Jean de la Balue : Différence entre versions

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'''Jean Balue''' est né en [[1421]] à [[Angles-sur-l'Anglin]] et décédé en octobre [[1491]] - [[Ancône]] ([[Italie]]) à l'âge de 70 ans.  
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'''Jean de la Balue''', né en 1421 à [[WP:Angles-sur-l'Anglin|Angles-sur-l'Anglin]] et mort le 5 octobre 1491 à [[WP:Ripatransone|Ripatransone]] (Italie), est un [[WP:Cardinal (religion)|cardinal]] connu pour avoir été accusé de trahison et longtemps emprisonné par [[WP:Louis XI|Louis XI]].
  
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Il était le fils de Thomassin Balue ''"Châtelain procureur et receveur de la Baronnie d'Angles "''  
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== Biographie ==
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Il était le fils de Thomassin Balue ''"Châtelain procureur et receveur de la Baronnie d'Angles"''. C'est en ville basse d'Angles-sur-l'Anglin que naquit en 1421<ref name="Consistoire 1244">[http://web.archive.org/web/20160304225944/http://webdept.fiu.edu/~mirandas/bios1467.htm The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of September 18, 1467 (I) (Archives)]</ref> Jean de la Balue, non loin de la chapelle Sainte-Croix, dans la maison paternelle.
  
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C'est en ville basse d' [[Angles-sur-l'Anglin]] que naquit en [[1421]] le Cardinal Jean de La Balue. À Angles-sur-l'Anglin, non loin de la chapelle Ste Croix, entre deux maisons, il est un terrain où s'élevait jadis la maison de son père.  
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=== Une carrière fulgurante ===
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Il suit des études à l'[[WP:université d'Angers|université d'Angers]] dont il est licencié en droit vers 1457<ref name="Port224">{{Harvsp|Port|1965|p=224}}</ref>. Il est ordonné prêtre à Poitiers. Protégé de [[WP:Jacques Jouvenel des Ursins|Jacques Jouvenel des Ursins]], [[WP:Liste des évêques et archevêques de Poitiers|évêque de Poitiers]] et [[WP:Liste des patriarches latins d'Antioche|patriarche d'Antioche]], il est son exécuteur testamentaire en 1457<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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== Une carrière fulgurante : évêque, cardinal, intendant des finances, secrétaire d' Etat ==
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Il est nommé chanoine de Saint-Maurille en 1461 et vicaire général par [[WP:Jean II de Beauvau (évêque)|Jean II de Beauvau]], évêque d'Angers. En 1462, il l'accompagne à Rome et il est nommé protonotaire apostolique. Prébendé de Sainte-Marguerite d'Angers le 1er septembre 1462, il entre en conflit avec [[WP:Chapitre de chanoines|le chapitre]] et s'en va à Paris défendre sa cause, où il rencontre Charles de Melun qui l'introduit auprès de [[WP:Louis XI|Louis XI]]. Le roi de France le nomme son secrétaire et [[WP:aumônier|aumônier]]. En 1464, le roi le nomme conseiller au Parlement et conseiller d'État. Il devient [[WP:intendant des finances|intendant des finances]] et [[WP:secrétaire d'État|secrétaire d'État]]<ref name="Consistoire 1244"/>.
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Il gravit rapidement les degrés de la gloire: [[évêque]] d'[[Evreux]] et d'[[Angers]] avant d'être cardinal, [[aumônier]] du roi, intendant des finances, il devient [[Secrétaire d'Etat]] du roi Louis XI.  
 
