Marie-Vincent Talochon : Différence entre versions

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'''Marie-Vincent Talochon''', dit « le Père Élisée », né le 19 janvier 1753 à [[Lagny-sur-Marne]] et mort le 27 novembre 1817<ref>[https://books.google.fr/books?id=n3aJzPs3z5IC&pg=PA178&lpg=PA178&dq=Marie-Vincent+Talochon&source=bl&ots=A_F6oeHnuV&sig=qQablkULjhLvw8nqGsd4l0HSNoU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjRloKtiKfWAhWCuhoKHQffB-kQ6AEITjAJ#v=onepage&q=Marie-Vincent%20Talochon&f=false Nouveau journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc, pages 178 à 181, 1817]</ref> ou le 27 septembre 1817 <ref>[https://books.google.fr/books?id=xs0PAAAAQAAJ&pg=PA442&lpg=PA442&dq=Les+pan%C3%A9gyriques+de+Saint+Louis+Talochon&source=bl&ots=M7bCBHlA0r&sig=PkETwxVeqTvYJuhBnTnWKtczr9I&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiVnY7VtY3bAhXH7BQKHVnRD-wQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Les%20pan%C3%A9gyriques%20de%20Saint%20Louis%20Talochon&f=false Encyclopédie moderne, ou Dictionnaire abrégé des hommes et des choses, De Eustache Marie Pierre Courtin Volume 9 page 442]</ref>, est le premier chirurgien de [[WP:Louis XVIII|Louis XVIII]].
 
 
 
 
'''Marie-Vincent Talochon''', dit « le Père Élisée », né le 19 janvier 1753 à [[Lagny-sur-Marne]] et mort le 27 novembre 1817<ref>[https://books.google.fr/books?id=n3aJzPs3z5IC&pg=PA178&lpg=PA178&dq=Marie-Vincent+Talochon&source=bl&ots=A_F6oeHnuV&sig=qQablkULjhLvw8nqGsd4l0HSNoU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjRloKtiKfWAhWCuhoKHQffB-kQ6AEITjAJ#v=onepage&q=Marie-Vincent%20Talochon&f=false Nouveau journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc, pages 178 à 181, 1817]</ref> ou le 27 septembre 1817 <ref>[https://books.google.fr/books?id=xs0PAAAAQAAJ&pg=PA442&lpg=PA442&dq=Les+pan%C3%A9gyriques+de+Saint+Louis+Talochon&source=bl&ots=M7bCBHlA0r&sig=PkETwxVeqTvYJuhBnTnWKtczr9I&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiVnY7VtY3bAhXH7BQKHVnRD-wQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Les%20pan%C3%A9gyriques%20de%20Saint%20Louis%20Talochon&f=false Encyclopédie moderne, ou Dictionnaire abrégé des hommes et des choses, De Eustache Marie Pierre Courtin Volume 9 page 442]</ref>, est le premier chirurgien de Louis XVIII.
 
  
 
==Biographie==
 
==Biographie==
En rentrant dans la maison des frères de la Charité en 1772, il acquit très vite la pratique de la chirurgie. Après des séjours dans différents hôpitaux où il fit preuve de zèle et de succès, il fut appelé comme chirurgien en chef à l'hospice de Grenoble. Il y exerça de 1787 à 1790 et continua à prodiguer des soins aux malades et à former de nombreux élèves.
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En rentrant dans la maison des [[WP:Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu|frères de la Charité]] en 1772, il acquit très vite la pratique de la chirurgie. Après des séjours dans différents hôpitaux où il fit preuve de zèle et de succès, il fut appelé comme chirurgien en chef à l'hospice de Grenoble. Il y exerça de 1787 à 1790 et continua à prodiguer des soins aux malades et à former de nombreux élèves.
  
 
Royaliste, il quitta la France, en pleine Révolution Française le 8 octobre 1791, et se retrouva médecin à l'armée des princes en décembre de la même année. Avec l'aide de cinq autres chirurgiens il mit en place le service médical, dans un premier temps dans la maison des Carmes  à Coblentz avant de suivre l'armée  sur le terrain soigner les malades. Il refusa d'être payé pour cette mission.
 
Royaliste, il quitta la France, en pleine Révolution Française le 8 octobre 1791, et se retrouva médecin à l'armée des princes en décembre de la même année. Avec l'aide de cinq autres chirurgiens il mit en place le service médical, dans un premier temps dans la maison des Carmes  à Coblentz avant de suivre l'armée  sur le terrain soigner les malades. Il refusa d'être payé pour cette mission.
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Pendant l'année 1793, il refusa le poste prestigieux de chirurgien en chef proposé par l'Archiduc Charles, ensuite par le Roi de Prusse et enfin par l'Impératrice de Russie.
 
Pendant l'année 1793, il refusa le poste prestigieux de chirurgien en chef proposé par l'Archiduc Charles, ensuite par le Roi de Prusse et enfin par l'Impératrice de Russie.
  
De 1793 à 1807, il suivi Louis XVIII son exil à Londres. Pendant cette période, il soigne gratuitement tous les émigrés et les personnalités françaises habitant à Londres. En 1810, il a comme patient, un certain ''Chevalier d'Eon'' et fait partie ensuite, de la commission qui a examiné le corps de celui-ci et a confirmé qu'il était bien un homme.  
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De 1793 à 1807, il suivi Louis XVIII son exil à Londres. Pendant cette période, il soigne gratuitement tous les émigrés et les personnalités françaises habitant à Londres. En 1810, il a comme patient, un certain ''[[WP:Charles d'Éon de Beaumont|Chevalier d'Eon]]'' et fait partie ensuite, de la commission qui a examiné le corps de celui-ci et a confirmé qu'il était bien un homme.  
  
