Franquet d'Arras : Différence entre versions
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Franquet d'Arras, un des plus redoutés chefs de bande, aussi brave et cruel, accompagné de trois cents anglais ou bourguignon, terrifiait et dévastait la France en commettant mille cruauté. En mai, il s’était rapproché de Lagny. Jeanne d'Arc, à la tête d'une troupe à peu près égale, marcha à sa rencontre et eut pour mission de l'arrêter. Ce qui fut fait, dans la plaine de Vaires, après de nombreux combats. C'est à cette occasion qu'elle prit possession de l'épée du vaincu, Franquet d'Arras<ref>''Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, pages 423 et 424</ref>. | Franquet d'Arras, un des plus redoutés chefs de bande, aussi brave et cruel, accompagné de trois cents anglais ou bourguignon, terrifiait et dévastait la France en commettant mille cruauté. En mai, il s’était rapproché de Lagny. Jeanne d'Arc, à la tête d'une troupe à peu près égale, marcha à sa rencontre et eut pour mission de l'arrêter. Ce qui fut fait, dans la plaine de Vaires, après de nombreux combats. C'est à cette occasion qu'elle prit possession de l'épée du vaincu, Franquet d'Arras<ref>''Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, pages 423 et 424</ref>. | ||
− | Franquet d'Arras fut fait prisonnier et conduit à Lagny. Après un procès qui dura 15 jours, il fut condamné à la décapitation. Jeanne d'Arc ne s'opposa pas à cette mort, {{citation|Cela augmentait la réputation de cruauté qu'elle avait envers parmi les adversaires du Roi. Les Bourguignons et les Anglais. Jamais elle n'avait inspiré tant de terreur aux Anglais et par conséquence, une si grande haine à leurs chefs | + | Franquet d'Arras fut fait prisonnier et conduit à Lagny-sur-Marne. |
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+ | D'après la ''Vie de Jeanne d'Arc'', biographie publiée en 1908 par [[WP:Anatole France|Anatole France]], Jeanne tenta de l'échanger contre Jacquet Guillaume, dit le « Seigneur de l'Ours », aubergiste parisien, qu'elle pensait prisonnier des Anglais et qui avait, en fait, été pendu en 1416<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Chapitre de la Vie de Jeanne d’Arc d’Anatole France – Traces Écrites : lettres autographes, manuscrits anciens et archives du moyen-âge à nos jours. |url=https://www.traces-ecrites.com/document/chapitre-de-la-vie-de-jeanne-darc-danatole-france/ |consulté le=2023-03-08}}</ref>. | ||
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+ | Après un procès qui dura 15 jours, il fut condamné à la décapitation. Jeanne d'Arc ne s'opposa pas à cette mort, {{citation|Cela augmentait la réputation de cruauté qu'elle avait envers parmi les adversaires du Roi. Les Bourguignons et les Anglais. Jamais elle n'avait inspiré tant de terreur aux Anglais et par conséquence, une si grande haine à leurs chefs<ref>[https://books.google.fr/books?id=Z3AUAAAAQAAJ&pg=PA217&lpg=PA217&dq=Franquet+d%27arras&source=bl&ots=onGfbFDcG_&sig=ACfU3U3U2OhrWAGbLszmoNvFWbFLpLdZOQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi2ureakbjkAhVCxoUKHbrXDBM4ChDoATALegQICRAB#v=onepage&q=Franquet%20d'arras&f=false ''Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volume 4,de Amable Guillaume Prosper Brugière de Barante'', page 217, 1839]</ref>.}} | ||
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{{Citation bloc|A l'entrée de mai fut pris un vaillant homme d'armes nommé Franquet d'Arras tenant le parti du duc de Bourgogne. Il était allé courre... vers Lagny-sur-Marne, en tout 300 combattants. A son retour il fut rencontré de Jeanne la Pucelle qui avait avec elle 400 français. Elle l'assaillit très... vigoureusement mais les archers de Franquet mis à pied... repoussèrent deux assauts. Elle ameuta alors les garnisons voisines de l'obéissance du roi Charles qui vinrent à grand nombre avec couleuvrines ; finalement le parti bourguinon, après avoir infligé à l'ennemi de très lourdes pertes... fut écrasé et la Pucelle fit trancher la tête de ce Franquet qui fut plaint de eux de son parti, , pour ce qu'en armes, il était homme de vaillante conduite<ref>[https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1958_num_40_158_2274 ''Chronique de Monstrelet (1860), page 384'', ''Quelques notes sur Arras et Jeanne d'Arc'', 1958, page 191]</ref>.}} | {{Citation bloc|A l'entrée de mai fut pris un vaillant homme d'armes nommé Franquet d'Arras tenant le parti du duc de Bourgogne. Il était allé courre... vers Lagny-sur-Marne, en tout 300 combattants. A son retour il fut rencontré de Jeanne la Pucelle qui avait avec elle 400 français. Elle l'assaillit très... vigoureusement mais les archers de Franquet mis à pied... repoussèrent deux assauts. Elle ameuta alors les garnisons voisines de l'obéissance du roi Charles qui vinrent à grand nombre avec couleuvrines ; finalement le parti bourguinon, après avoir infligé à l'ennemi de très lourdes pertes... fut écrasé et la Pucelle fit trancher la tête de ce Franquet qui fut plaint de eux de son parti, , pour ce qu'en armes, il était homme de vaillante conduite<ref>[https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1958_num_40_158_2274 ''Chronique de Monstrelet (1860), page 384'', ''Quelques notes sur Arras et Jeanne d'Arc'', 1958, page 191]</ref>.}} | ||
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==[[Statue de Jeanne d'Arc]]== | ==[[Statue de Jeanne d'Arc]]== |
Version actuelle datée du 31 décembre 2024 à 17:05
Décès |
mai/juin 1430 Lagny-sur-Marne |
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Profession |
Chef de Guerre |
Franquet d'Arras, mort en mai/juin 1430 à Lagny-sur-Marne, était un chef de Guerre des compagnies bourguignonnes.