  
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== Premier ministre de Louis XI ==
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=== Évêque d'Évreux puis d'Angers ===
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Il fut un personnage très influent auprès de Louis XI. Nommé [[WP:Liste des évêques d'Évreux|évêque d'Évreux]] par le roi de France le 4 février 1465, il est confirmé par le pape le 20 mai. Il est consacré le 4 août 1465  à la [[WP:cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame de Paris]] par Guillaume Chartier, évêque de Paris et prend possession de son siège le 22 août suivant<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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Il fut un personnage très influent auprès de [[Louis XI]]. Il fut nommé Evêque d'[[Albe]] et de [[Preneste]], [[abbé]] de [[Fécamp]], du [[Bec-Helluin]] et de [[Saint-Ouen de Rouen]], évêque d'[[Evreux]] en [[1464]], puis, conseiller clerc au [[parlement de Paris]] 1464, en [[1465]], [[premier ministre]] : "''le premier du grand conseil''".
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Il laisse l'évêché d'Évreux à son frère Antoine Balue et il est transféré le 5 juin 1467 à l'évêché d'Angers. Il en prend possession le 11 février 1468  en remplacement de l'évêque de Beauvau qu'il accuse de faux et qui a été déposé par l'archevêque de Tours en 1465 et par le pape en 1467<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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Nommé évêque d'[[Angers]] en [[1467]], le [[pape]] le fit [[Cardinal (religion)|cardinal]]. Il devint même archevêque en [[1468]], malgré sa vie dissolue, car il fréquentait plusieurs femmes. Œillades, bons mots, ronds de jambe, le cardinal Jean de la Balue, plutôt bien mis de sa personne, n'avait ainsi pas son pareil pour séduire sa hiérarchie, son royal président, ou ses femmes.
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Il est nommé abbé commendataire de Saint-Jean d'Angély en 1465 et de Saint-Éloi, Saint-Thierry, du [[WP:Abbaye Notre-Dame du Bec|Bec-Hellouin]]<ref name="Consistoire 1244"/>, de [[WP:Abbaye Saint-Ouen de Rouen|Saint-Ouen de Rouen]] en 1463.
  
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== Compromis dans un complot contre le roi avec Charles Le Téméraire ==
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Le roi donne requête en 1465 et 1466 à sa promotion au cardinalat<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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Mais la même année [[1468]], complotant contre le roi [[Louis XI]] avec [[Charles Le Téméraire]], il fut compromis au cours de l'humiliation de Louis XI à [[Péronne (Somme)|Péronne]].
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=== Le cardinalat ===
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Reconnu coupable, il fut exclu du Conseil.  
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Le pape le fit [[WP:Cardinal (religion)|cardinal]] en son absence lors du consistoire du 18 septembre 1467 . Il reçoit le titre de Sainte-Susanne le 13 mai 1468  et son chapeau rouge par le cardinal [[WP:Alain IV de Coëtivy|Alain de Coëtivy]]<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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== Enfermé 11 ans dans une des cages de fer du roi Louis XI ==
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=== Déchéance ===
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[[Fichier:Jean-Leon Gerome - Louis XI of France visiting Cardinal Balue in his iron cage.jpg|vignette|gauche|[[WP:Jean-Léon Gérôm|Jean-Léon Gérôme]], ''Louis XI visitant le  cardinal La Balue en prison'', 1883, peinture d'histoire présentant une vision romancée des « [[WP:Fillettes du roi|Fillettes du roi]] », devenues légendaires.]]
  
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Puis il fut jeté en prison et Louis XI donna l’ordre de le faire enfermer le [[23 avril]] [[1469]] au château de [[Loches]] (au château d'Auzain près de Blois suivant d’autres sources) où il resta pendant 11 ans jusque 1480.
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Les intrigues de Jean de la Balue causent la décapitation de Charles de Melun au [[WP:Les Andelys|Petit-Andely]] en 1468 sur ordre de Louis XI. Mais la même année, conseiller du même lors de son entrevue avec [[WP:Charles le Téméraire|Charles le Téméraire]], il perd la confiance du roi et est accusé de trahison après l'interception de lettres compromettantes. Arrêté à Amboise et enfermé au [[WP:site castral de Montbazon|donjon de Montbazon]] puis au château d'[[WP:Onzain|Onzain]] près de Blois, condamné et dépossédé, il sera emprisonné à [[WP:Loches|Loches]] ; il restera en détention pendant 11 ans. Il appellera ses chaînes les « fillettes du roi »<ref name="Consistoire 1244"/>{{,}}<ref>Edmond Gautier, Histoire du donjon de Loches, Impr. de A. Nuret, 1881 (pp. 75-94) [https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_du_donjon_de_Loches/Chapitre_VI Lire en ligne]</ref>. Toutefois, sa détention se passe plus vraisemblablement dans des pièces d'appartement que dans la cage de bois et de fer que la tradition lui attribue<ref>Jacques Maurice, ''Montbazon et Veigné au temps jadis'', Monts, [l'auteur], 1976, 187 p., p. 50-52.</ref>.
  
