suite de Marcel Guizard à la tête du Front national des Bouches-du-Rhône[2]. Il projette de publier un journal imprimé. Le docteur Paret le met en contact avec Eugène Tournel, imprimeur à Aix-en-Provence, pour concrétiser ce projet. Ainsi, est créée La Marseillaise, « organe du Front national des Bouches-du-Rhône »[3]. Le premier numéro, daté du , paraît à 15 000 exemplaires. Brandon en rédige et fait imprimer les premiers numéros[4].

Fin novembre 1943, Brandon rencontre à Martigues Georges Galdy, le responsable local du Front national. Après la parution de La Marseillaise, Galdy lui demande de faire tirer également Le Patriote Martiguais, journal du Front national de Martigues. Deux numéros du journal eurent le temps de paraître en janvier et mars 1944 avant que l’imprimerie ne fût repérée par la Gestapo[3].

Dans la même période il fonde Le Patriote Niçois, dont il est nommé directeur à la Libération[5].

En 1944, sous la présidence de Raymond Aubrac, Pierre Brandon est l’un des cinq membres du Comité régional de Libération à Marseille en tant que représentant des FTP (Francs-Tireurs Partisans) et du Front National[4].

Activités de solidarité

Avocat du Secours populaire, en 1938 et 1939 il défend les républicains espagnols réfugiés en France devant les tribunaux correctionnels du Midi ou dans les camps de concentration d’Argelès ou ailleurs[6].

En 1948, pendant la répression de la grande grève des mineurs, il plaide en faveur des mineurs qui comparaissent devant les tribunaux.

En 1950 il visite, en Corse, pour le Secours populaire, 400 personnalités antifranquistes qui y sont mises en résidence forcée. Il est ensuite l’un des fondateurs et dirigeants et porte-parole du Comité d’Information et Solidarité d’Espagne.

Après deux ans de campagnes, il obtient la libération de survivants du group Manouchian (le groupe Affiche Rouge).

Durant les guerres d’Indochine et d’Algérie, devant les tribunaux militaires français, y compris ceux siégeant en Allemagne, il plaide pour les appelés qui refusent d’aller en guerre.

Durant la guerre de Viêtnam, il co-anime des campagnes de solidarité avec ce pays.

Lié à ceux qui luttait clandestinement contre Mussolini, il compte de nombreux amis en WP:ItalieItalie et en 1963, à la suite du catastrophe du barrage de Vajont, il y va ap|porter la solidarité du Secours populaire aux habitants de WP:Longarone et ses environs[5].

Activités culturelles

Pierre Brandon est l’un des animateurs du musée de la Résistance Nationale de Champigny[1].

Il a écrit deux romans et un livre de mémoires :

  • Le sang et le ciment, Éditions du Pavillon, Paris,1965
  • Le rendez-vous de Capri, Paris 1979
  • Coulisses de la Résistance, Éditions L’Harmattan, Paris, 1994

Honneurs

Le 31 mars 1947 il est médaillé de l’Ordre de la Libération. Il est également médaillé de la Résistance et Croix de guerre. Vincent Auriol lui décerne l’insigne de Chevalier de la Légion d’Honneur en tant qu’« organisateur remarquable et infatigable » n’ayant « pas cessé de se consacrer entièrement au mouvement de la Résistance intérieure » donnant à « ses camarades l’exemple de du courage et du dévouement »[1].

Références

  1. ↑ 1,0, 1,1, 1,2, 1,3 et 1,4 Frédédic Genevée et Renaud Poulain-Argiolas, BRANDON Pierre. Pseudonyme dans la clandestinité : BALZAC, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. ↑ Marcel Guizard, Michèle Loriguet et Joël Jung, Mémoires de Simon: 1941-1945 Marseille, Nice, Lyon, Paris, chronique de la Résistance et de l'occupation, M. Guizard, (ISBN 978-2-9504820-0-6)
  3. ↑ 3,0 et 3,1 Renaud Poulain-Argiolas, GALDY Georges, Marceau, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. ↑ 4,0 et 4,1 Pierre Brandon, Coulisses de la Résistance à Toulouse, Lyon, Marseille et Nice, Éd. l'Harmattan, coll. « Mémoires du XXe siècle », (ISBN 978-2-7384-2431-0)
  5. ↑ 5,0 et 5,1 Pierre Brandon, Le rendez-vous de Capri, Paris, coll. « Collection l'Homme et son multiple », , P 3e de couverture
  6. ↑ « 7es chemins de la Retirada: Guerres, exils et solidarités au menu d'une conférence à Argelès », sur lindependant.fr (consulté le 23 novembre 2023)

Liens externes

  • Notice « Pierre Brandon », Le Maitron en lignne: BRANDON Pierre. Pseudonyme dans la clandestinité : BALZAC, par Frédédic Genevée, Renaud Poulain-Argiolas
  • Pierre Brandon (1915-2003), Coulisses de la Résistance à Toulouse, Lyon, Marseille et Nice, Paris, Éd. l'Harmattan, collection « Mémoires du XXe siècle », 1994, 281 pages, 2 ISBN2-7384-2431-79782738424310
  • Marcel Guizard (1907-2002), Michèle Loriguet et Joël Jung, Mémoires de Simon (1941-1945) : Marseille, Nice, Lyon, Paris, chronique de la Résistance et de l'occupation…, Marseille, Impr. Seilpca, 1989, 372 pages, ISBN 2-9504820-0-7 9782950482006
  • Indépendant, 7es chemins de la Retirada: Guerres, exils et solidarités au menu d'une conférence à Argelès, 18/02/2016
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