Biographie
Franquet d'Arras est le fils de Hugues d'Arras (-1391), seigneur de Selles, chevalier, et de Jeanne de Preures.
Franquet d'Arras, un des plus redoutés chefs de bande, aussi brave et cruel, accompagné de trois cents anglais ou bourguignon, terrifiait et dévastait la France en commettant mille cruauté. En mai, il s’était rapproché de Lagny. Jeanne d'Arc, à la tête d'une troupe à peu près égale, marcha à sa rencontre et eut pour mission de l'arrêter. Ce qui fut fait, dans la plaine de Vaires, après de nombreux combats. C'est à cette occasion qu'elle prit possession de l'épée du vaincu, Franquet d'Arras[1].
Franquet d'Arras fut fait prisonnier et conduit à Lagny-sur-Marne.
D'après la Vie de Jeanne d'Arc, biographie publiée en 1908 par Anatole France, Jeanne tenta de l'échanger contre Jacquet Guillaume, dit le « Seigneur de l'Ours », aubergiste parisien, qu'elle pensait prisonnier des Anglais et qui avait, en fait, été pendu en 1416[2].
Après un procès qui dura 15 jours, il fut condamné à la décapitation. Jeanne d'Arc ne s'opposa pas à cette mort, « Cela augmentait la réputation de cruauté qu'elle avait envers parmi les adversaires du Roi. Les Bourguignons et les Anglais. Jamais elle n'avait inspiré tant de terreur aux Anglais et par conséquence, une si grande haine à leurs chefs[3]. »
Monstrelet décrit cette bataille de la manière suivante :
« A l'entrée de mai fut pris un vaillant homme d'armes nommé Franquet d'Arras tenant le parti du duc de Bourgogne. Il était allé courre... vers Lagny-sur-Marne, en tout 300 combattants. A son retour il fut rencontré de Jeanne la Pucelle qui avait avec elle 400 français. Elle l'assaillit très... vigoureusement mais les archers de Franquet mis à pied... repoussèrent deux assauts. Elle ameuta alors les garnisons voisines de l'obéissance du roi Charles qui vinrent à grand nombre avec couleuvrines ; finalement le parti bourguinon, après avoir infligé à l'ennemi de très lourdes pertes... fut écrasé et la Pucelle fit trancher la tête de ce Franquet qui fut plaint de eux de son parti, , pour ce qu'en armes, il était homme de vaillante conduite[4]. »
Cette exécution fut un des chefs d'accusation lors du procès de Jeanne d'Arc[5].
Statue de Jeanne d'Arc
Une statue, située dans le square du chevet de l'Abbatiale Notre-Dame-des-Ardents et Saint-Pierre la représente avec l'épée de Fierbois et l'épée prise à Franquet d'Arras.
L'inscription sur le socle : « Jeanne d'Arc après sa victoire dans les plaines de Vaires - en mai 1430 - rapporte à Lagny l'épée de Franquet d'Arras qu'elle a fait prisonnier »
Références
- ↑ Annales du pays de Lagny, Jacques-Amédée Le Paire, pages 423 et 424
- ↑ « Chapitre de la Vie de Jeanne d’Arc d’Anatole France – Traces Écrites : lettres autographes, manuscrits anciens et archives du moyen-âge à nos jours. » (consulté le 8 mars 2023)
- ↑ Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volume 4,de Amable Guillaume Prosper Brugière de Barante, page 217, 1839
- ↑ Chronique de Monstrelet (1860), page 384, Quelques notes sur Arras et Jeanne d'Arc, 1958, page 191
- ↑ Georges Besnier, « Quelques notes sur Arras et Jeanne d'Arc », Revue du Nord, vol. 40, no 158, , p. 183–194 (DOI 10.3406/rnord.1958.2274, lire en ligne)