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Il fut enfermé dans une de ces cages de fer qu'on employait en Italie (certains disent qu’il en aurait été l’inventeur) et dont il avait lui-même recommandé l'emploi. Cette petite cage en fer était suspendue en l'air à une chaîne et Louis XI qui allait voir ses prisonniers enfermés dans une cage de fer ou attachés à des « fillettes », venait souvent lui rendre visite pour le narguer et se délasser. D'après [[Philippe de Commynes]], biographe de Louis XI, « fillettes » était le nom donné non point à des cages de fer comme on le dit souvent, mais aux chaînes dont le roi faisait charger ses prisonniers politiques (le cardinal Balue par exemple). Ces chaînes étaient munies d'une lourde masse de fer à leur extrémité et fixées à des anneaux enserrant les chevilles du condamné. Quant aux cages de fer proprement dites, elles étaient de faible hauteur et souvent suspendues dans le vide, ce qui rendait la position du prisonnier particulièrement inconfortable.
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Pendant son emprisonnement, le diocèse d'Angers est administré par [[WP:Jean II de Beauvau (évêque)|Jean II de Beauvau]] de 1476 à 1479, puis par [[Auger de Brie]] de 1479<ref>Il fut élu évêque d'Angers par le chapitre, sur l'ordre de Louis XI, le {{1er}} juillet 1479 (''Gallia christiana'', tome XIV, p.582)</ref> à 1490<ref>Il renonça à ce titre en 1490, sur les instances de La Balue, mais en échange d'une rente de 1500 livres tournois et de l'abbaye de Saint-Pierre de Lagny (Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de Louis XI'', tome VII, p.293, note n°2 ; d'après Tresvaux, ''Histoire de l'église et diocèse d'Angers'', tome I, p.315 (Paris et Angers, 1858).</ref>.
  
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Ces châtiments, que la légende a retenus, frappaient les esprits. C'était ce que cherchait [[Louis XI]] et c'était la plus simple de ses tâches. Il était nécessaire d'inspirer de la crainte. À chaque instant, il fallait réprimer des séditions de seigneurs ou de villes.
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L'intervention du pape en sa faveur le sauve de l'exécution. Le cardinal [[WP:Bessarion (cardinal)|Johannes Bessarion]], [[WP:légat apostolique|légat]] en France, demande en vain sa libération en 1472. Ce n'est qu'en décembre 1480<ref>Paris BnF (Mss.) : Français 2893, f. 46, d'après Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de Louis XI'', tome VIII, p. 335-336 (La société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1903) : "Monsr le chancellier, apres disner assemblez tout le conseil et delivrez le cardinal Ballue de mes mains et le baillez a l'arcepresbtre de Lodun ([[WP:Loudun|Loudun]]), ou nom de Monsr le legat, lequel a commission expresse de Nostre Saint Pere pour ce faire, c'est-à-dire que je le baille es mains de Nostre Saint Pere, et de Monsr le legat pour luy, et de Monsr l'archepresbtre pour Monsr le legat, en attendant sa venue. ... Escript au Plesseys du Parc, le XXe jour de decembre. LOYS. DE MERVILLE. (puis, à la main du chancelier : Lettres pour delivrer le cardinal Balue a Me Matthieu Vaillant, commis de Monsr le legat, receues a Tours le xxe jour de decembre mil CCCC IIIIxx.)"</ref> que le cardinal légat Giuliano della Rovere (futur pape sous le nom de [[WP:Jules II|Jules II]]) obtient sa liberté à condition qu'il quitte la France<ref name="Consistoire 1244"/>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=VsFCkAOE3NAC&pg=PA98 Philippe de Commynes présenté par Joël Blanchard, ''Lettres'', page 98, Droz, Genève, 2001 {{ISBN|978-2-600-00488-6}}]</ref>.
  