 
Très apprécié et reconnu pour son travail, il eut l'occasion de soigner des personnalités importantes, telles que Le Prince Régent et la princesse Charlotte, le duc d'Abuquerque et le duc de Queensberry. Ceux-ci n'oublièrent jamais de le récompenser largement.
 
Très apprécié et reconnu pour son travail, il eut l'occasion de soigner des personnalités importantes, telles que Le Prince Régent et la princesse Charlotte, le duc d'Abuquerque et le duc de Queensberry. Ceux-ci n'oublièrent jamais de le récompenser largement.
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Ayant la confiance sans limite, le roi l'avait chargé d'un droit de regard sur tout ce qui concernait l'enseignement et la pratique de la médecine, ce qui attira les foudres du corps médical. Il faut noter que « Le Père Élisée » n'était pas docteur médecin et n'avait jamais fait d'études. Tous ces médecins tentèrent de le discréditer aux yeux du roi, sans succès.  
 
Ayant la confiance sans limite, le roi l'avait chargé d'un droit de regard sur tout ce qui concernait l'enseignement et la pratique de la médecine, ce qui attira les foudres du corps médical. Il faut noter que « Le Père Élisée » n'était pas docteur médecin et n'avait jamais fait d'études. Tous ces médecins tentèrent de le discréditer aux yeux du roi, sans succès.  
  
Début 1817, les ennuis de santé commencèrent et en novembre, la gangrène arriva. Des médecins de renom, Dupuytren, Hall, Fouquier et Bougon vinrent à son chevet et proposa une amputation, mais cela était trop tard, « Le Père Élisée » meurt après avoir reçu les derniers sacrements de l'aumônier du roi.  
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Début 1817, les ennuis de santé commencèrent et en novembre, la gangrène arriva. Des médecins de renom, [[WP:Guillaume Dupuytren|Dupuytren]], Hall, Fouquier et Bougon vinrent à son chevet et proposa une amputation, mais cela était trop tard, « Le Père Élisée » meurt après avoir reçu les derniers sacrements de l'aumônier du roi.  
  
 
Il est enterré au Cimetière du Père Lachaise.
 
Il est enterré au Cimetière du Père Lachaise.
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Version du 23 mai 2020 à 15:22

Marie-Vincent Talochon
Alias
Le Père Élisée
Naissance
Lagny-sur-Marne
Décès 27 septembre ou novembre 1817
Profession
Chirurgien du Roi

Marie-Vincent Talochon, dit « le Père Élisée », né le 19 janvier 1753 à Lagny-sur-Marne et mort le 27 novembre 1817[1] ou le 27 septembre 1817 [2], est le premier chirurgien de Louis XVIII.

Biographie

En rentrant dans la maison des frères de la Charité en 1772, il acquit très vite la pratique de la chirurgie. Après des séjours dans différents hôpitaux où il fit preuve de zèle et de succès, il fut appelé comme chirurgien en chef à l'hospice de Grenoble. Il y exerça de 1787 à 1790 et continua à prodiguer des soins aux malades et à former de nombreux élèves.

Royaliste, il quitta la France, en pleine Révolution Française le 8 octobre 1791, et se retrouva médecin à l'armée des princes en décembre de la même année. Avec l'aide de cinq autres chirurgiens il mit en place le service médical, dans un premier temps dans la maison des Carmes à Coblentz avant de suivre l'armée sur le terrain soigner les malades. Il refusa d'être payé pour cette mission.

Pendant l'année 1793, il refusa le poste prestigieux de chirurgien en chef proposé par l'Archiduc Charles, ensuite par le Roi de Prusse et enfin par l'Impératrice de Russie.

De 1793 à 1807, il suivi Louis XVIII son exil à Londres. Pendant cette période, il soigne gratuitement tous les émigrés et les personnalités françaises habitant à Londres. En 1810, il a comme patient, un certain Chevalier d'Eon et fait partie ensuite, de la commission qui a examiné le corps de celui-ci et a confirmé qu'il était bien un homme.

Très apprécié et reconnu pour son travail, il eut l'occasion de soigner des personnalités importantes, telles que Le Prince Régent et la princesse Charlotte, le duc d'Abuquerque et le duc de Queensberry. Ceux-ci n'oublièrent jamais de le récompenser largement.

Rentré à Paris au moment de la Restauration, le roi n'oublia pas ses promesses et pour le récompenser de son dévouement, le nomma premier chirurgien en 1814. Il obtint pour ce poste un salaire de 10.000 F, une pension de 3.000 F et des avantages (table, chevaux, laquais, logement). Il y restera jusqu'à sa mort en 1817. Généreux, il utilisera sa bourse pour soigner et assister tous ceux qui réclamaient son aide[3].

Le 1er octobre 1815, il fut nommé Premier chirurgien du Comte d'Artois et du Duc d'Angoulême.

Ayant la confiance sans limite, le roi l'avait chargé d'un droit de regard sur tout ce qui concernait l'enseignement et la pratique de la médecine, ce qui attira les foudres du corps médical. Il faut noter que « Le Père Élisée » n'était pas docteur médecin et n'avait jamais fait d'études. Tous ces médecins tentèrent de le discréditer aux yeux du roi, sans succès.

Début 1817, les ennuis de santé commencèrent et en novembre, la gangrène arriva. Des médecins de renom, Dupuytren, Hall, Fouquier et Bougon vinrent à son chevet et proposa une amputation, mais cela était trop tard, « Le Père Élisée » meurt après avoir reçu les derniers sacrements de l'aumônier du roi.

Il est enterré au Cimetière du Père Lachaise.

Références