Jacques du Broullat : Différence entre versions
(référence) |
(complément) |
||
| (46 révisions intermédiaires par 17 utilisateurs non affichées) | |||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
| − | + | {{Infobox Biographie | |
| + | | entete = | ||
| + | | charte = | ||
| + | | nom = Jacques du Broullat | ||
| + | | image = Brouillard, Jacques de (atelier de Clouet, v. 1551).jpg | ||
| + | | légende = Jacques du Broullat | ||
| + | | upright = | ||
| + | | graphie originale = | ||
| + | | nom de naissance = | ||
| + | | surnom = | ||
| + | | date de naissance = 1515 | ||
| + | | lieu de naissance = Diocèse de Meaux | ||
| + | | date de décès = 1575 | ||
| + | | qualificatif date = | ||
| + | | lieu de décès = Allemagne | ||
| + | | nationalité = | ||
| + | | pays de résidence = | ||
| + | | diplôme = | ||
| + | | profession = Archevêque d'Arles | ||
| + | | activités = Prélat | ||
| + | | autres activités = | ||
| + | | formation = | ||
| + | | hommage = | ||
| + | | ascendants = | ||
| + | | conjoint = | ||
| + | | descendants = | ||
| + | | famille = | ||
| + | | notes = | ||
| + | | signature = | ||
| + | | emblème = | ||
| + | | légende emblème = | ||
| + | }} | ||
| + | '''Jacques du Broullat''' dit aussi ''de Brourlat'', né en 1515 et mort en 1575 en Allemagne, seigneur de Lizy et de Montjay<ref>{{Lien web |titre=Jacques du Broullat, un archevêque en armure |url=https://www.paysdelourcq.fr/sites/default/files/expo40ans_complete-1.pdf |site=Communauté de communes du Pays de l’Ourcq |date=2013 |consulté le=2023-01-13}}</ref>, est abbé et archevêque d'Arles de 1551 à 1560 ; il est déposé pour [[WP:apostasie|apostasie]]. | ||
| − | Abbé, [[ | + | ==Biographie== |
| + | === Origines et premières années=== | ||
| + | Jacques du Broullat nait dans le diocèse de [[WP:Meaux|Meaux]]<ref name="Papon,Fauris_318"> [[WP:Jean-Pierre Papon|Jean-Pierre Papon]], Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - ''Histoire générale de Provence: dédiée aux états'' - Moutard, 1777 - page 318 [https://books.google.fr/books?lpg=PA311&dq=Bertrand+de+Saint-Martin+eveque+avignon&pg=PA318&id=MbwBAAAAYAAJ&ots=6nvSPQs4Mr#PPA318,M1 ici]</ref>. Abbé de cour et homme politique, c'est un proche de [[WP:Catherine de Médicis|Catherine de Médicis]]. Il illustre parfaitement la mainmise royale sur le recrutement épiscopal. Déjà abbé Saint-Symphorien de Beauvais, de La Rivour et de Lagny, il n'est même pas ordonné lorsqu'en 1551 le roi [[WP:Henri II de France|Henri II]] le fait pourvoir de l'archevêché d'Arles. | ||
| + | |||
| + | === Archevêque d'Arles=== | ||
| + | Jacques du Broullat n'est présent dans la cité rhodanienne que quelques jours après la prise de possession du siège archiépiscopal, en son nom, par l'abbé de Senlis. Il délègue la gestion du diocèse à un administrateur, le franciscain Pierre de Bisqueriis évêque ''in partibus'' de Nicopolis, muni des pleins pouvoirs. Zélé et actif, ce dernier visite les paroisses d'Arles en octobre 1555 et s'intéresse surtout à l'exercice du culte du saint-sacrement. Toutefois, à cette époque, l'absentéisme des archevêques arlésiens très engagés dans le siècle est la règle. La présence du prélat manque dans la conduite du diocèse : les visites pastorales sont rares, les synodes diocésains plus convoqués et l'esprit pastoral abandonné. Les Arlésiens sont confiés à la garde de vicaires généraux et du chapitre dont la vie se laïcise et devient mondaine<ref> Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ''ARLES, histoire,territoires et cultures'', page 637</ref>. À la fin de son épiscopat en 1560, les manquements et négligences sont tels qu'une requête des consuls est introduite devant le parlement de Provence contre l'archevêque et le chapitre cathédral. À la suite de cette démarche, la cour ordonne à l'Eglise d'Arles d'engager des prédicateurs ''scavants et catholiques'' pour prêcher le carême, l'avent, les dimanches et autres fêtes de l'année, et de faire célébrer l'office divin dans les églises de Camargue après les avoir réparées<ref> Ibidem, page 638</ref>. | ||
| − | == | + | === Fin de vie=== |
| − | + | Pour ces raisons ou plus probablement pour son attachement au parti protestant<ref> [[WP:Jean-Pierre Papon|Jean-Pierre Papon]], Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - ''Histoire générale de Provence: dédiée aux états'' - Moutard, 1777 - page 318 [https://books.google.fr/books?lpg=PA311&dq=Bertrand+de+Saint-Martin+eveque+avignon&pg=PA318&id=MbwBAAAAYAAJ&ots=6nvSPQs4Mr#PPA318,M1 ici] : | |