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Pendant son emprisonnement, le diocèse d'Angers fut administré par :
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Il ne participe pas au conclave de 1471 qui voit l'élection de [[WP:Sixte IV|Sixte IV]]. Il devient le 31 janvier 1483 [[WP:Diocèse suburbicaire d'Albano|cardinal d'Albano]]<ref name="Consistoire 1244"/>.
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* [[Jean II de Beauvau (évêque d'Angers)|Jean II de Beauvau]] de [[1476]] à [[1479]]
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=== Retour en grâce et fin de carrière ===
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* [[Auger de Brie (évêque d'Angers)|Auger de Brie]] de [[1479]] à [[1480]]
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Nommé [[WP:légat apostolique|légat]] le 8 octobre 1483 devant le roi de France [[WP:Charles VIII (roi de France)|Charles VIII]], il est reçu dans une somptueuse réception le 24 juillet 1484  à Angers. Il ne participe pas au conclave de 1484 qui élit [[WP:Innocent VIII|Innocent VIII]]<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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Le pape [[Sixte IV]] le fit libérer et le nomma légat du pape en France. Il mourut en [[1491]] à l'âge de 70 ans à Ancône en Italie.
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Nommé [[WP:Liste des évêques d'Autun|évêque d'Autun]] le 13 octobre 1484, il résigne en avril 1490. Il devient cardinal-évêque d'Ostia e Velletri le 12 septembre 1486. Il est nommé protecteur de l'[[WP:ordre de Saint-Jean de Jérusalem|ordre de Saint-Jean de Jérusalem]] et gardien du prince [[WP:Zizim|Zizim]], frère du sultan de Turquie [[WP:Bayézid II|Bayézid II]]<ref name="Consistoire 1244"/>.
  
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==Sources==
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Il renonce au titre d'abbé commendataire du monastère Saint-Pierre de Lagny le 14 juin 1490<ref name="Consistoire 1244"/> au profit d'Auger qui, en retour, lui accorde les pleins droits sur le diocèse d'Angers, jusque là contestés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33074v/f149.image Henro Forgeot, ''Jean Balue, cardinal d'Angers, 1421 ?-1491'', Paris, 1895, 288 p., p. 121.]</ref>.
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# ''Balue, Jean'', Article de l'Encyclopædia Britannica. 2005. Encyclopædia Britannica Premium Service
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Il meurt le 5 octobre 1491  à [[WP:Ripatransone|Ripatransone]]. Son corps est transféré à Rome le 18 octobre 1491  et déposé dans l'[[WP:Basilique Santa Prassede|église Sainte-Praxède]] puis enterré dans la chapelle de tous les saints de cette même église. Comme il n'avait pas fait de testament, ses biens, évalués à 100000 ducats, représentant une fortune considérable, furent à sa mort remis au pape<ref name="Consistoire 1244"/>.
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* ''Balue, Jean'', Article de l'Encyclopædia Britannica. 2005. Encyclopædia Britannica Premium Service
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* Jean-Pierre Soisson. ''Charles le Téméraire''.
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* ''Procès politiques au temps de Louis XI. Le cardinal Balue. Lèse-majesté en débat'', édition critique par Joël Blanchard et Pierre-Anne Forcadet, avec la collaboration d’Axel Degoy, Genève, Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance, 2022, ISBN 978-2-600-06423-1.
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== Bibliographie ==
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* ''Ballade pour le cardinal Balue'', in ''Bibliothèque de l'école des chartes'', vol. 4, 1843, pages 564-567, {{lire en ligne|url=http://www.persee.fr/articleAsPDF/bec_0373-6237_1843_num_4_1_451723/article_bec_0373-6237_1843_num_4_1_451723.pdf}}.
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* Henri Forgeot, ''Jean Balue, cardinal d'Angers (1421?-1491)'', Librairie Émile Bouillon éditeur, Paris, 1895 [https://archive.org/stream/jeanbaluecardina00forg#page/n4/mode/1up (''lire en ligne'')]
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* M. E. Déprez, « La trahison du Cardinal Balue (1469) (Chanson et ballades inédites) », in ''Mélanges d'archéologie et d'histoire'', vol. 19, n°1, 1899 pages 259-296, {{lire en ligne|url=http://www.persee.fr/articleAsPDF/mefr_0223-4874_1899_num_19_1_6193/article_mefr_0223-4874_1899_num_19_1_6193.pdf}}.
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* Emmanuel Breguet, « La carrière angevine du Cardinal Balue (1457-1491) », in ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', vol. 93, n°2, 1986, pages 155-169, {{lire en ligne|url=http://www.persee.fr/articleAsPDF/abpo_0399-0826_1986_num_93_2_3213/article_abpo_0399-0826_1986_num_93_2_3213.pdf}}.
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{{Multi bandeau|Portail christianisme|Portail catholicisme|Portail Cliopédia|Portail XVe siècle|Portail France}}
+
* Célestin Port,  ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', 1965 {{lire en ligne|url=http://www.archives49.fr/acces-directs/archives-en-ligne/dictionnaire-historique-de-maine-et-loire/}}
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== Article connexe ==
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* [[Liste des abbés]]
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== Références ==
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<references />
  
