Église Saint-Sauveur

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L'église Saint-Sauveur, de style romane, devait dater du XIe siècle et avoir été l'œuvre de Herbert II. Elle se situait sur la place du même nom, au numéro 25.

Description

Selon les archives, elle devait se composer d'un vaisseau principal avec bas-côtés et d'une sacristie placée dans le fond sur le côté gauche de l'autel.

Ces dernières nous indiquent également qu'il existait des piliers ronds, des arceaux en pierre de taille et une tête grossièrement sculptée, couronnée de fleurs et environnée de raisins et de feuilles de vigne. Cette tête supportait un chapiteau sur lequel se réunissaient les retombées des deux voûtes. Sur la corniche extérieure de l'église, on voyait des diablotins, des têtes grimaçantes et des animaux fantastiques[1].

Événement

Dans son ouvrage datant de 1869, Jean Rambosson parle du phénomène de la foudre qui tomba sur cette église en ces termes :

« La foudre étant tombée, le 18 juillet 1689, sur l'église de Saint-Sauveur à Lagny, elle imprima en un instant, sur la nappe de l'autel, les paroles de la consécration qui se trouvaient sur le canon, à commencer de celles-ci : Qui pridie quam pateretur, etc., jusqu’à ces autres inclusivement : Hæc quotiescumque feceritis, in mei memoriam facietis ; n'ayant omis que les paroles que l'on a l'habitude d'écrire en caractères plus saillants que les autres, et qui étaient en lettres rouges sur le carton[2]. »

Révolution Française et fermeture de l'église

Le 2 aout 1792, un décret de la Constituante décida que toute commune au-dessous de six mille âmes ne pouvait avoir qu'une paroisse, et comme Lagny, à cette époque comptait uniquement dix-sept cent vingt-trois habitants, l'église Saint-Sauveur et l'église Saint-Paul furent fermées et regroupées sous le titre paroisse Saint-Furci , qui fut elle-même transférée, eu égard au mauvais état de son église à l'abbatiale Notre-Dame-des-Ardents et Saint-Pierre[3].

La date exacte de destruction de cette église est inconnue.

Prête Marie-Bon-Philippe Botin

En 1790 fut adoptée, par l'assemblée, la Constitution Civile du Clergé. Les prêtes devaient prêter serment de fidélité à la constitution (et aux idées révolutionnaires). Ceux qui hésitaient ou étaient influencés par l'hostilité du Pape et ne prêtaient qu'un serment restrictif, étaient tout simplement, arrêtés, condamnés à mort ou déportés. Ils étaient bien évidemment excommuniés par l'église "constitutionnelle". Ce fut le cas du curé de l'église, Marie Bon Philippe Botin, seul prête du diocèse de Paris, qui prêta un serment restrictif, il fut condamné à la déportation le 16 octobre 1793 [4]. par le tribunal criminel du département de Seine et Oise siégeant à Versailles[5]. Il fut déporté vers Rochefort en mars 1794 avant d'être envoyé sur l'ile d'Aix au large de Rochefort. Il laissa un récit détaillant sa captivité [6]. Il fut libéré après le coup d'état du 18 brumaire de Napoléon Ier.

Personnalités

  • Denis Fournier, chirurgien, né à Lagny, fut baptisé dans cette église Saint-Sauveur, le 6 mai 1613.

Bibliographie

  • Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris: avec un détail ... Par Jean Lebeuf, 1758[7]
  • Essais historiques et statistiques sur le département de Seine et Marne, Volume 3, Par Louis Michelin, 1841[8]

Références