Procès de Jeanne d'Arc : Différence entre versions
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Jeanne d'Arc est née vers 1412 à Domrémy, village du duché de Barn (actuellement dans le département des Vosges en Lorraine).
Capturée par les Bourguignons lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430, elle essaie de s'échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blesse même sérieusement en sautant vaillamment par une fenêtre au château de Beaurevoir. Elle est vendue aux Anglais le 21 novembre 1430, pour dix mille livres tournois, payées par les Rouennais.
Le procès de Rouen débute le 21 février 1431 pour se terminer par une condamnation le 23 mai 1431. Elle meurt sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen.
A plusieurs reprises, Jeanne d'Arc fut interrogée sur ses passages et activités sur Lagny[1].
Sommaire
Séance du mardi 27 février 1431
Quatrième interrogatoire public. Le Mystère de l’épée de Jeanne d’Arc
Question : « Avez-vous été à Sainte-Catherine-de-Fierbois? » Réponse : « J'avais une épée que javais prise à Vaucouleurs » Question : « N'aviez vous pas une autre épée ? » Réponse : « Etant à Tours ou à Chinon, j'envoyai quérir une épée qui était dans l'église de Sainte-Catherine-de-Fierbois, derrière l'autel. Cette épée fut trouvée sur-le champ, toute rouillée. »
.....
Question : « Aviez vous l'épée de Ferbois lorsque vous fûtes prise » Réponse : « Quand je fus prise, je ne l'avais point. Je la portai constamment depuis que je 'eus jusqu'à mon départ de Saint-Denis, après l'assaut de Paris »
.....
Question : « Aviez-vous votre épée quand vous fûtes prise ? » Réponse : « Non, j'en avais une qui avait été prise sur un Bourguignon » Question : « Où est restée l'épée de Fierbois ? Dans quel village » Réponse : « A Saint-Denis, j'ai offert une épée et des armes, mais ce n'était pas celle-là » Question : « Aviez-vous cette épée à Lagny ? » Réponse : « Je l'avais à Lagny. De Lagny à Compiègne je portai l'épée du Bourguignon que j'ai dit. C'était une bonne épée de guerre, bonne à donner de bonnes buffes et de bons torchons » Question : « Où avez vous laissé l'épée de Ferbois ? » Réponse : « Dire où je la laissai ne touche point le procès et ne répondrai pas là-dessus quant à maintenant » Question : « En quelles mains est votre avoir ? » Réponse : « Mes frères ont mes biens, chevaux, épée et le reste, ainsi le croix, montant à plus de douze mille écus »
Séance du samedi 3 mars 1431
Sixième interrogatoire public.
Lors de cette journée, la résurrection de l'enfant de Lagny fut abordée en ces termes[2]. :
Question : « Interroguée quelle aaige avoit l'enfant de Laigny qu'elle ala visiter, » Réponse : « L'enfant avoit trois jours ; et fut apporté à Laigny à Nostre-Dame, et luz fut dit que les pucelles de la ville estoient devant Nostre-Dame, et qu'elle y voulsint aler prier Dieu et Nostre Dame qu'il lui voulsist donner la vie ; et elle y ala, et pria avec les autres. Et finalement il y apparut vie, et bailla (respira) trois fois ; et puis fut baptizé, et tantost mourut, et fut enterré en terre saincte. Et y avait trois jours, comme l'on disoit, que en l'anfant n'y estoit apparu vie, et estoit noir comme sa coste, mais quand il baisla, la couleur lui commença à revenir. Et estoit avec les pucelles à genoulz devant Nostre-Dame à faire sa prière » Question : « Interroguée s'il fut point dit par la ville que ce avoit elle fait faire et que ce estoit à sa prière » Réponse : « Je ne m'en enqueroye point »
Séance du samedi 14 mars 1431
Lors de cette journée, la mort à Lagny de Franquet d'Arras fut abordée en ces termes[3]. :
Question : « Interroguée se de prendre ung homme à rançon, et le faire mourir prisonnier, ce n'est point péchié mortel » Réponse : « Qu'elle ne l'a point fait » Question : « Et pour ce que on lui parlait d'un nommé Franquet d'Arras, qu'on fit mourir à Laigny » Réponse : « Qu'elle fut consentant de luy de le faire mourir, se il l'avait deservi (mérité), pour ce qu'il confessa estre murdrier, larron et traictre. Et dit que son procès dura quinze jours, et en fut juge le baillif de Senlis, et ceulx de la justice de Laigny. Et dit qu'elle requérait avoir Franquet pour ung homme de Paris, seigneur de l'Ours ; et quant elle sceut que le seigneur fut mort, et que le baillif lu dit qu'elle voulait faire grant tort à la justice , de délivrer celui Franqut, lors dit'elle au baillif : Puisque mon homme est mort, que je vouloye avoir, faictes de icelluy ce que debvroyés (devriez) faire par justice »
Références
- ↑ Procès de condamnation de Jeanne d'Arc
- ↑ Reproduction à l'identique (sans aucune modification de l'orthographe) les réponses données par Jeanne d'Arc lors de ces séances d'interrogatoire.
- ↑ Reproduction à l'identique (sans aucune modification de l'orthographe) les réponses données par Jeanne d'Arc lors de ces séances d'interrogatoire.