 
{{DEFAULTSORT:Balue, Jean de La}}
 
{{DEFAULTSORT:Balue, Jean de La}}
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[[Catégorie:Évêque d'Évreux]]
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[[Catégorie:Abbés]]
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[[Catégorie:Cardinal français]]
 
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[[Catégorie:Naissance en 1421|Balue]]
 
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[[en:Jean Balue]]
 
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[[no:Jean la Balue]]
 
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[[ru:Ла Балю, Жан]]
 

Version actuelle datée du 17 novembre 2022 à 13:22

Jean de la Balue
Description de l'image Jean Balue.jpg.
Naissance
Angles-sur-l'Anglin
Décès
Ripatransone, (Italie)
Profession
Cardinal
Activité principale
Prélat
Description de cette image, également commentée ci-après
Armes de Jean de La Balue

modifier Consultez la documentation du modèle

Jean de la Balue, né en 1421 à Angles-sur-l'Anglin et mort le 5 octobre 1491 à Ripatransone (Italie), est un cardinal connu pour avoir été accusé de trahison et longtemps emprisonné par Louis XI.

Biographie

Il était le fils de Thomassin Balue "Châtelain procureur et receveur de la Baronnie d'Angles". C'est en ville basse d'Angles-sur-l'Anglin que naquit en 1421[1] Jean de la Balue, non loin de la chapelle Sainte-Croix, dans la maison paternelle.

Une carrière fulgurante

Il suit des études à l'université d'Angers dont il est licencié en droit vers 1457[2]. Il est ordonné prêtre à Poitiers. Protégé de Jacques Jouvenel des Ursins, évêque de Poitiers et patriarche d'Antioche, il est son exécuteur testamentaire en 1457[1].

Il est nommé chanoine de Saint-Maurille en 1461 et vicaire général par Jean II de Beauvau, évêque d'Angers. En 1462, il l'accompagne à Rome et il est nommé protonotaire apostolique. Prébendé de Sainte-Marguerite d'Angers le 1er septembre 1462, il entre en conflit avec le chapitre et s'en va à Paris défendre sa cause, où il rencontre Charles de Melun qui l'introduit auprès de Louis XI. Le roi de France le nomme son secrétaire et aumônier. En 1464, le roi le nomme conseiller au Parlement et conseiller d'État. Il devient intendant des finances et secrétaire d'État[1].