| + | : '' L'imprudence qu'il eut de se jeter dans le parti du prince de Condé, chef de l'armée des protestants, fut la source de ses malheurs. Le parlement de Paris le priva de tous ses bénéfices, par arrêt du 18 juillet 1559.''</ref>, en particulier au [[WP:Louis Ier de Bourbon-Condé|prince de Condé]] et à [[WP:Odet de Coligny|Odet de Coligny]], il est privé de tous ses bénéfices par un arrêt du [[WP:parlement de Paris|parlement de Paris]] en 1562 ou, d'après Jean-Pierre Papon, dès le 18 juillet 1559<ref name="Papon,Fauris_318"/>. Il s'exile en Allemagne où il se marie. Il y meurt en 1575. | ||
| − | + | ==Bibliographie== | |
| + | * Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - ''Histoire générale de Provence: dédiée aux états'' - Moutard, 1777 | ||
| + | * Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de), ''ARLES, histoire,territoires et cultures'', 2008, Imprimerie nationale Éditions, Paris ISBN 978-2-7427-5176-. | ||
| − | + | == Article connexe == | |
| + | * [[Liste des abbés]] | ||
| − | == | + | ==Références== |
<references/> | <references/> | ||
| − | + | {{DEFAULTSORT:Broullat, Jacques du}} | |
| − | + | [[Catégorie:Abbés]] | |
| − | |||
| − | |||
| − | [[ | ||
Version actuelle datée du 22 janvier 2023 à 12:37
.jpg)
| Naissance |
Diocèse de Meaux |
|---|---|
| Décès |
Allemagne |
| Profession |
Archevêque d'Arles |
| Activité principale |
Prélat |
Jacques du Broullat dit aussi de Brourlat, né en 1515 et mort en 1575 en Allemagne, seigneur de Lizy et de Montjay[1], est abbé et archevêque d'Arles de 1551 à 1560 ; il est déposé pour apostasie.
Sommaire
Biographie
Origines et premières années
Jacques du Broullat nait dans le diocèse de Meaux[2]. Abbé de cour et homme politique, c'est un proche de Catherine de Médicis. Il illustre parfaitement la mainmise royale sur le recrutement épiscopal. Déjà abbé Saint-Symphorien de Beauvais, de La Rivour et de Lagny, il n'est même pas ordonné lorsqu'en 1551 le roi Henri II le fait pourvoir de l'archevêché d'Arles.
Archevêque d'Arles
Jacques du Broullat n'est présent dans la cité rhodanienne que quelques jours après la prise de possession du siège archiépiscopal, en son nom, par l'abbé de Senlis. Il délègue la gestion du diocèse à un administrateur, le franciscain Pierre de Bisqueriis évêque in partibus de Nicopolis, muni des pleins pouvoirs. Zélé et actif, ce dernier visite les paroisses d'Arles en octobre 1555 et s'intéresse surtout à l'exercice du culte du saint-sacrement. Toutefois, à cette époque, l'absentéisme des archevêques arlésiens très engagés dans le siècle est la règle. La présence du prélat manque dans la conduite du diocèse : les visites pastorales sont rares, les synodes diocésains plus convoqués et l'esprit pastoral abandonné. Les Arlésiens sont confiés à la garde de vicaires généraux et du chapitre dont la vie se laïcise et devient mondaine[3]. À la fin de son épiscopat en 1560, les manquements et négligences sont tels qu'une requête des consuls est introduite devant le parlement de Provence contre l'archevêque et le chapitre cathédral. À la suite de cette démarche, la cour ordonne à l'Eglise d'Arles d'engager des prédicateurs scavants et catholiques pour prêcher le carême, l'avent, les dimanches et autres fêtes de l'année, et de faire célébrer l'office divin dans les églises de Camargue après les avoir réparées[4].
Fin de vie
Pour ces raisons ou plus probablement pour son attachement au parti protestant[5], en particulier au prince de Condé et à Odet de Coligny, il est privé de tous ses bénéfices par un arrêt du parlement de Paris en 1562 ou, d'après Jean-Pierre Papon, dès le 18 juillet 1559[2]. Il s'exile en Allemagne où il se marie. Il y meurt en 1575.
Bibliographie
- Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence: dédiée aux états - Moutard, 1777
- Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de), ARLES, histoire,territoires et cultures, 2008, Imprimerie nationale Éditions, Paris ISBN 978-2-7427-5176-.
Article connexe
Références
- ↑ « Jacques du Broullat, un archevêque en armure », sur Communauté de communes du Pays de l’Ourcq, (consulté le 13 janvier 2023)
- ↑ 2,0 et 2,1 Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence: dédiée aux états - Moutard, 1777 - page 318 ici
- ↑ Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire,territoires et cultures, page 637
- ↑ Ibidem, page 638
- ↑ Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence: dédiée aux états - Moutard, 1777 - page 318 ici :
- L'imprudence qu'il eut de se jeter dans le parti du prince de Condé, chef de l'armée des protestants, fut la source de ses malheurs. Le parlement de Paris le priva de tous ses bénéfices, par arrêt du 18 juillet 1559.
