Fontaine Saint-Fursy

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Fontaine Saint-Fursy
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Fontaine Saint-Fursy

Présentation

Destination initiale Abreuvoir
Destination actuelle Ornementale
Construction XIIème - XXème siècles
Statut patrimonial Logo monument historique - rouge ombré sans texte.svg Inscrit MH (1926)

Localisation

Adresse Place de la Fontaine
La fontaine Saint-Furcy dans le centre-ville

La fontaine Saint-Fursy se trouve au milieu de la place du même nom. Elle a été inscrite monument historique en 1926[1].

Histoire

Place de la fontaine avec l'arbre de la Liberté, planté le 2 mars 1848. Calotype de Louis Adolphe Humbert de Molard

La fontaine se trouve à l'endroit même où, en 643, saint Fursy arrivant à Lagny-sur-Marne, planta son bâton si fort sur une pierre qu'une source jaillit, source que l'on qualifia de « miraculeuse ».

Dans la traduction de la vie de saint Fursy, Jehan Miélot, aumônier de Philie, duc de Bourgogne, écrivit en 1469[2] :

« Il advint un miracle si bel que la renommée en est sceu par maintes terres pour ce que Notre Seigneur voulait démonstrer comme il estrait de grand mérite envers luy. Si advint qu'il fichat son baston en terre seiche assez loings d'eau, en coste (de) l'abbie qu'il avait faite. Et incontinent en sailly une fontaine moult belle et moult délictable qui oncques puis (depuis) ne faillit, ne jamais fauldra. Cette fontaine a plus aidé et ayde encore souvent aux malades... »

Une fontaine était devenue nécessaire du fait de l’affluence lors des foires de champagne, dont Lagny faisait partie. La construction de la fontaine est mentionnée par les textes au 13ème siècle et exactement en 1274 sous le nom de fontaine Saint-Foursi.

Son aspect a évolué au fil du temps, au 13ème siècle, le premier élément a été la cuve, ornée de deux masques humains, d’un personnage la tête en bas, et d’une harpie, qui a été placée sur une colonne. Il y avait également sur la face sud une fleur de lys, et sur la face ouest un écusson uni.

Il n'y avait aucun échappement d'eau à partir de ses sculptures. Ce n'est qu'en 1523 que trois motifs en bronze sont posés sur la partie nord, cachant les décorations qui y étaient, et qui rejetaient l'eau jusqu'en 1902.

Située au centre de la place portant le même nom, cette fontaine de 18 mètres de circonférence était à l'origine un abreuvoir ; une pierre à laver pour le « menu peuple » y était accolée.

Son architecture a évolué au fur et à mesure de ses restaurations.

Cette fontaine a fait l'objet de nombreuses réparations en 1523, 1603, 1787, 1807.

La dernière restauration a fait l’objet de nombreuses contestations, en effet, le 2 mars 1899, une commission de travaux décide de détruire la fontaine, son état de vétusté ayant été constaté, et d’élever à la place une simple vasque en bronze.

Le 21 juin 1902, Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi proteste contre le projet et demande l’ajournement de ce projet et le 28 septembre, Jacques-Amédée Le Paire, adresse également un courrier au maire lui demandant l’arrêt de ce projet, demandant que la restauration soit faite dans le style du 11ème siècle, courrier en forme de pétition signée par 155 personnes.

Mais rien n’y fait, l’ajournement est refusé par le Ministre des Beaux-Arts, qui considère que certaines parties de la fontaine seront conservées et remises, cette fontaine gardera son intérêt historique.

Depuis sa dernière restauration, elle se présente aujourd'hui sous la forme d'un fût à base carrée datant du 13ème siècle, un chapiteau cubique d'art roman recouvre celui-ci, avec des sculptures de grotesques à chaque angle. Sur une des faces de ce chapiteau, trois bouches de bronze datant du 16ème siècle déversent l'eau dans le bassin, deux petites représentant un visage de femme aux cheveux relevés, la troisième le visage d'un homme, barbu, cornu, avec une gueule de chien. La représentation du Saint Clou qui y figurait depuis le 11ème siècle n'a pas été remis lors de sa dernière restauration en 1902.

Une deuxième vasque, en partie supérieure, est alimentée en eau par un jet en bronze datant de 1603 : c'est le seul élément qui a été conservé lors de la dernière restauration. Cinq feuilles de vigne ornent la calotte.

Bibliographie

  • Le patrimoine de Lagny-sur-Marne, œuvre collective, Tigris/Flohic Éditions, 70 pages.
  • Annales du pays de Lagny, depuis les temps les plus reculés jusqu’au 20 septembre, 1792, Jacques Amedée Le Pair, 1880, 896 pages
  • La fontaine de Saint-Fursy à Lagny-sur-Marne, Jacques-Amédée Le Pair 1910, 20 pages.
  • Petite histoire populaire de Lagny-sur-Marne Jacques Amédée le Pair, 1906, [3].

Article connexe

Références

  1. Base Mérimée
  2. Lagny-sur-Marne, dans le passé, éditions Pernetty, 1987, pages 19 et 20 - L'orthographe originale a été conservée
  3. Petite histoire populaire de Lagny-sur-Marne Jacques Amédée le Pair, 1906