Évêque d'Évreux puis d'Angers

Il fut un personnage très influent auprès de Louis XI. Nommé évêque d'Évreux par le roi de France le 4 février 1465, il est confirmé par le pape le 20 mai. Il est consacré le 4 août 1465 à la cathédrale Notre-Dame de Paris par Guillaume Chartier, évêque de Paris et prend possession de son siège le 22 août suivant[1].

Il laisse l'évêché d'Évreux à son frère Antoine Balue et il est transféré le 5 juin 1467 à l'évêché d'Angers. Il en prend possession le 11 février 1468 en remplacement de l'évêque de Beauvau qu'il accuse de faux et qui a été déposé par l'archevêque de Tours en 1465 et par le pape en 1467[1].

Il est nommé abbé commendataire de Saint-Jean d'Angély en 1465 et de Saint-Éloi, Saint-Thierry, du Bec-Hellouin[1], de Saint-Ouen de Rouen en 1463.

Le roi donne requête en 1465 et 1466 à sa promotion au cardinalat[1].

Le cardinalat

Le pape le fit cardinal en son absence lors du consistoire du 18 septembre 1467 . Il reçoit le titre de Sainte-Susanne le 13 mai 1468 et son chapeau rouge par le cardinal Alain de Coëtivy[1].

Déchéance

Jean-Léon Gérôme, Louis XI visitant le cardinal La Balue en prison, 1883, peinture d'histoire présentant une vision romancée des « Fillettes du roi », devenues légendaires.

Les intrigues de Jean de la Balue causent la décapitation de Charles de Melun au Petit-Andely en 1468 sur ordre de Louis XI. Mais la même année, conseiller du même lors de son entrevue avec Charles le Téméraire, il perd la confiance du roi et est accusé de trahison après l'interception de lettres compromettantes. Arrêté à Amboise et enfermé au donjon de Montbazon puis au château d'Onzain près de Blois, condamné et dépossédé, il sera emprisonné à Loches ; il restera en détention pendant 11 ans. Il appellera ses chaînes les « fillettes du roi »[1],[3]. Toutefois, sa détention se passe plus vraisemblablement dans des pièces d'appartement que dans la cage de bois et de fer que la tradition lui attribue[4].

Pendant son emprisonnement, le diocèse d'Angers est administré par Jean II de Beauvau de 1476 à 1479, puis par Auger de Brie de 1479[5] à 1490[6].

L'intervention du pape en sa faveur le sauve de l'exécution. Le cardinal Johannes Bessarion, légat en France, demande en vain sa libération en 1472. Ce n'est qu'en décembre 1480[7] que le cardinal légat Giuliano della Rovere (futur pape sous le nom de Jules II) obtient sa liberté à condition qu'il quitte la France[1],[8].

Il ne participe pas au conclave de 1471 qui voit l'élection de Sixte IV. Il devient le 31 janvier 1483 cardinal d'Albano[1].

Retour en grâce et fin de carrière

Nommé légat le 8 octobre 1483 devant le roi de France Charles VIII, il est reçu dans une somptueuse réception le 24 juillet 1484 à Angers. Il ne participe pas au conclave de 1484 qui élit Innocent VIII[1].

Nommé évêque d'Autun le 13 octobre 1484, il résigne en avril 1490. Il devient cardinal-évêque d'Ostia e Velletri le 12 septembre 1486. Il est nommé protecteur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et gardien du prince Zizim, frère du sultan de Turquie Bayézid II[1].

Il renonce au titre d'abbé commendataire du monastère Saint-Pierre de Lagny le 14 juin 1490[1] au profit d'Auger qui, en retour, lui accorde les pleins droits sur le diocèse d'Angers, jusque là contestés[9].

Cardinal-évêque de Palestrina le 14 mars 1491 , il est nommé légat dans les Marches d'Ancône en août 1491[1].

Il meurt le 5 octobre 1491 à Ripatransone. Son corps est transféré à Rome le 18 octobre 1491 et déposé dans l'église Sainte-Praxède puis enterré dans la chapelle de tous les saints de cette même église. Comme il n'avait pas fait de testament, ses biens, évalués à 100000 ducats, représentant une fortune considérable, furent à sa mort remis au pape[1].

Sources

  • Balue, Jean, Article de l'Encyclopædia Britannica. 2005. Encyclopædia Britannica Premium Service
  • Jean-Pierre Soisson. Charles le Téméraire.
  • Procès politiques au temps de Louis XI. Le cardinal Balue. Lèse-majesté en débat, édition critique par Joël Blanchard et Pierre-Anne Forcadet, avec la collaboration d’Axel Degoy, Genève, Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance, 2022, ISBN 978-2-600-06423-1.

Bibliographie

  • Ballade pour le cardinal Balue, in Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 4, 1843, pages 564-567, [lire en ligne].
  • Henri Forgeot, Jean Balue, cardinal d'Angers (1421?-1491), Librairie Émile Bouillon éditeur, Paris, 1895 (lire en ligne)
  • M. E. Déprez, « La trahison du Cardinal Balue (1469) (Chanson et ballades inédites) », in Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 19, n°1, 1899 pages 259-296, [lire en ligne].
  • Emmanuel Breguet, « La carrière angevine du Cardinal Balue (1457-1491) », in Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 93, n°2, 1986, pages 155-169, [lire en ligne].
  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, 1965 [lire en ligne]

Article connexe

Références

  1. ↑ 1,00, 1,01, 1,02, 1,03, 1,04, 1,05, 1,06, 1,07, 1,08, 1,09, 1,10, 1,11, 1,12, 1,13, 1,14 et 1,15 The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of September 18, 1467 (I) (Archives)
  2. ↑ Port 1965, p. 224
  3. ↑ Edmond Gautier, Histoire du donjon de Loches, Impr. de A. Nuret, 1881 (pp. 75-94) Lire en ligne
  4. ↑ Jacques Maurice, Montbazon et Veigné au temps jadis, Monts, [l'auteur], 1976, 187 p., p. 50-52.
  5. ↑ Il fut élu évêque d'Angers par le chapitre, sur l'ordre de Louis XI, le 1er juillet 1479 (Gallia christiana, tome XIV, p.582)
  6. ↑ Il renonça à ce titre en 1490, sur les instances de La Balue, mais en échange d'une rente de 1500 livres tournois et de l'abbaye de Saint-Pierre de Lagny (Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome VII, p.293, note n°2 ; d'après Tresvaux, Histoire de l'église et diocèse d'Angers, tome I, p.315 (Paris et Angers, 1858).
  7. ↑ Paris BnF (Mss.) : Français 2893, f. 46, d'après Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome VIII, p. 335-336 (La société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1903) : "Monsr le chancellier, apres disner assemblez tout le conseil et delivrez le cardinal Ballue de mes mains et le baillez a l'arcepresbtre de Lodun (Loudun), ou nom de Monsr le legat, lequel a commission expresse de Nostre Saint Pere pour ce faire, c'est-à-dire que je le baille es mains de Nostre Saint Pere, et de Monsr le legat pour luy, et de Monsr l'archepresbtre pour Monsr le legat, en attendant sa venue. ... Escript au Plesseys du Parc, le XXe jour de decembre. LOYS. DE MERVILLE. (puis, à la main du chancelier : Lettres pour delivrer le cardinal Balue a Me Matthieu Vaillant, commis de Monsr le legat, receues a Tours le xxe jour de decembre mil CCCC IIIIxx.)"
  8. ↑ Philippe de Commynes présenté par Joël Blanchard, Lettres, page 98, Droz, Genève, 2001 (ISBN 978-2-600-00488-6)
  9. ↑ Henro Forgeot, Jean Balue, cardinal d'Angers, 1421 ?-1491, Paris, 1895, 288 p., p. 121.
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